Les Warriors giflent les Cavs sans pitié dans le game 2

Emmenés par un Draymond Green survolté, les Golden State Warriors ont mis les Cleveland Cavaliers en déroute (110-77) et empoché le game 2 des Finales NBA.

Les Warriors giflent les Cavs sans pitié dans le game 2
On avait laissé les Warriors sur un game 1 poussif et sauvé par leur banc de touche. Les champions en titre ont répondu aux doutes qui les entouraient avec une démonstration de force assez inquiétante pour les Cavs cette nuit. LeBron James et ses camarades n'ont presque pas existé sur le parquet de l'Oracle Arena et n'ont, en dehors du 1er quart-temps, jamais donné l'impression de pouvoir mettre en difficulté les Californiens sur leur terrain. Un problème lorsque l'on a l'ambition de "voler" au moins un match en terre ennemie dans des Finales NBA... L'idée n'est pas de complètement enterrer la franchise de l'Ohio, mais à l'heure actuelle, on ne voit pas comment Cleveland va pouvoir éviter une défaite en 4, 5 ou 6 matches. Encore une fois, Stephen Curry et Klay Thompson n'ont pas eu à se démener et à sortir une performance surnaturelle pour que leur équipe prenne le contrôle du match, ce qui est un facteur psychologique important. Le MVP n'a joué que 24 minutes et s'est fendu de 18 points à 7/11 (4/8 à 3 points), pendant que son camarade arroseur passait 31 minutes sur le terrain 17 points à la clé et un très bon passage dans le 3e quart-temps pour plier l'affaire. Déjà bien dans le ton lors du premier match, Draymond Green s'est lui comporté en véritable patron et sa série décevante contre OKC n'est plus qu'un mauvais souvenir. Le All-Star a pris des risques et des responsabilités en attaque au-delà de son habituelle faculté à créer des matches-up cauchemardesques. Moins surveillé que les Splash Brothers à trois points, l'intérieur de Golden State a pris feu avec 5 paniers extérieurs et 28 points marqués en tout en plus de 7 rebonds et 5 passes.
"Draymond était l'un d'entre nous ce soir", a plaisanté Klay Thompson après la rencontre, pour saluer l'efficacité de son coéquipier derrière l'arc.

Bogut contagieux, Love KO

[superquote pos="d"]Lue : "Les gars ne sont pas découragés mais..."[/superquote]Pendant quelques minutes, on a bien cru qu'il y aurait match tant les Cavs avaient l'air de pouvoir compter sur Kyrie Irving ou encore Tristan Thompson dans les premières minutes de la partie. Un regain d'intensité plus tard de la part des hommes de Steve Kerr et le suspense s'était déjà envolé. C'est en partie l'agressivité contagieuse d'Andrew Bogut, auteur de 4 contres dans le 1er quart-temps et sorti sous l'ovation du public, qui a déclenché le réveil des Dubs. L'Australien, attendu au tournant dans cette opposition après une campagne de playoffs médiocre n'a toutefois joué qu'un quart d'heure avant que Kerr n'utilise à nouveau son "death line-up" en incluant Andre Iguodala à sa recette. LeBron James, pas en réussite cette nuit en termes d'utilisation du ballon et d'efficacité offensive (7/17 au shoot et 7 pertes de balle malgré 9 passes, 8 rebonds et 4 interceptions), n'a pas réussi à activer le Beast Mode qui lui avait permis de rendre l'affiche incertaine l'an passé. Il faut dire que le "Chosen One" n'est pas particulièrement aidé. Kevin Love n'a pu passer que 20 minutes sur le terrain après avoir été mis groggy par un coup de coude d'Harrison Barnes, Irving n'a inscrit que 10 points en ne délivrant qu'une passe décisive et le banc de touche n'a été utile que par l'apport du vétéran Richard Jefferson (12 points). Bien maigre pour imiter le Thunder et faire douter le groupe le plus performant de tous les temps en saison régulière.
"Je suis très surpris de l'écart avec lequel on a gagné ce soir. Ça arrive parfois en NBA. Les choses peuvent vous échapper, les shoots ne rentrent pas... On sait parfaitement que ce ne sera pas la même histoire à Cleveland", a prévenu un Steve Kerr prudent.
On peut comprendre que Kerr n'ait pas envie de passer pour un type arrogant et trop sûr de lui, mais rien n'indique pour le moment que les Cavs sont capables de remporter les deux prochaines rencontres à la Q Arena. Là où OKC avait réussi à gêner athlétiquement et défensivement les Warriors grâce à leur longueur, ils subissent et ne dictent pas le tempo des débats. Sans réveil collectif ni ajustements, le risque est même réel pour Cleveland de vivre le deuxième sweep de son histoire dans des Finales NBA après celui contre les Spurs il y a un peu moins de 10 ans.
"Les gars ne sont pas découragés, mais on doit être plus combatifs que ça. Les Warriors ont fait ce qui était attendu d'eux, à savoir gagner leurs deux matches à domicile. A nous de faire pareil à la maison", a tenté de positiver Tyronn Lue.
Lue n'a pour le moment pas réussi de miracle tactique pour ne serait-ce que gêner Golden State au-delà de quelques séquences. Pour le suspense et l'intérêt de ces Finales 2016, on espère presque qu'il aura une révélation dès le game 3 mercredi...