Le Heat est à la rue en défense

LeBron James n'y est pas allé par quatre chemins pour rappeler à l'ordre ses coéquipiers. Le Miami Heat doit défendre pour ne pas laisser filer les Pacers.

Le Heat est à la rue en défense
Formulation différente, mais même constat. Lundi, après l'entraînement, Chris Bosh et LeBron James ont pointé du doigt le problème principal du Miami Heat depuis quelques matches. Quand l'ancien intérieur des Raptors se contente de dire : "On est mauvais dans tous les compartiments de la défense", son franchise player lâche un plus parlant "On défend comme des merdes". Auteurs d'un début de saison un poil poussif et déjà à la traîne par rapport aux impressionnants Pacers, les joueurs de South Beach ont au moins le mérite de ne pas laisser passer l'orage sans chercher à en comprendre l'origine. La force des grands champions est, paraît-il, de se remettre en question. Et quoi de mieux pour se remettre en question qu'une défaite inattendue au buzzer ce week end face à des Celtics décimés par les départs de leurs vétérans et alors que Miami a shooté à 57.7% ? James et Spoelstra l'ont dit, les doubles champions en titre avaient sans doute besoin de ce coup de poignard pour se réveiller et comprendre qu'ils ne pouvaient pas uniquement se contenter d'être brillants offensivement. Indiana, rival désigné pour le top spot à l'Est, n'a même pas encore inscrit 100 points dans un match cette saison. Mais Paul George, Roy Hibbert et leurs coéquipiers étouffent et paralysent les attaques adverses avec une concentration exceptionnelle sur chaque possession. Sur l'action qui a conduit à l'exploit de Jeff Green, les Floridiens ont presque montré ce sens de l'urgence défensive qui leur fait défaut depuis la reprise. Mais le système posé par Brad Stevens a surpris LeBron, un peu juste sur le coup, et ses coéquipiers.[superquote pos="d"]Indiana n'a pas encore marqué 100 pts dans un match. Mais les Pacers, eux, défendent le plomb.[/superquote]

Un jeu en transition en berne

Là où les soucis du Heat sont le plus visibles, c'est dans l'expression de ses qualités en transition. Depuis la réunion des Tres Amigos voilà trois ans, Miami n'a cessé de voir son nombre de points inscrits en contre-attaque chuter : 14.2 pts en 2010-2011, 13.7 en 2011-2012, 11.9 en 2012-2013 et seulement 8.3 après 7 matches cette saison. Qui dit difficultés en transition, dit incapacité à réussir des stops, des interceptions et des rebonds pour emmener le jeu vers la moitié de terrain adverse et boucler l'affaire rapidement. C'est le manque d'agressivité et d'envie, dans ce cas là, qui pose problème.
"Ce n'est pas compliqué, tout le monde peut voir ce qui ne va pas avec notre approche défensive. Un manque de concentration, d'énergie, d'efforts... On se fait manger sur les dribbles et on laisse des shoots ouverts trop souvent. Contre Boston, on n'a pas fait ces petites choses dont nous sommes pourtant capables. C'est assez flagrant qu'on a essayé de gagner ce match sur le seul plan offensif", a déploré Erik Spoelstra.
Autres statistiques parlante : Miami est l'une des équipes les plus vulnérables sur les shoots tentés entre 3 et 5 mètres du panier avec 47.1% d'adresse pour les équipes adverses dans ce secteur. Sur un plan plus global, ce n'est pas beaucoup mieux, puisque les Floridiens sont 27e au classement du pourcentage d'adresse adverse et 22e dans celui des défenses les plus perméables (100.9 pts encaissés par match). Deux catégories où le groupe de Spoelstra pointait au 4e et 5e rangs l'an dernier... [superquote pos="d"]"Nous sommes catastrophiques défensivement, il faut tout faire pour changer ça." LeBron[/superquote]En quête du Three-Peat, le Heat doit absolument voir ses joueurs être plus durs au contact et sur la défense du pick and roll où certains de ses joueurs ont affiché quelques lacunes durant ces premiers matches. Là où la prise de conscience est intéressante, c'est que Miami est habitué à débuter timidement ses saisons et pourrait très bien ne pas se soucier plus que ça de ses difficultés du moment.
"On ne veut pas se voiler la face. On en a parlé et on est allé droit au but. Nous sommes catastrophiques défensivement et il faut tout faire pour changer ça", a poursuivi LeBron James.
C'était après un passage à vide défensif de quelques semaines que le Miami Heat avait redressé la barre et s'était lancé vers sa formidable série de victoires la saison passée. Rebelote ?