"Je sais que j’ai ma place en NBA. J’ai le niveau. […] J’ai envie de me frotter aux meilleurs joueurs de la planète. C’est l’objectif n° 1."BS : Aujourd’hui, tu prépares les éliminatoires de la Coupe du monde 2023. À quel point est-ce enrichissant d’avoir ces deux approches, entre ton coach en club et Vincent Collet, qui ont deux cultures différentes ? Juhann Begarin : Ce sont deux sensations et deux styles de jeu différents. Quand tu arrives en équipe de France, tu as vraiment plus la sensation d’une unité, d’un groupe vraiment soudé. Sur le terrain, ils sont vraiment tous ensemble. Quand on est en Championnat, on a l’impression d’avoir un peu plus de liberté. On peut prendre un peu plus de risques. Les erreurs sont un peu moins flagrantes et moins sanctionnées. C’est ce qui nous permet de progresser plus rapidement en club pour, une fois arrivé en équipe de France, pouvoir retranscrire ces progrès. BS : Qu’est-ce que le fait de travailler ici, avec Vincent Collet et certains joueurs expérimentés, t’apporte sur le plan personnel ? Juhann Begarin : On ne va pas se mentir, au Paris Basket, cette année, il y a un peu plus d’Américains. Donc le jeu est un peu différent, plutôt dans la première intention. Les lectures sont moindres par rapport à ici. En équipe de France, quand on joue avec des gars comme Andrew (Albicy) et Paul (Lacombe), on va vraiment prendre le temps d’attendre que la défense fasse une erreur. En championnat, on va plutôt pousser la défense à l’erreur. Côté défensif, dans le basket aux États-Unis, il y a très peu d’aides. Là, il y a beaucoup plus d’aides, on doit être plus présent. C’est aussi pour ça que je parle d’unité. On doit être ensemble. En club, on va vraiment miser davantage sur l’individuel. NS : Ismaël Kamagate et toi vous suivez en équipe de France et en club, où vous êtes coéquipiers depuis plusieurs années. Peux-tu nous parler de votre relation ? Juhann Begarin : Ismaël, maintenant c’est la famille (grand sourire). Franchement, c’est un très bon gars. On rigole tous les jours ensemble. On est en équipe de France ensemble, on est en club ensemble. Lui, il est passé à Denver, où j’ai fait des tests — c’était une équipe intéressée par moi aussi. Donc on est lié un peu tout le temps. Il va potentiellement intégrer la NBA l’année prochaine, moi aussi. On va se retrouver à jouer l’un contre l’autre et la NBA, ça va vite. Après un trade, on peut se retrouver dans la même équipe ou dans deux États très proches. On se le dit tout le temps : on espère qu’on va se quitter un jour parce qu’on en a marre de se voir (rires). Mais on sait très bien qu’on va quand même rester très proche, pour toujours. Dans dix ans, quand on va se retrouver, on aura de bons souvenirs. Paris Basket pendant quatre saisons, nos premières sélections ensemble en équipe de France, la draft… Ce sont des amitiés qu’on ne perd pas. BS : C’est une grosse saison, avec beaucoup de matches européens et dans le Championnat de France. Comment te sens-tu physiquement ? Juhann Begarin : Niveau fatigue, effectivement, c’est épuisant. C’est très dur. Mais je suis jeune et j’ai envie de jouer. J’ai envie de progresser. L’envie, ça aide. Même s’il y a des jours où c’est compliqué, le fait de vouloir plus, de vouloir gagner, d’avoir faim, toujours vouloir progresser, ça aide tous les jours. Au Paris Basketball, Juhann Begarin et Ismaël Kamagate gardent le cap sur la NBA
[ITW] Juhann Begarin : “La NBA le plus tôt possible”
Nous avons pu discuter avec Juhann Begarin, drafté par les Celtics en 2021, pour évoquer son ambition de jouer en NBA.
![[ITW] Juhann Begarin : “La NBA le plus tôt possible”](https://www.basketsession.com/statics/uploads/2023/02/Juhann-Begarin-Equipe-de-France.png)
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