John Wall doit encore passer un cap

Randy Wittman attend beaucoup plus de ses joueurs et il se plaint de l'absence d'un "vrai" leader. John Wall se doit de réagir.

John Wall doit encore passer un cap
Tout évolue très vite en NBA, encore plus dans la Conférence Est. Une ou deux victoires et votre franchise accroche l’une des huit premières places. Deux succès de rang et votre franchise sort de la « crise ». A l’inverse, une défaite peut replonger un vestiaire dans le doute. Troisième du classement il y a encore trois jours, les Washington Wizards sont redescendus à la sixième place suite à leur défaite face aux modestes Milwaukee Bucks, dernier de la Conférence Est. Un revers en prolongations qui a eu le don d’agacer le coach, Randy Wittman, alors que son équipe était sur une spirale positive avant le match.
« Quelqu’un dans cette équipe doit s’imposer comme le leader pour empêcher ces choses-là », se lamentait le coach après la rencontre perdue face aux Bucks. « Je suis allé dans le vestiaire avant le match, les joueurs n’avaient pas l’air concernés. »
Et les Wizards se sont finalement inclinés. A 16 secondes de la fin, John Wall est passé derrière un écran laissant ainsi Brandon Knight dégainer derrière l’arc alors que Washington menait de trois points. Il a ensuite perdu le ballon dans l’une des dernières actions de la partie, scellant le sort de son équipe. Même si Randy Wittman n’a pas cité son nom directement, nul doute que le meneur de jeu était visé par cette déclaration.
« On ne peut pas laisser un mec libre à trois-points à ce moment du match ! On voulait empêcher les trois-points et les inviter à aller au layup. Ne pas faire faute et les laisser aller au layup. On aurait récupéré la balle et ils auraient fait faute sur nous. C’était le plan. »
Prolongé pour le maximum cet automne, John Wall affiche un niveau de jeu digne d’un All-Star depuis deux semaines. Même s’il n’a toujours pas affiché de progrès au shoot (selon VU Sports, la doublette Beal – Wall est la plus maladroite à longue distance), l’ancien premier choix de draft a aligné des performances de haut vol. Des performances à l’image de sa fin de saison dernière. Il tourne à plus de 19 points, 4 rebonds et 9 passes. Le changement n’était pas sur le parquet. Selon ses coéquipiers, Wall est devenu un leader cette saison ce que conteste visiblement Randy Wittman qui fait part « d’une absence de leadership ». En tant que franchise player de son équipe, le joueur de 23 ans se doit de reconcentrer ses coéquipiers avant une rencontre face à un adversaire « plus faible ». C’est ce qui fait la différence entre les bonnes équipes et les équipes moyennes. Entre les stars et les superstars. John Wall a déjà prouvé à maintes reprises son talent sur le terrain. Il doit maintenant porter son équipe. Vu les ouvertures au sein de la Conférence Est, c’est la saison idéale pour passer un palier.