Les 15 joueurs qui doivent le plus prouver en 2023-2024

Ces 15 joueurs ont un peu plus de pression et d'attentes autour d'eux que la plupart de leurs camarades en NBA.

Les 15 joueurs qui doivent le plus prouver en 2023-2024

A trois mois du début de la saison 2023-2024, les effectifs NBA sont majoritairement en place et on a déjà une petite idée des joueurs qui seront les plus attendus au tournant et auront plus de pression que jamais cette année. Voici une liste de 15 joueurs qui, pour des raisons diverses et variées, auront un peu moins le droit à l’erreur et un peu plus de choses à prouver que leurs camarades de la ligue.

Trae Young (Atlanta Hawks)

La saison dernière, Trae Young était clairement en conflit avec Nate McMillan et le courant passait très moyennement avec une bonne partie de ses coéquipiers. L'objectif pour lui va être de montrer qu'il s'agissait juste d'une incompatibilité technique et d'une parenthèse désenchantée. Le meneur des Hawks doit calmer le bruit autour de lui et éviter l'étiquette de soliste qui a du mal à porter un collectif jusqu'au sommet. Si avec un coach de la trempe de Quin Snyder la mayonnaise ne prend pas et que l'on ne retrouve pas la meilleure version de Trae Young et qu'il ne devient pas un vrai franchise player, c'est que le problème... c'était lui.

Dillon Brooks (Houston Rockets)

Dillon Brooks mérite-t-il l'investissement (80 millions de dollars) que les Rockets ont fait sur lui ? Sur le spectre des emmerdeurs et des poils à gratter, peut-il aussi être le très bon joueur de basket que l'on a vu pendant plusieurs saisons avec Memphis ? Le moment est venu pour le Canadien, laissé libre par les Grizzlies après avoir agacé les trois quarts des fans et des adversaires, de rappeler ce qu'il est capable d'apporter sur un terrain de basket. A savoir du shoot, de la défense, de la confiance en lui et, les Rockets l'espèrent, la capacité à être un "culture changer" de part son intensité.

Kristaps Porzingis (Boston Celtics)

Pour faire venir Kristaps Porzingis, les Celtics ont tradé leur "âme" ou en tout cas leur caution défense et fighting spirit, Marcus Smart. Ils lui ont doublement fait confiance en lui offrant une prolongation pour 2 ans et 60 millions de dollars. Les fans de Boston digèrent difficilement la perte de Smart, surtout pour un joueur dont le profil est aussi différent de celui du Defensive Player of the Year 2022. Pour que la greffe se passe bien, Porzingis devra au minimum faire aussi bien que sa dernière saison à Washington ou que celle qui lui avait permis d'être sélectionné pour le All-Star Game (sans y jouer à cause d'une grave blessure) avec New York. Pas de pépins physiques, un apport visible et quantifiable, et surtout des résultats collectifs de qualité : le Letton ne peut pas se permettre d'être juste moyen.

Jalen Green (Houston Rockets)

Ime Udoka va mettre les jeunes de l'équipe à l'épreuve pour voir sur lesquels compter. Jalen Green est le "leader" des jeunes, de par son ancienneté, mais aussi un joueur dont on est pour le moment infichu d'estimer le plafond ou la capacité à être une première option. Cette saison va permettre de savoir ce qu'il a, ou non, dans le ventre. Jabari Smith Jr, Alperen Sengun et Amen Thompson peuvent eux aussi prétendre à ce rôle de jeune alpha qui sera au centre du projet. Pour le moment, Green est surtout le plus médiatisé.

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Evan Mobley (Cleveland Cavaliers)

Mobley est excellent depuis son arrivée en NBA, particulièrement en défense où il a été dans la course au DPoY dès sa saison sophomore. Le lot de ceux qui sont annoncés comme des futurs très grands - et c'est son cas - c'est que l'on attend très vite qu'ils performent comme tels. Evan Mobley s'est loupé en playoffs - comme toute son équipe - et il doit reprendre son ascension, tout en trouvant le moyen d'être un peu plus alimenté et responsabilisé en attaque.

