James Dolan : « On peut gagner le titre »

Pas sur que l'optimisme béat de James Dolan rassure les fans des Knicks. Le proprio new yorkais est sorti de sa réserve habituelle dans le New York Post.

James Dolan : « On peut gagner le titre »
Le multi-milliardaire James Dolan, propriétaire des New York Knicks, du Madison Garden et des New York Rangers (NHL) à travers la société Cablevision, n'est pas très friand des interventions médiatiques. Lorsque l'on connaît l'appétit des tabloïds new-yorkais pour les gros titres dévastateurs, on ne peut pas vraiment l'en blâmer. Après le début de saison catastrophique des Knicks, il a pourtant daigné accepter un long entretien avec le New York Post où il a abordé une variété de thèmes tels que la saison actuelle des Knicks et celle de l'an dernier, les joueurs composant l'effectif, le coach, le changement de GM juste avant la saison, mais aussi l'avenir du Madison Square Garden. Morceaux choisis.

La saison des Knicks

New York Post : Que dire de ce départ? James Dolan : Nous sommes exactement là où nous voulions être... (rires) NYP : Quand même, l'an dernier, vous commencez avec 18 victoires en 23 matches mais elle ne s'est pas bien terminée. J'imagine qu'actuellement, vous espérez que l'inverse se produise... JD : Je vais vous dire, je n'échangerais pas l'équipe de cette année pour celle de l'an dernier, parce que celle de cette année est vraiment construite pour être une équipe de playoffs. Celle de l'an dernier a super bien commencé mais regardez qui jouait dedans: on avait Rasheed Wallace qui faisait tout pour nous, non? Et puis on a commencé à perdre joueur après joueur... Au moment où les playoffs sont arrivés, ce n'était plus du tout la même équipe que celle qui avait commencée la saison. Si ça l'avait été, je pense que nous aurions battu Indiana.[...] Je pense que cette équipe peut gagner le titre. NYP : Avec cet effectif? JD : Beaucoup d'équipes peuvent gagner le titre cette saison. Les Clippers peuvent le faire. Est-ce qu'ils vont y arriver ? J'espère que non. J'espère que nous serons ceux qui le gagnerons. Nous avons les pièces en place pour le faire.[...] Les joueurs doivent croire en eux et travailler, faire des efforts, être disciplinés, écouter le coach, exécuter le plan de jeu à chaque match. Et ils doivent essayer d'être la meilleure équipe possible vers la fin mars. [...] Je ne suis pas heureux du bilan pour l'instant mais les défauts que l'on montre actuellement sont des choses que l'on peut résoudre, sur lesquelles on peut travailler. D'autres équipes ont gagné le championnat sans avoir autant de talent que celle-ci. Mais ils avaient en eux quelque chose que cette équipe doit développer.

Amar'e Stoudemire

NYP : Et si vous pouviez revenir sur le contrat à 100 millions d'Amar'e (Stoudemire)? JD : Absolument pas NYP: Parce que sa premiere année ici était si importante ? JD: On ne serait pas là où on en est aujourd'hui sans Amar'e. Cet été là, celui de "The Decision", il y avait pas mal de free-agents. Les gars ont fait leur truc à Miami ensemble et Amar'e a décidé de venir ici à New York et de nous apporter une vraie base pour que l'on puisse convaincre des joueurs comme Tyson Chandler de venir, et finalement également Carmelo Anthony. Est-ce que je pense que Carmelo serait venu si nous n'avions pas eu Amar'e ? Non, je ne pense pas. Ce type de free-agents, à ce niveau - les Carmelo, les Lebron, les Durant - la première chose qu'ils veulent avant l'argent ou quelque soit d'autre, c'est de faire partie d'une équipe qui gagne. Ils ont besoin de croire qu'ils peuvent gagner.

Mike Woodson

NYP : Combien de temps allez-vous être patient avec Mike Woodson? Il avait bien compris, lorsqu'il a accepté le job, toutes les attentes qui allaient avec. Allez-vous lui laisser beaucoup de marge ? JD : Je place beaucoup de confiance en lui et l'une des choses que je peux dire à son propos, c'est qu'il a le respect de tous les joueurs. Tous le respectent. Et il les traite de façon équitable et assez juste, et c'est de là que vient le respect qu'il reçoit en retour. Quand une équipe n'écoute plus le coach, on peut dire qu'il est pratiquement fini.

 Le changement de GM

NYP : Vous avez changé de GM juste avant le début du training-camp. Pourquoi si près du début de la saison ? Est-ce que quelque chose avait changé entre le début de l'été et septembre? JD : Je ne l'ai pas calculé ainsi. Je suis surpris que des gens soient surpris. Le travail d'un GM ne s'effectue pas à cette période de l'année. C'est même probablement le bon moment pour en changer vu que la prochaine opportunité pour les trades n'est qu'à partir du 15 décembre (pour les joueurs ayant signé un contrat free-agent pendant l'été, ndlr). Là, la période de free-agency est finie et il ne se passe pas grand chose. [..] En fait, cela a beaucoup à voir avec le fait d'avoir engagé la société McKinsey et Compagnie pour repenser le fonctionnement de mes deux équipes (Knicks et Rangers, ndlr) [...] On utilisait beaucoup de méthodes, non pas anciennes mais classiques, et je pense qu'on n'utilisait pas assez les nouvelles technologies et ce qu'on a à notre disposition pour améliorer une équipe.[...] Glen (Grunwald) est plus un GM "classique" et il n'était pas la bonne personne pour mener cette initiative.

Le Madison Square Garden

NYP : Vous venez d'investir 1 milliard de dollars dans la rénovation du Madison Square Garden. Avec le mouvement politique en faveur de son déménagement, serons-nous encore ici dans 10 ans? (lire l'article à ce propos sur L'équipe.fr) JD : Oui, je pense que nous serons ici. Je pense que ce bâtiment, et je l'ai entendu de la part d'autres personnes également, est la plus belle salle du monde. [...] Même en mettant l'histoire de côté et en ne parlant que de la structure en elle-même, tous les sièges dans la salle, la vue claire et dégagée que chaque spectateur a, c'est une expérience extrêmement plaisante [...] Je pense vraiment que c'est le plus beau bâtiment dans la plus belle ville du monde.[...] Le déménager serait comme déménager l'Empire State Building.