Le jeu NBA actuel dérive en partie du succès des Golden State Warriors, qui ont pris d’assaut la ligue avec l’adresse extérieur de Stephen Curry et de Klay Thompson au milieu des années 2010 sous le coaching de Steve Kerr. Un entraîneur qui s’était lui-même inspiré d’autres légendes comme Don Nelson, Gregg Popovich ou Mike D’Antoni. Certains des principes des équipes coachées par ces gars-là ont été au cœur du jeu des Warriors.
Parmi les formations en avance sur leur temps, on pense forcément aux Phoenix Suns de D’Antoni (où Kerr a d’ailleurs été GM). Guidé par Steve Nash, ce groupe jouait beaucoup plus vite que les autres franchises NBA et misait sur son attaque et le trois-points pour faire des différences. Ironiquement, c’est à cause d’un pivot lourd et puissant, un certain Shaquille O’Neal, que le staff s’est décidé à opter pour un nouveau style de basket.
« L’un des points clés, c’est qu’il y avait Shaq qui jouait pivot à Los Angeles, dans notre division. Et on s’est toujours dit entre nous que ce n’était pas possible de battre Shaq à son propre jeu. Il fallait trouver d’autres moyens. Donc on a accéléré le jeu, on a étiré les lignes et on a pris plus de trois-points. C’est ce qui nous a donné une chance de gagner », raconte D'Antoni.
C’est très intéressant mais… il faut tout de même mettre quelques nuances. O’Neal est parti des Lakers en 2004. Direction le Miami Heat, à l’Est. Il n’était plus tout à fait dans son prime. Nash est arrivé à Phoenix en 2004, la même année. C’est vraiment à ce moment-là que les Suns ont entrepris leur transformation, et ils n’avaient a priori pas trop à se soucier de Shaq. Mais bon, Mike D’Antoni est arrivé en 2003 et il avait déjà commencé à instaurer ses principes avec Stephon Marbury à la mène. Phoenix avait d’ailleurs gagné 61 matches cette saison-là.