Karl-Anthony Towns (Minnesota Timberwolves)

C'est bien mignon de parler autant et de vivre dans une réalité alternative, mais à un moment il faut se montrer digne de son statut et de son talent. Car oui, KAT a un talent immense dans les pattes et de quoi être un intérieur moderne dominant. Le souci, c'est qu'il faut aussi que cela se traduise collectivement. Towns se voit toujours comme le visage de la franchise et son joueur le plus fort, mais Anthony Edwards est ce qui ressemble aujourd'hui le plus à un franchise player à Minnesota. KAT doit trouver le moyen de composer avec ça de manière positive, tout en étant le joueur de niveau All-Star (en attaque...) qu'on avait pu voir par le passé. S'il est sous pression, c'est parce que personne ne le ratera après ses déclarations estivales sur le fait qu'il avait probablement changé le jeu, que ses Wolves avaient réussi quelque chose de plus impressionnant que les Nuggets et on en passe...

Kevin Durant (Phoenix Suns)

La legacy de Kevin Durant est à peu près cimentée. KD sera toujours considéré comme l'un des meilleurs joueurs de tous les temps. Mais s'il veut préserver encore un peu de crédit aux yeux des fans en termes de courage et de goût du défi, il ne peut pas rater cette première vraie saison à Phoenix, au sein d'une superteam avec Devin Booker et Bradley Beal dont il est en partie l'instigateur depuis le jour où il a décidé de demander son trade vers les Suns. Attention, il n'y a plus Kyrie Irving et James Harden pour servir de boucs émissaires lorsqu'il faudra expliquer pourquoi ça n'a pas fonctionné...

Kyrie Irving (Dallas Mavericks)

Quand on parle du loup... Dallas a offert à Kyrie Irving ce qu'il voulait et lui a fait confiance malgré les casseroles des dernières années. Il n'a plus le droit à l'erreur en dehors du terrain et doit montrer qu'il peut encore être plus qu'un spectacle visuel saisissant. Les Mavs sont eux-mêmes attendus au tournant et Kyrie doit prouver qu'il peut former un duo dominant avec Luka Doncic. C'est seulement s'il y parvient qu'il pourra retrouver sa place dans les hautes sphères de la NBA et sortir du costume de génie marginal et problématique.

Draymond Green (Golden State Warriors)

On en a parlé dans un podcast qui lui était consacré cette semaine, Draymond est le joueur le plus clivant de la ligue et ça ne va pas changer cette saison. L'ambiance pesante qui a régné la saison dernière dans le groupe après son coup de poing sur Jordan Poole - pour lequel il n'a pas été suspendu, rappelons-le - est en partie de son fait. Malgré ça, le front office est allé dans son sens et s'est accroché au trio historique qu'il forme avec Stephen Curry et Klay Thompson. D'abord en le prolongeant, puis en tradant Jordan Poole. Depuis, le trublion a recommencé à beaucoup ouvrir sa bouche pour être comme à son habitude, c'est à dire tour à tour critique, drôle, pertinent, perché et honteux en fonction de la thématique. Le plus important va être le terrain. Les Warriors ont sans doute encore en eux un run pour le titre mais n'y arriveront pas si Draymond Green n'est pas le défenseur/playmaker/gueulard transcendant que l'on connait.

Zion Williamson (New Orleans Pelicans)

Déjà la dernière chance avant que NOLA n'arrête les frais ? La NBA se porterait mieux avec un Zion Williamson en forme et prêt à en découdre, mais il n'a malheureusement toujours pas réussi à se montrer fiable physiquement, avec le lot de polémiques sur son poids et les bruits parasites sur le volet extrasportif. Zion absolument trouver le moyen de rester sur le parquet et dans la meilleure condition physique possible. Si ce n'est pas le cas, ce qui n'a pour le moment été qu'un bruit de couloir sur la possibilité de le voir ailleurs deviendra alors beaucoup plus concret... Le bolide des Pels doit rapidement rappeler que lorsqu'il est apte, personne en NBA ne peut le freiner, ni l'empêcher de faire de son équipe un très sérieux client à l'Ouest.

