LeBron James, c’est quoi le malaise ?

LeBron James s'est désabonné du compte Twitter des Cavs. On s'en serait probablement contrefoutu si la star des Cavs ne s'était pas montrée aussi énigmatique ces derniers temps...

LeBron James, c’est quoi le malaise ?
Il n'y aucune raison objective pour que LeBron James veuille se mettre à dos la direction des Cavs dès aujourd'hui. La saison régulière touche bientôt à sa fin et la franchise de l'Ohio a besoin de sérénité pour faire au moins aussi bien que la saison passée. Pourtant, le comportement de la star sur les réseaux sociaux ces dernières semaines interpelle et désarçonne au sein même de l'organisation. En soi, on devrait se moquer de ce que tel ou tel athlète tweete, followe ou poste, tant que ça n'a rien de déplacé ou de scandaleux. Mais on est en 2016 et chaque petite bribe de communication d'un joueur avec une popularité aussi immense est décortiquée, surtout lorsqu'elle est aussi énigmatique. C'est injuste, mais finalement inévitable. Après quelques messages qui pouvaient laisser penser qu'il n'était pas satisfait de ses coéquipiers ("On ne peut pas accomplir son rêve si tout le monde ne rêve pas de la même chose au quotidien. Des cauchemars surviennent"), voilà qu'on apprend que LeBron s'est désabonné du compte Twitter des Cavs le 21 mars, soit lundi, au lendemain d'une défaite cuisante contre le Miami Heat. C'est un internaute, en utilisant une application destinée à déterminer qui suit (ou ne suit plus) qui et depuis combien de temps, qui a sorti l'information. A-t-il été vexé par la teneur d'un tweet du community manager de Cleveland ? Souhaite-t-il faire comprendre à ses dirigeants qu'ils ne doivent pas le prendre pour acquis et qu'il peut parfaitement quitter une seconde fois les Cavs ? Ou veut-il simplement faire tourner la presse en bourrique ? Cette dernière solution aurait été la plus rassurante, mais elle n'est pas très crédible. Interrogé sur le sujet après le succès de son équipe cette nuit face à Denver et un 41e triple-double en carrière, LeBron James a refusé de commenter ce fameux "unfollow" et demandé à ce qu'une autre question lui soit posée. Quand un journaliste a tenté d'embrayer, le numéro 23 s'est contenté d'un "c'est fini", visiblement agacé. Généralement très disponible et assez bon client, LeBron a parfaitement le droit d'en avoir ras le bol de temps en temps, surtout face à des médias insistants. Mais pour le coup, une déclaration simple et efficace aurait suffi à calmer tout le monde pour quelque temps. En entretenant le mystère, James ne peut bénéficier de la quiétude qu'il réclame. Perdu pour perdu, on lui suggère désormais de s'abonner chaque jour au compte Twitter d'une équipe différente en NBA, histoire de dérouter encore plus les gens qui le suivent au quotidien...
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