Les huitièmes de finales de l'EuroBasket 2025 débutent demain à Riga. Après un premier tour qui nous aura offert plusieurs moments exceptionnels, la phase éliminatoire s'annonce forcément alléchantes. Avec des "petites" équipes pas si petites que ça et capables de tout, et des grosses écuries capables de toucher au sublime, un état des lieux des forces en présence s'imposaient.
16. Portugal
Absent d’une compétition internationale depuis 2011, le Portugal revient en force en se qualifiant carrément pour les huitièmes avec deux victoires ! Alors, certes, ils sont venus à bout de l’Estonie et de la République Tchèque. Mais c’est ce qu’il fallait pour accrocher le ticket pour les huitièmes.
15. Suède
Pelle Larsson (Miami Heat) et ses coéquipiers verront Riga. Ils ont gagné le droit de disputer la deuxième phase grâce à une victoire sur… la Grande-Bretagne. Ils ont surtout profité du fait que les Monténégrins se sont foirés en perdant justement contre ces mêmes Anglais. Dans l’ensemble, la Suède a su accrocher ses adversaires sans forcément l’emporter. Elle mérite d’être là mais ne peut pas espérer plus.
14. Bosnie-Herzégovine
Même avec des forfaits, la Bosnie a trouvé le moyen d’arracher sa qualification en gagnant 3 matches sur 5 et en profitant (un petit peu) de la mise au repos de Giannis Antetokounmpo lors du duel avec la Grèce. Jusuf Nurkic et ses coéquipiers n’ont pas grand-chose à espérer de la phase finale eux aussi, mais ils vont pouvoir vibrer au moins un match de plus.
13. Géorgie
Emmenés par ses NBAers Goga Bitadze et Sandro Mamukashvili, les Géorgiens ont fait le plus dur en battant l'Espagne dès le premier match de la compétition pour s'ouvrir les portes d'une potentielle qualification. Ils passent finalement en tant que quatrième du groupe C et défieront donc la France en huitièmes. Il faudra se méfier de cette équipe grande et physique, même si ce n'est pas la plus redoutable du tournoi.
12. Finlande
Comme prévu, Lauri Markkanen a fait ses cartons. 25 points et 8 passes de moyenne pour la star du Utah Jazz, véritable patron de son équipe nationale. Mais il a été mis à mal par la défense allemande et, plus globalement, la Finlande est mise face à ses limites quand elle affronte les mastodontes de cette compétition. Logique. C’est justement un huitième de finales contre la Serbie qui l’attend désormais. Comme dit le méchant des pays de l’Est à Liam Neeson dans Taken : « Bon chance. »
11. Pologne
Et si, à force d’avoir dit dans les CQFR que la Pologne était surestimée, on ne venait pas à la… sous-estimer ? Nous n’avons pas voulu classer trop haut la formation de Jordan Lloyd, notamment parce qu’elle évoluait à domicile sur ce premier tour. Mais elle n’est pas là par hasard. Demi-finalistes lors du dernier Eurobasket, Ponitka et ses coéquipiers ont un mix d’expérience, d’adresse, de talents et de solidité pour faire mal à n’importe quel outsider sur un match à élimination direct.
10. Lituanie
Les espoirs de la Lituanie se sont effondrés en même temps que leur maître à jouer Rokas Jokubaitis. Le nouveau joueur du Bayern Munich s’est blessé sévèrement au genou alors qu’il semblait impérial sur le début de la compétition. Ça ne veut pas dire que sa sélection n’a plus rien à jouer. Elle peut encore faire office de trouble-fête dans une partie de tableau sans l’Allemagne et la Serbie. Mais le titre paraît aujourd’hui hautement improbable quand même.
9. Israël
L’équipe piégeuse par excellence, avec de la taille et des qualités physiques, le tout articulé autour d’un Deni Avdija extraordinaire depuis le début du tournoi. La France en sait désormais quelque chose. Israël ne va pas gagner l’Eurobasket, sans doute pas non plus décrocher une médaille, même si la compétition est ouverte à ce niveau-là. Mais malgré tout ça il faudra se montrer sacrément solide pour sortir l’équipe de Yam Madar.
8. Lettonie
Le pays hôte du tournoi – enfin l’un des quatre pays qui reçoit, mais le seul qui accueille aussi la phase finale – a eu du mal à se mettre en jambes. Peut-être un peu trop de pression devant son public bouillant. Les Lettons ont été pris à la gorge par les Turcs dès l’ouverture de l’Eurobasket et ils ont peiné à battre leurs voisins Estoniens ensuite. Mais depuis, ça va mieux. Les hommes de Luca Banchi ont accroché la Serbie jusqu’au bout avant de dominer le Portugal et d’écraser la République Tchèque. Kristaps Porzingis, les frères Bertans et compagnie montent en puissance. Mais ils auront besoin d’un Arturs Zagars en bonne santé (il s’est blessé deux fois) pour vraiment créer la surprise à domicile.
7. Italie
Battue par la Grèce mais solide contre l’Espagne, la Géorgie et la Bosnie, l’Italie s’offre une nouvelle fois une place en huitièmes de finale. Une présence logique pour une formation jeune mais encore portée par des cadres comme Simone Fontecchio (auteur d’un match à 39 points) ou encore Nicolo Melli. Capable de bien défendre et d’avoir des coups de chaud en attaque, cette équipe n’est vraiment pas à sous-estimer même si on sent qu’elle n’exploite pas toujours son plein potentiel.
6. Slovénie
La présence des Slovènes aussi haut dans ce classement malgré les forfaits témoigne tout simplement du talent hors normes de Luka Doncic. Seul joueur NBA de sa bande, le prodige des Los Angeles Lakers tient sa sélection à bout de bras. Avec ses kilos en moins, le voilà plus inarrêtable que jamais. Si ses coéquipiers mettent ne serait-ce qu’un peu dedans de loin en profitant de ses espaces et de la défense resserrée sur lui, alors la Slovénie peut encore une fois aller très loin.
