Finlande - Grèce : 89-92
La Grèce se devait de prouver qu’elle valait mieux que la claque subie contre la Turquie en demi-finale de l’Eurobasket 2025 à Riga. Elle avait un match pour se rattraper, celui pour la troisième place. Cette fois-ci, les joueurs de Spanoulis n’ont pas déçu. Enfin presque. Devant leurs supporters dévoués et très bruyants, débarqués en masse à la Xiaomi Arena, ils sont finalement venus à bout de la Finlande (92-89) pour aller chercher le Bronze à l'issue d'un money time extraordinaire. La première médaille de cette grande nation du basket depuis presque vingt ans (l’Argent au Mondial 2006).
Absolument sans solution contre leurs rivaux turcs vendredi dernier, les Grecs se sont sans fait très peur mais ils ont finalement réussi à trouver réponse à tout. Non sans gaspiller catastrophiquement une avance de 17 points en à peine plus de 3 minutes ! Si Mika Jantunen avait été un peu plus lucide ou un peu plus adroit, les membres de l'escouade "Suomi" aurait arraché l'exploit. Mais dans l'idée, chaque run adverse a été calmé par des dunks de Giannis Antetokounmpo ou des trois-points, souvent ceux d’un Tyler Dorsey incandescent ce dimanche. Pas toujours à son aise dans le tournoi, notamment depuis le début de la phase finale, l’arrière de l’Olympiakos s’est muté en facteur X de la rencontre grâce à son adresse extérieure.
C’est lui qui a donné le ton de la rencontre avec une première flèche alors que le score était encore vierge après plus de deux minutes de jeu. En l’espace de quelques instants, il pointait déjà à 3 tirs primés. Le troisième a même entraîné un 9-0 qui a permis à la Grèce de creuser pour la première fois l’écart juste après un gros passage du jeune Miika Muurinen, auteur de deux dunks de mammouth qui ont brièvement lancé les siens. Dans tous les bons coups, Dorsey a encore planté de loin en sortie de temps mort au moment où les Finlande revenait sous les 10 points dans le troisième quart-temps. Il a terminé avec 20 unités au compteur.
Quand ce n’était pas lui, son compatriote Vasileios Toliopoulos prenait le relais. Transparent contre la Turquie, il est revenu d’entre les morts pour inscrire 15 points (4 paniers à trois-points) en sortie de banc. Mais l’ultime solution est évidemment venue de Giannis Antetokounmpo (30 points, 17 rebonds, 6 passes). Dominant physiquement, comme si souvent, le double-MVP des Milwaukee Bucks a cru enterrer la dernière tentative de comeback des joueurs de Lassi Tuovi, tout de même revenus à 4 longueurs, grâce à un panier avec la faute à 50 secondes du buzzer.
Antetokounmpo a rentré son lancer qui aurait pu tuer le suspense si Lauri Markkanen n’avait pas planté un autre tir clutch dans a foulée ! Et là, tout est presque parti en vrille pour les Grecs. Miro Little a rentré deux lancers, Kostas Sloukas en a manqué un. Plus que trois points d’écart au moment où Elias Valtonen s’est lui aussi présenté sur la ligne réparatrice pour trois tentatives après une faute de Kostas Papanikolaou. Si souvent décisif, le Finlandais n’en a mis que 2 sur 3. La tentative de Jantunen sur rebond offensif pouvait, devait, donner la victoire aux siens. Mais il a manqué de près avant de faire faute sur Giannis Antetokounmpo. Lui n’a pas tremblé sur la ligne. L’ultime prière du milieu du terrain de Jantunen a rebondi contre la planche avant de sortir. La fin du suspense et la fin de la torture pour la Grèce, troisième de cet Euro au terme d’une fin de match décidément incroyable.

Mais bronze mérité pour la Grèce au vu de l'ensemble du tournoi, et quel masterclass de Giannis qui a remis les pendules à l'heure après sa demi-finale ratée.