Les Lakers candidats sérieux au titre cette saison ?

Les Lakers abordent 2025-26 avec un duo Luka–LeBron taillé pour frapper fort… mais leur vraie bascule s’appelle Deandre Ayton. Entre alchimie offensive, trous d’air défensifs et profondeur de banc, jusqu’où peuvent-ils aller ? Décryptage, facteurs X et scénarios réalistes.

Les Lakers candidats sérieux au titre cette saison ?

Le décor est planté : prolongation express pour JJ Redick, Luka Dončić verrouillé sur la durée, LeBron James qui « opt in » et un training camp qui démarre avec l’idée claire de bâtir une continuité. À L.A., le message envoyé est limpide : on trace une ligne directrice autour d’un duo (Luka–LeBron) coaché par une voix installée (Redick), et on accepte que tout ne se gagnera peut-être pas en octobre, mais qu’on veut être prêts en mai. Reste la question qui nous démange tous : jusqu’où peuvent aller ces Lakers-là ? Et, surtout, qu’est-ce qui fera basculer leur destin ? Antoine et Théo ont largement abordé cette question dans le CQFR. Debrief.

Une base ambitieuse, un cadre stabilisé

Commençons par le plus rassurant pour les fans : l’instabilité chronique du poste de coach semble appartenir au passé. Prolonger JJ Redick dès maintenant – alors qu’il restait de la marge contractuelle – n’est pas un geste comptable, c’est un signal politique. Le front office acte officiellement que « la voix » du projet, c’est lui. Et ça compte : les Lakers ont souvent brûlé des étapes (et des coaches) ; cette fois, ils assument une vision, et laissent le temps à Redick de façonner sa culture.

Sur le terrain, la hiérarchie paraît claire : Luka Dončić et LeBron James resteront les deux maîtres du tempo, avec Austin Reaves comme troisième playmaker. Redick l’a répété : l’ADN offensif reposera sur le partage – du ballon, des responsabilités, du spotlight. Le travail de l’été a d’ailleurs été pensé pour fluidifier ce partage : un « vrai » pivot pour simplifier les reads en short roll (Deandre Ayton), et des profils 3-and-D (Marcus Smart, Jake LaRavia) pour élargir le terrain et stabiliser les alignements.

L’énigme défensive… et la pyramide de valeur

À l’inverse, le talon d’Achille le plus évident reste la défense. Prenez la liste des cadres potentiels et cochez mentalement « stopper elite » : on a vite fait le tour. LeBron, Luka et Reaves sont des créateurs d’élite, pas des chiens de garde à plein temps. Marcus Smart conserve de belles bases, mais ses deux dernières saisons posent la question de la constance physique. Jared Vanderbilt apporte de la pression sur porteur, mais son apport offensif peut devenir rédhibitoire dans certaines séries. Ruy Hachimura couvre des trous avec son gabarit et ses rotations, mais ce n’est pas un verrou multi-positions.

Traduction : pour que les Lakers s’installent au top de la conférence Ouest, le « sommet » de la pyramide devra être très, très haut. C’est jouable — le trio Luka–LeBron–Reaves est sans doute l’un des plus dangereux de la ligue pour créer et punir —, mais il faudra que la version de Luka soit la plus aboutie de sa carrière NBA (encore un cran au-dessus, oui), que LeBron garde de l’explosivité pour les fins de matchs qui comptent, et que Reaves continue ses micro-gains annuels.

Deandre Ayton, clé de voûte et facteur X ?

C’est là qu’entre en scène Deandre Ayton. On l’oublie trop vite : il a déjà été un joueur d’impact majeur… pour une équipe finaliste NBA. La chute de statut a été brutale (Phoenix post-finales, puis transition compliquée à Portland), mais ses outils sont toujours là : taille, mobilité verticale, bonnes mains, toucher à mi-distance, et un vrai sens du two-man game appris aux côtés de Chris Paul. Placé entre un maestro du pick-and-roll (Luka), un chef d’orchestre secondaire (Reaves) et un bulldozer-passeur (LeBron), il est servi pour retrouver du volume facile : lobs, short roll, finitions rapides, rebonds offensifs.

Au-delà du scoring, l’enjeu est mental et défensif. Ayton devra accepter deux réalités : Dans un premier temps, survivre à l’usure de longues séquences où il colmate les brèches pendant que ses trois créateurs gèrent l’effort en saison régulière ; Ensuite, monter d’un ton au printemps : tenue du drop, verticalité sans faute, agilité latérale en switch late, et communication constante.

S’il coche ces cases, il changera littéralement le plancher et le plafond des Lakers. Avec un Ayton engagé, discipliné, et « nourri » par le trio extérieur, L.A. gagne un axe vertical que l’équipe n’avait pas. Et c’est le genre d’axe qui fait la différence dans une série serrée : deux paniers faciles de plus par match, une présence dissuasive dans la peinture, quelques rebonds supplémentaires… C’est souvent ça, la bascule.

Redick esquisse son cinq des Lakers, sans dévoiler toutes ses cartes

Le cinq majeur, les finisseurs… et la profondeur

Redick n’a pas annoncé de cinq figé, et il a raison : la NBA moderne se gagne par closing lineup plutôt que par présentation d’avant-match. Mais s’il fallait parier, la version « par défaut » ressemble à : Luka – Reaves – LeBron – Hachimura – Ayton. C’est le quintet le plus naturellement équilibré en octobre : création partout, taille, scoring secondaire fiable (Hachimura), verticalité au poste 5.

