Kostas Antetokounmpo, facteur X inattendu de la Grèce

Kostas Antetokounmpo a rappelé qu’en Grèce, il n’y a pas qu’un seul Antetokounmpo capable de changer un match.

Kostas Antetokounmpo, facteur X inattendu de la Grèce

On attendait Giannis, c’est finalement aussi son frère qui a fait basculer la rencontre. Dans la victoire de la Grèce face à la Lituanie, Kostas Antetokounmpo a livré une prestation qui ne saute pas aux yeux sur la feuille de stats, mais qui a changé le cours du match.

En chiffres bruts, rien d’extraordinaire : 4 points, 3 rebonds, 2 passes décisives et 4 contres. Pourtant, l’impression visuelle est tout autre. Son passage, notamment en première mi-temps, a été décisif. En l’espace de cinq ou six minutes, Kostas a enchaîné ses quatre contres, donnant la sensation de fermer totalement l’accès au cercle. À ce moment-là, les Lituaniens commençaient à montrer des signes de fatigue, et c’est lui qui a su appuyer là où ça faisait mal.

Ce qui frappe, c’est l’énergie déployée. On a vu ce joueur de grande taille se jeter au sol pour aller chercher un ballon, se battre sur chaque action, multiplier les efforts. Une activité qui a semblé le mettre en confiance. Son entraîneur lui a d’ailleurs accordé un temps de jeu un peu plus long, et Kostas s’est mis à tenter davantage. Un floater main droite qu’on ne l’imaginait pas posséder dans son arsenal, des passes pour ressortir la balle vers le corner à trois points, et même un un-contre-un terminé au dunk en fin de possession. Autant de séquences qui montrent un joueur libéré, sûr de son rôle et de ses moyens.

Kostas, l'autre Antetokounmpo qui change la donne

Le chiffre qui résume le mieux son impact est sans doute le plus-minus : +19, le meilleur du match, acquis en seulement 15-16 minutes sur le parquet. Dans une rencontre longtemps serrée, ce différentiel illustre parfaitement le poids de sa présence. Peut-il répéter ce type de performance à chaque sortie ? La question reste ouverte, mais son apport athlétique et son activité constante font de lui un vrai joker dans la rotation grecque.

Autre point intéressant : Kostas n’a pas seulement brillé quand Giannis se reposait. Les deux frères ont aussi partagé le terrain, et l’association a plutôt bien fonctionné. Avec deux joueurs aussi longs, mobiles et physiques, la Grèce a présenté une dimension défensive et athlétique qui a mis la Lituanie en difficulté. Voir Kostas évoluer aux côtés de Giannis ouvre une option supplémentaire pour la suite du tournoi.

Et la suite, justement, c’est une demi-finale face à la Turquie. Une équipe physique, portée par un Alperen Sengün dominant. Dans ce contexte, chaque renfort compte. Si Kostas parvient à reproduire même une partie de ce qu’il a montré, son rôle pourrait être déterminant dans la bataille des rebonds, dans la protection du cercle et dans la capacité grecque à tenir l’impact turc.

Car au fond, l’équation est simple : Giannis sera toujours le leader, mais pour aller loin, la Grèce a besoin que d’autres apportent leur pierre. Et dans ce match-là, c’est Kostas qui a saisi l’opportunité. Avec sa fougue, sa défense et un brin d’audace offensive, il s’est offert le luxe d’être, l’espace d’une soirée, le vrai facteur X d’une sélection en mission.

Giannis est-il le meilleur joueur du monde ?