Kareem Abdul-Jabbar : « Mohamed Ali a fait grandir tous les Américains »

Dans un message poignant, Kareem Abdul-Jabbar a rendu à son tour un dernier hommage à Mohamed Ali, disparu vendredi à l'âge de 74 ans.

Kareem Abdul-Jabbar : « Mohamed Ali a fait grandir tous les Américains »
Le décès de Mohamed Ali a suscité une vive émotion dans le monde entier et dans l'univers de la balle orange au sein duquel les hommages rendus au plus grands boxeur de tous les temps se multiplient depuis l'annonce de sa disparition. Alors que LeBron James a endossé le rôle de porte-parole de la nouvelle génération en témoignant tout son respect à l'autoproclamé "Greatest", la légende des Lakers, Kareem Abdul-Jabbar a lui aussi pris le temps d'adresser un dernier message à celui qui a su marquer son époque que ce soit sur ou en dehors du ring.
« Une partie de la grandeur de Mohamed était sa capacité à représenter différentes choses pour différentes personnes. Pour les amateurs de sport, il était un champion du monde hors pair et un poids lourd plus rapide et plus intelligent que ses prédécesseurs. Pour les athlètes, il était un modèle de perfection physique un homme d’affaires habile. Pour la jeunesse révoltée des années 1960, il était une voix rebelle contre la guerre du Vietnam. « Pour la communauté musulmane, il  été un pionnier dans sa manière de tester la prétendue tolérance religieuse en Amérique. Pour la communauté afro-américaine, il était un homme noir qui a fait face à l’hypocrisie écrasante de la même manière qu’il le faisait face à un adversaire sur le ring : sans crainte. A une époque où les Noirs qui parlaient d’injustice étaient considérés comme arrogants et étaient régulièrement arrêtés pour un prétexte ou pour un autre, Mohamed n’a pas hésité à sacrifier les plus belles années de sa carrière pour rester debout et se battre pour ce qu’il croyait être juste. De ce fait, il a fait grandir tous les Américains, noirs et blancs. Je mesure peut-être 2m18 mais je ne me suis jamais senti aussi grand que lorsque je me trouvais dans son ombre. »