Les 10 joueurs qui vont marquer les Jeux Olympiques

Les 10 joueurs qui vont marquer les Jeux Olympiques

Pour mener leur pays jusqu'à une médaille aux Jeux Olympiques, ces 10 joueurs vont devoir se montrer à la hauteur des attentes.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Article

Les Jeux Olympiques ont débuté et le tournoi de basket aussi. Après vous avoir présenté les 12 équipes en lice, voici les joueurs qui vont selon nous le plus faire parler d'eux et possiblement mener leur pays jusqu'à une médaille.

Luka Doncic (Slovénie)

Après l'hérésie de l'absence slovène au Mondial 2019, on va pouvoir revoir Luka Doncic sur la scène internationale. Pour sa première en 2017 à l'Eurobasket, celui qui n'était pas encore une superstar NBA avait déjà enchanté les observateurs en même temps qu'il avait soulevé le trophée avec son pays. Le voilà quatre ans plus tard, avec un statut de All-Star et de candidat presque automatique au titre de MVP tous les ans.

Il n'y a pas à se poser la question de l'adaptation entre le jeu NBA et le jeu FIBA pour le chef d'orchestre des Mavs. On parle d'un ancien MVP d'Euroleague dont la palette et le QI basket sont tellement larges que tout devrait bien se passer.

Aura-t-il assez de jus après une saison NBA et un TQO pour faire de la Slovénie un vrai outsider pour la médaille (le groupe C est quand même bien hardcore avec l'Argentine, l'Espagne et le Japon) ? C'est la seule question qui peut se poser, mais Luka Doncic n'étant pas franchement fait dans le même moule que le commun des mortels, l'espoir est plus que permis.

Kevin Durant (Etats-Unis)

Après avoir porté les Nets à bout de bras pendant les playoffs et échoué de peu à les qualifier en finale de Conférence, Kevin Durant vient prendre - théoriquement - un peu de bon temps avec Team USA. Le fiasco du Mondial 2019 sans aucune superstar ne pouvait pas se reproduire et la Fédé a frappé un grand coup en convainquant KD de participer aux JO.

Sa seule présence fait que le risque d'échec, même après les défaites en préparation, semble quand même franchement limité. On parle de l'un des meilleurs attaquants de l'histoire de la NBA et du basket tout court. Même après avoir subi la pire blessure pour un basketteur (une rupture du tendon d'Achille), il est revenu presque comme si de rien n'était.

Pas sûr que quelqu'un dans ce tournoi ait la faculté de l'empêcher de claquer 25 points par match avec les mains dans les poches. Après un titre de MVP du Mondial en 2010, celui de MVP des JO en 2021 ?

Jeux Olympiques : les 12 équipes passées au crible

Tomas Satoransky (République tchèque)

L'arrière des Chicago Bulls a été le héros de son pays lors du TQO de Victoria où les Tchèques ont décroché la première qualification olympique de leur histoire. Satoransky ne sera pas forcément le joueur de son équipe avec les stats les plus ronflantes, mais il ne faut pas chercher ailleurs le cerveau et l'architecte de ce groupe. Capable de créer pour les autres comme pour lui-même, l'ancien joueur du Barça est le basketteur à neutraliser pour tous les adversaires de la République tchèque.

Pour alimenter Jan Vesely, Blake Schilb et les autres, "Sato" sera absolument fondamental. Contre l'Iran en ouverture, il s'est "contenté" de faire un peu de tout avec 6 points, 8 passes, 8 rebonds et 5 interceptions. L'équipe de France devra se méfier de lui comme de la peste.

Danilo Gallinari (Italie)

"Gallo" n'a pas encore eu droit à une vraie belle campagne internationale avec son pays, alors qu'il est le joueur italien à avoir réussi la plus belle carrière en NBA. Les blessures et les circonstances l'en ont jusqu'ici empêché, mais il n'est pas trop tard pour briller sous le maillot de la Squadra Azzurra.

L'ailier des Atlanta Hawks est un joueur redoutable offensivement, capable de prendre le dessus grâce à un shoot létal et une taille (2,08m) qui éteint généralement chez les coaches adverses toute envie d'envoyer sur lui un défenseur trop moyen.

Excellent avec OKC en 2020, il a mis un peu de temps à trouver sa place et son meilleur niveau avec les Hawks, mais est devenu un contributeur essentiel d'une équipe qui a quand même atteint la finale de la Conférence Est. Gallinari, c'est quasiment 16 points de moyenne en carrière en NBA, donc un cauchemar potentiel pour les opposants de l'Italie pendant ces Jeux Olympiques.

Ricky Rubio (Espagne)

Le moteur de l'équipe d'Espagne, n°2 du classement FIBA et championne du monde en titre, c'est lui. On n'a pas vu vieillir le prodige de la Roja, 30 ans désormais, et il s'inscrit comme une passerelle entre les vétérans sur le point de dire adieu à la sélection et une génération plus jeune qui aspire à prendre la relève.

