Jayson Tatum : « J’ai pleuré pendant des heures »

Blessé au tendon d’Achille en mai, Jayson Tatum raconte le choc, la rééducation « six jours sur sept » et une motivation intacte, sans promettre de date de retour.

Jayson Tatum : « J’ai pleuré pendant des heures »

Jayson Tatum a détaillé l’impact physique et mental de sa rupture du tendon d’Achille, survenue en mai lors des demi-finales de l’Est face aux Knicks lors d'une longue interview avec le Boston Globe.

Le franchise-player de Boston dit puiser de la motivation dans l’épreuve, tout en gardant l’option d’un retour en cours de saison ouverte, sans brûler les étapes. Ces dernières heures, une vidéo d’entraînement a relancé l’optimisme autour de sa rééducation.

"J'étais abattu. Je trouvais que ce n'était pas juste." Jayson Tatum

Le All-Star décrit des semaines initiales « parmi les plus dures » de sa carrière, marquées par le choc et le doute. Il a admis avoir « pleuré pendant deux heures » après le diagnostic, craignant pour la suite — jusqu’à envisager un trade — avant de se recentrer sur la rééducation. « Oui, ça va me motiver », souffle-t-il désormais, six séances par semaine au programme. Dans un autre entretien, il assure se sentir « le plus fort [qu’il ait été] » sur le plan général, malgré la prudence indispensable sur une telle blessure.

« Au début, j'étais triste, j'étais même dévasté », ajoutait Tatum au Boston Globe. « J'étais abattu. Je trouvais que ce n'était pas juste. J'avais l'impression de tout faire correctement, je faisais tout ce qu'on me demandait et je me donnais à 110 %, et je n'avais jamais triché depuis que j'étais enfant, alors j'avais l'impression d'avoir été trahi par le jeu. »

« Je trouvais cela injuste et je ne le méritais pas. Je n'étais pas en colère, mais on finit par accepter la situation. Le plus difficile reste à venir, car il y a la journée médiatique lundi et l'entraînement mardi, et je commence à réaliser que je ne serai pas là pour m'entraîner et jouer lorsque la saison commencera, ce qui est frustrant à vivre », a-t-il ajouté.

En avance sur son programme ?

Sportivement, Boston ajustera son début de saison sans son leader, mais Tatum n’exclut pas une apparition plus tard si les voyants passent au vert. On rappelle qu’un retour après une rupture d’un tendon d'Achille prend souvent un an et Tatum insiste sur la priorité absolue d’une guérison complète. En parallèle, la séquence virale publiée ce week-end montre des appuis en progrès, du tir en mouvement et du travail de force, de quoi nourrir l’idée d’une trajectoire positive. Kevin Durant, passé par la même blessure, a d’ailleurs réagi d’un « Insane. Let’s get it JT », signe de validation entre pairs.

Contexte et chiffres pèsent dans l’équation. Avant sa blessure, Tatum tournait à 26,8 points, 8,7 rebonds et 6,0 passes de moyenne, dans le sillage du titre 2024. L’enjeu pour Boston sera de traverser l’automne en préservant l’identité défensive et le spacing, tout en répartissant la création sur Jaylen Brown et Derrick White. Le staff médical temporise, et l’intéressé le répète : il ne s’agit pas de gagner la montre mais de revenir « à 100 % ». La franchise ouvre sa saison le 22 octobre contre Philadelphie, avec un plan qui n’intègre Tatum qu’en cas de feu vert médical total.

En filigrane, le message est autant personnel que compétitif. Après le choc initial, Tatum dit avoir trouvé de l’appui auprès de ses proches et dans la routine quotidienne. L’ailier veut transformer l’obstacle en carburant, sans promettre de calendrier : « Peut-être cette saison, peut-être la prochaine », confiait-il encore. La prudence reste la ligne, mais la progression visible — et validée par des pairs — entretient l’idée d’un retour possible à moyen terme.

KD commente les images de Tatum du week-end