Derrière ? L’écart de niveau se creuse plus vite que chez d’autres contenders. Smart peut être un sixième homme très précieux s’il retrouve sa santé et sa justesse, LaRavia a le profil moderne pour prospérer à côté de stars (tir + activité), et Maxi Kleber reste l’assurance tranquille des minutes propres (spacing / discipline). Vanderbilt, lui, donnera du liant défensif en dosage. Mais on est loin d’une second unit « rouleau compresseur ». Les Lakers devront gagner leurs matchs sur la valeur ajoutée de leurs stars, pas en étouffant les bancs adverses.

Le paramètre LeBron… et le « long game » du front office

Beaucoup ont voulu lire un bras de fer silencieux autour de l’option de LeBron et d’une éventuelle extension. Prudence : au-delà des rumeurs, l’élément tangible est la stratégie du club. Rob Pelinka répète qu’il respectera la temporalité du joueur pour décider de sa fin de carrière, tout en construisant un effectif qui tienne avec et sans certitudes. L’intérêt de Redick étendu, c’est aussi de dire : peu importe la date exacte où LeBron écrira son dernier chapitre, l’écosystème restera stable et compétitif. C’est un message pour Luka, pour le vestiaire, et… pour le marché.

Et si la profondeur reste courte en octobre, les Lakers ont de quoi bouger en février. Les contrats expirants (type Gabe Vincent, Kleber), des salaires intermédiaires utiles (Hachimura, Vanderbilt), plus un ou deux assets de draft : L.A. pourra faire de l’ajustement ciblé, voire saisir une opportunité premium si elle se présente. C’est la vieille force d’attraction du marché angelino : sur un buyout, sur un trade impromptu, les Lakers sont toujours dans la pièce.

Alors, jusqu’où ? Candidat au titre ou pas ?

Mettons deux repères :

  • Objectif « rêve » (celui qu’annonce une franchise comme L.A.) : jouer le titre. Avec un Luka version MVP, un LeBron frais au printemps, un Ayton transformé en pilier, et deux coups de tournevis à la deadline, ce n’est pas de la science-fiction.
  • Objectif « réaliste » en l’état : gagner une série de playoffs… et viser la finale de Conférence si le tableau s’ouvre. On ne va pas tourner autour du pot : pour franchir deux tours dans l’Ouest actuel, il faudra soit une explosion de niveau individuelle (Dončić en surbrillance permanente), soit une progression collective défensive plus rapide que prévu, soit un renfort majeur en cours de route.

Ce qui est certain, c’est que les Lakers entreront dans chaque série avec un argument que peu d’équipes possèdent : la possibilité d’avoir le meilleur joueur du match n’importe quel soir — parfois Luka, parfois LeBron —, plus un troisième violon qui a prouvé qu’il pouvait gagner des money-time (Reaves). Ajoutez un Ayton présent et volontaire, et vous avez un chemin crédible vers du basket de fin mai.

En clair : plancher élevé, plafond conditionné par Ayton et par la défense. Si le Bahaméen redevient le joueur des Finales 2021 et que Redick fait progresser les automatismes sans sacrifier l’identité, L.A. peut viser grand. Dans le cas contraire, ce groupe restera dangereux, spectaculaire… mais un cran en dessous des vraies machines de l'Ouest que sont OKC ou Denver.

La bonne nouvelle ? Pour la première fois depuis longtemps, on sait qui sont ces Lakers, comment ils veulent jouer, qui les dirige, et où se trouvent leurs leviers d’amélioration. Et rien que ça, dans le chaos habituel de la côte Ouest, c’est déjà une longueur d’avance.

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Je pense que le luka, va faire une embiid. Son corps pas habitué à tant d'effort va le Trahir. Lebron va être tradé. Ayton va etre fidele à ses deux dernières années et finir sa sieste en gringo. Le pauvre Reaves va se demener mais finir cuit. Je sens la meme saison que Philly. Beaucoup d'attente mais au final un what if. Le fan que je suis souhaite le contraire, mais mon ressenti n'est pas positif en ce debut de saison.
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Je trouve qu'on oublie trop souvent Dalton Knecht dans l'équation. S'il est trop tôt pour le mettre titulaire, il sera clairement un sixième homme précieux et avec beaucoup moins d'interrogations que Jake LaRavia et Marcus Smart.

A voir comment le rookie Adou Thiero sera intégré à la rotation car il a le profil qui correspond aux besoins de l'équipe, bon rebondeur pour un extérieur et costaud en défense.
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Y a des limites défensives certes, mais ils ont quand même fait 3eme à l'ouest l'an passé avec un Luka e nmeforme sur une demi saison et un effectif moins complet. Je pense qu'il faut vraiment pas le ssous estimé.

A part OKC et Denver je ne vois personne de vraiment mieux armé (sachant que les Rockets seront sans FVV)
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Ayton, son problème, ce n'était pas qu'il se sentait trop à l'étroit entre KD et Booker chez les Suns ?
C'est sur qu'il va se sentir bien mieux avec deux mecs qui portent encore plus le ballon et qui sont encore plus mégalo, tout devrait bien se passer
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Le problème pour les Lakers c’est que partout où il joue, le terrain va être en pente.
Pour attaquer ça va, ça descend mais pour défendre .. relou la, ça monte !!
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