Rubio sort d'une saison frustrante avec Minnesota, mais cette nouvelle campagne internationale fait suite au fabuleux Mondial 2019 qu'il a réalisé et où il a logiquement été élu MVP. Créateur génial et scoreur plus habile en FIBA qu'en NBA, Rubio est une garantie de solidité et de créativité pour l'Espagne, lui qui a déjà gagné 7 médailles avec son pays et va vivre ses troisièmes Jeux Olympiques après ceux de Pékin et de Rio.

Après l'argent et le bronze, les hommes de Sergio Scariolo, emmenés par Ricky Rubio, pourront-ils décrocher l'or aux Jeux Olympiques ?

Patty Mills (Australie)

Joueur plus que respectable en NBA, Patty Mills est un basketteur d'une toute autre dimension lorsqu'il revêt la tunique de l'Australie. A chaque compétition FIBA, le meneur des San Antonio Spurs finit dans les meilleurs scoreurs et est capable de séries exceptionnelles au shoot. Comme il y a un "Hoodie Melo", il y a un "FIBA Patty".

Cette année, il sera en plus animé d'une flamme encore différente, puisqu'il est devenu le premier athlète aborigène à avoir l'honneur d'être porte-drapeau de l'Australie. Après la déception du Mondial 2019 où les Boomers avaient été battus par la France lors du match pour la médaille de bronze, il tentera de rameuter les troupes pour aller chercher une breloque à Tokyo.

Pour l'anecdote, lors de la cérémonie d'ouverture, un commentateur canadien l'a pris pour une femme, pensant que le prénom Patty était le diminutif de Patricia...

Rui Hachimura (Japon)

Le Japon a une équipe séduisante, mais on n'imagine mal le pays hôte sortir de son groupe ultra-relevé sans un Rui Hachimura au taquet. Malgré les difficultés des Wizards, on a vu une vraie progression chez l'ancien ailier de Gonzaga, notamment en playoffs avec près de 15 points et 7 rebonds de moyenne.

Son statut est différent en équipe nationale, où tout le monde comptera sur lui pour faire la différence offensivement et où ses coéquipiers ne se nomment pas Bradley Beal et Russell Westbrook. Hachimura a les armes pour déstabiliser l'Espagne, l'Argentine et la Slovénie, mais il lui faudra aussi être un leader pour que les Japonais réussissent l'exploit.

Rui Hachimura soulève un vrai problème : le racisme au Japon

Evan Fournier (France)

Le Mondial 2019 a permis à Evan Fournier de s'affirmer comme l'arme offensive n°1 de l'équipe de France. Après avoir connu quelques petits soucis relationnels avec Vincent Collet et les Bleus, Evan en est aujourd'hui l'un des tauliers, au même titre qu'il est un représentant majeur du basket tricolore en NBA.

Avec ce qu'il a montré en Chine deux ans plus tôt et la cote qu'il a désormais dans la meilleure ligue du monde, on s'attend forcément à le voir au top niveau à Tokyo. Si l'ADN du jeu français est quand même plutôt axé sur une défense de haut niveau - Team USA s'en souvient encore - les Bleus auront besoin d'un Evan Fournier productif et moteur offensivement pour rêver d'un métal précieux dans ces Jeux Olympiques.

Facundo Campazzo (Argentine)

Le magicien de la sélection a fait une belle saison rookie en NBA avec Denver, gratifiant les fans de passes folles dont il a le secret, tout en apportant sa ténacité et son agressivité défensive habituelles. Il n'aura pas Nikola Jokic avec lui pendant ces JO, mais ce n'est pas forcément une mauvaise chose, tant on aime voir "Facu" être le chef d'orchestre entier et total d'une équipe.

Ce sera le cas avec cette équipe argentine, finaliste du dernier Mondial et qui arrive à Tokyo avec d'évidentes ambitions. On ne va pas se mentir, on salive déjà à l'idée du match entre l'Argentine et la Slovénie, pour assister au duel entre Campazzo et son ancien coéquipier au Real Madrid, un certain Luka Doncic...

Jahlil Okafor (Nigeria)

Le pivot des Detroit Pistons n'a pas eu la première partie de carrière que ses prouesses à Duke laissaient supposer. Okafor s'est néanmoins accroché pour garder une place en NBA et espère être l'un de ces joueurs qui fleurissent finalement quand ils ont une vraie opportunité.

En choisissant le Nigeria, pays d'origine de son père, il s'est donné l'occasion de briller sur la scène internationale. Au milieu d'une petite armada de joueurs américains qui ont fait le même choix que lui, l'ancien Sixer est capable d'avoir un impact fort dans la raquette des Eagles et de poser des problèmes à l'Australie, l'Italie et l'Allemagne.

Son activité au poste, sa capacité à scorer facilement près du cercle et sa forme physique vont être très précieux à Mike Brown, le sélectionneur du Nigeria.

Coup de la chaise humiliant et passe laser, la séquence géniale de Facundo Campazzo

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