5. France
Il aurait pu y avoir un sans faute à Katowice. Peut-être même qu’il y aurait dû. Les Bleus ont concédé une défaite, contre Israël, à l’issue d’un quatrième quart-temps catastrophique qui a mis fin à la série d’invincibilité de Freddy Fauthoux à la tête de l’équipe de France. Mais au-delà de ça, la mission est tout de même réussie dans l’ensemble. Malgré les absents nombreux avant la compète, pendant la prépa puis maintenant le forfait d’Alex Sarr, malgré un secteur intérieur décimé, malgré la jeunesse (l’équipe la plus jeune du tournoi), les tricolores maîtrisent leur sujet.
Ils ont fait parler leurs qualités athlétiques pour défendre fort et jouer vite en transition. Ils ont eu de l’adresse dans deux matches clés, contre la Slovénie et la Pologne, en profitant des cartons de Sylvain Francisco (32 pts) et de Guerschon Yabusele (36). Ils ont des lacunes, aussi, mais ce groupe reste très solide globalement. Les blessures et le renouveau font qu’il devient un peu plus difficile d’imaginer nos Bleus sur le podium, surtout avec l’Allemagne et la Serbie dans cette partie de tableau, mais on n’est pas à l’abri d’une (belle) surprise.
4. Grèce
Quand Giannis Antetokounmpo est là, tout change pour les Grecs, invaincus avec leur superstar. Le "Greek Freak" est un TGV qui écrase tout sur son passage et la sélection hellénique se repose là-dessus pour faire des différences en profitant aussi de la vista d'un Kostas Sloukas ou le punch de Tyler Dorsey. Mais attention au doute les soirs où les tirs à trois-points ne rentrent pas. Sur le papier, la Grèce a les armes pour chercher une médaille mais elle n'a pas toujours rassuré ou convaincu. Une sortie prématurée en quart n'est pas à exclure non plus.
3. Turquie
La potentielle surprise turque n’en est plus une. Il va falloir compter sur Alperen Sengun et les siens. Déjà parce que le pivot des Houston Rockets a peut-être été tout simplement le meilleur joueur de la phase de poules. Il se classe même dans le top 10 des trois catégories statistiques majeures : sixième aux points (21,6), troisième aux rebonds (9,6) et troisième à la passe (6,8). Surtout, il forme un axe 1-3-5 super intéressant avec l’inarrêtable Shane Larkin et le sérieux Cedi Osman. Les Turcs manquent peut-être un poil de profondeur mais ils vont être vraiment difficiles à bouger. La médaille est plus qu’à leur portée, et pas forcément celle en Bronze.
2. Serbie
Arrivés dans cette compétition avec un statut de Dream Team archi favorite (bon, c’est l’étiquette que nous, médias, leur avons collé), les Serbes ont pris un gros coup sur la tête avec la blessure de Bogdan Bogdanovic. L’arrière des Los Angeles Clippers est habituellement un patron en sélection, un joueur fantastique en FIBA et un complément idéal de Nikola Jokic. Son absence s’est d’ailleurs fait ressentir lors de la défaite contre la Turquie lors de la « finale » du Groupe A mercredi dernier. La Serbie a mal négocié certaines possessions dans le money time parce qu’elle manquait de son « Bogi », slasheur capable de vraiment percuter et prendre le dessus balle en main sur la défense physique des Turcs sur pick-and-roll.
Malgré cette défaite, nous avons tout de même laissé Jokic et ses partenaires devant la Turquie. L’expérience reste du côté des hommes de Svetislav Pesic, qui courent après un titre depuis 2002. Ce groupe reste drivé par le basketteur le plus fort de la planète et il ne manque certainement pas de qualités autour avec quasiment que des joueurs référencés en NBA ou en Euroleague. Si le mental tient et que le « Joker » sort quelques prestations d’anthologie, les Serbes sont encore très bien placés pour aller au bout.
1. Allemagne
L’ogre de cette première phase de la compétition. La seule équipe, avec la Turquie, encore invaincue à l’issue des poules. Les Allemands n’ont pas seulement tout gagné : ils ont tout écrasé. Des victoires larges contre chacun de leurs adversaires, du plus fort au plus faible, et un désossage en règle des outsiders que sont les Lituaniens ou les Finlandais, pourtant à domicile. Les joueurs d’Alex Mumbru ont marqué 100 points ou plus lors de 4 des 5 rencontres disputées, avec 91 pions passés lors du dernier. 105 de moyenne, de très loin l’attaque la plus prolifique du tournoi.
La Mannschaft est portée par ses deux leaders NBA, Dennis Schröder et Franz Wagner, eux-mêmes bien entourés. Daniel Theis est plein d’expérience (avec en prime une perf’ à 23 points à 9 sur 9 aux tirs lors du choc contre la Lituanie), Maodo Lo une valeur sûre, Andi Obst le meilleur sniper du tournoi, Isaac Bonga un défenseur de premier plan, Tristan Da Silva un jeune qui monte… bref, l’ensemble est monstrueux. Les champions du monde sont au rendez-vous et les bobos des uns et des autres leur donne aujourd’hui le statut de premier favori.

Vu les tableaux, il pourrait y avoir une différence entre les deux.
Par exemple Italie et Slovénie sont 6 et 7 mais pour aller au titre, c'est les 12 travaux d'hercule ! Ils s'affrontent en huitièmes, puis si la logique est respectée, c'est Allemagne en quarts, Serbie en demies et Turquie en finale. Autant dire que la Lettonie a presque plus de chances de finir championne d'Europe 😂😂