Scottie Barnes (Toronto Raptors)

Rookie de l'année en 2022, il a semblé stagner la saison dernière, sans que ce ne soit vraiment anormal ou inquiétant. Mais maintenant que les Raptors sont assis entre deux chaises, l'une pour rester compétitifs, l'autre pour activer le mode tanking, Scottie Barnes va devoir montrer qu'il peut être le joueur autour duquel Toronto amorcerait une reconstruction positive ou pourrait justement rester dans le coup pour une place dans le top 10. Tout dépendra de ce qu'il propose en 2023-2024 : le visage de sa saison rookie ou celui de l'an dernier ? Dans le deuxième cas, l'ailier sera un candidat certain au trade.

Luka Doncic (Dallas Mavericks)

Il se dit que le front office des Mavs a suggéré à Luka Doncic de revoir son poids de forme à la baisse et, surtout, de ne pas se servir des premiers mois de la saison régulière pour arriver au poids de forme en question. A priori, le Slovène arrivera dans la meilleure forme de sa jeune carrière au départ de la saison 2023-2024. On dit aussi que sa patience commence à être mise à l'épreuve et qu'il a souffert de perdre un peu la joie et la bonne humeur qui l'animent habituellement lors de la très mauvaise saison passée. A lui de prouver qu'il peut tracter cette équipe un peu remodelée très loin en playoffs et collaborer efficacement avec Kyrie Irving. On doit aussi le voir être plus clairement dans la course au MVP. C'est le lot des génies et des joueurs générationnels. S'il veut conserver ces étiquettes amplement méritées, il sait ce qu'il lui reste à faire.

Deandre Ayton (Phoenix Suns)

Le courant ne passait clairement plus avec Monty Williams et c'est un Deandre Ayton bougon et avare en efforts défensifs que l'on a vu sur une partie non négligeable de la saison dernière. S'il ne veut pas passer pour un joueur incapable d'oeuvrer pour la réussite d'un collectif très, très ambitieux, il vaudrait mieux qu'il propose la même panoplie que lors de la saison 2021 où il avait tout simplement été excellent en point d'ancrage à l'intérieur. Est-il prêt à faire à nouveau des sacrifices plutôt que d'être une option n°1 ou 2 ailleurs ? C'est la question.

Austin Reaves (Los Angeles Lakers)

En quelques mois, Austin Reaves est devenu l'un des chouchous des fans des Lakers, mais aussi et surtout le troisième joueur le plus important de l'équipe, ce qui aurait semblé invraisemblable à son arrivée. Le fait est que ses performances, sa hargne et son sang froid en playoffs lui ont permis de signer le premier vrai beau contrat de sa carrière en NBA. Le plus dur commence maintenant. L'effet de surprise ne fonctionnera plus et Reaves devra continue de jouer à un niveau proche de celui que l'on attend des All-Stars, derrière les deux moteurs du groupe, LeBron James et Anthony Davis. Ce serait dommage d'être un énième joueur surpayé à cause d'une bonne saison et incapable de reproduire les mêmes performances...

Victor Wembanyama (San Antonio Spurs)

C'est injuste, mais c'est comme ça. Les rookies ont normalement droit à l'erreur et des débuts compliqués sont souvent tolérés et justifiés. Pour Victor Wembanyama, annoncé comme le plus grand prospect de tous les temps, le monde attend un impact immédiat et la preuve qu'il est bien à la hauteur des promesses entrevues et de la hype. Médiatiquement, la pression est déjà là et l'émulation autour de sa participation à la Summer League - avec l'incident impliquant Britney Spears - en est la preuve : le Français n'aura droit à la même quiétude, ni à la même mansuétude que les autres joueurs de son âge.