L’EDF renverse la Pologne dans la douleur, qualif assurée

L’EDF renverse la Pologne dans la douleur, qualif assurée

Menée par un Thomas Heurtel décisif, l'équipe de France a attendu le dernier quart temps pour se frayer un chemin vers la victoire.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / NEWS / Récap

Eurobasket 2017 : France 78 - 75 Pologne

L’équipe de France a entamé son Eurobasket 2017 avec une défaite concédée face à la renversante Finlande en ouverture de la compétition. Mais elle s’est bien rattrapée depuis. Les joueurs de Vincent Collet ont d’abord réagi en battant la Grèce avant de faire exploser l’Islande. L’objectif, face à la Pologne, était de confirmer cette bonne dynamique tout en prenant une sérieuse option sur la deuxième place du groupe. Comme lors de l’Eurobasket 2015 à Montpellier, cette équipe polonaise a été très difficile à écarter. Il a tout de même fallu attendre cinq minutes pour assister au premier panier français, signé Evan Fournier. Avant ça, la France avait perdu six ballons. Du basket balbutié, des joueurs endormis et un 9-0 rapidement encaissés face à des Polonais bien plus appliqués. Les hommes de Mike Taylor jouaient mieux, tout simplement. Plus d’agressivité et une meilleure circulation du ballon. Le mouvement offensif, c’est justement l’un des baromètres de l’équipe de France. Sur le premier quart, ce n’était (vraiment) pas top. Il y avait de l’idée (parfois) mais l’exécution était trop médiocre. Heureusement, quelques fautes provoquées et des exploits individuels ont permis aux Bleus d’éviter la casse après dix minutes (13-20). C’est exactement au moment où on commençait à penser qu’ils ne pouvaient pas être plus mauvais que les Français ont fait pires. Zéro circulation, zéro repli, zéro aide. Et un score qui est grimpé jusqu’à 12 points dans le deuxième quart. 26 points inscrits à la pause, c’est proche du ridicule. Une première période ratée, même si les joueurs de Collet ne l’ont pas payé trop cash : huit points de retard seulement grâce à un 0/10 derrière l’arc de Mateusz Ponitka et ses camarades. Au-delà du résultat, il était important d’afficher un visage un peu plus digne d’un candidat à la médaille d’Or en défense. Car si les tricolores forment l’une des attaques les plus prolifiques du tournoi, ils ont connu quelques trous d’airs inquiétants de ce côté du parquet. Alors, certes, le fait de jouer plus vite – et donc de jouer plus de possessions – a des incidences négatives sur les statistiques. Mais même sans se concentrer sur les chiffres, Thomas Heurtel et ses camarades ont trop souvent fait preuve de fautes d’inattention sur des drives, des coupes dans le dos ou des oublis d’écrans-retards. Autant vous le dire de suite, ne vous fiez pas au score final. Le match de référence en défense, ce n’était clairement pas pour aujourd’hui. Les 34 petits points encaissés à la mi-temps relevaient plus du manque de réussite de la Pologne que d’une soudaine défense de fer française. Et dans le troisième quart, quand Aaron Cell et ses potes ont soudainement trouvé la mire – quatre tirs primés consécutifs – les Bleus ont pris un coup de chaud. Sans Kevin Séraphin, nous sérions encore en train de mettre sur papier tous les scénarios possibles pour qualifier l’EDF sur un dernier match de poule difficile à négocier contre la Slovénie. Car si les tricolores se sont remis dans le match, c’est d’abord grâce à l’intérieur guyanais.  Costaud dès son entrée dans le troisième quart, il a fait parler ses coups de postérieurs et son touché près du panier pour permettre aux siens de revenir à un petit point (51-52). Un point, dix minutes à jouer et le hold-up parfait ? Et oui monsieur ! D’abord menée par un Thomas Heurtel au short XXL, l’équipe de France a pris l’avantage – POUR LA PREMIÈRE FOIS – sur un énorme tir primé d’un Edwin Jackson plein de culot à six minutes du buzzer final. Un autre shoot bien couillu, un peu plus tard : celui d’Heurtel (encore lui) pour assurer le succès. Succès laborieux mais bon, succès quand même. Cette équipe est brouillonne mais elle reste sur trois victoires de suite. Les Bleus joueront la Slovénie pour la première place du groupe demain. Et ça s'annonce encore plus compliqué... En attendant, l'essentiel est là, ou presque.
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