MVP Race-Vol. 1 : Après un mois, qui fait la course en tête ?

Le premier mois de la saison touche à sa fin. Voici l'état de la première MVP Race avec les votes de la rédaction pour désigner un successeur à Nikola Jokic.

MVP Race-Vol. 1 : Après un mois, qui fait la course en tête ?

La saison 2022-2023 a débuté il y a pile poil un mois en NBA. Le moment est venu de lancer la MVP Race, pour prendre la température et commencer à déterminer qui sont les premiers candidats pour tenter de priver Nikola Jokic d'un Three-Peat.

Six membres de la rédaction ont donné leur top 5 sur ce premier mois et on a donc attribué 5 points pour chaque première place, 4 points pour chaque deuxième place et ainsi de suite, pour obtenir une petite synthèse.

On commence par les mentions honorables pour les joueurs qui sont aux portes du top 5 ou on en tout cas réalisé un suffisamment bon début de saison pour que l'on parle d'eux dans cette discussion autour du MVP.

Les mentions honorables

Devin Booker (Phoenix Suns)

Avec les difficultés au sein de la franchise et la gueule de quatre kilomètres de long que tirait Deandre Ayton lors du media day, on se demandait si le début de saison des Suns n'allait pas être un peu compliqué. Finalement, même sans un Chris Paul génialissime, l'équipe tourne bien. C'est en partie parce que Devin Booker a encore step up, en proposant tous les soirs un cocktail d'efficacité, de justesse et de confiance en soi qui tire Phoenix vers le haut. Les Suns sont deuxièmes ex-aequo à l'Ouest actuellement.

Ses stats : 26.5 points, 5.5 passes, 4.8 rebonds à 47.7%.

Shai Gilgeous-Alexander (Oklahoma City)

Quand un joueur flingue à lui seul les plans de tanking de sa franchise tant il est fort, décisif et inspirant pour les autres, il est obligatoire de le mentionner dans la discussion pour le MVP. Le Thunder n'est pas loin d'un bilan à l'équilibre à l'heure de ces lignes, grâce à l'époustouflant début de saison de Shai Gilgeous-Alexander. JJ Redick a trouvé la description parfaite pour le Canadien : COLD AS FUCK. "SGA" est un assassin du drive et de la mi-distance, en faisant constamment un doigt d'honneur à l'injonction de shooter en masse à 3 points.

Shai est d'une efficacité diabolique, avec une faculté à mettre les tirs décisifs, à prendre les bonnes décisions et, point important, à proposer un niveau défensif d'élite. Au Player Efficiency Rating, l'ancien Clipper est troisième derrière Luka Doncic et Stephen Curry, ce qui en dit quand même long sur son démarrage canon. Encore un petit effort pour faire basculer OKC dans la bonne partie du classement et il aura de grandes chances d'intégrer le top 5 dans notre volume 2 le mois prochain.

Ses stats : 31.5 points, 5.8 rebonds, 4.4 passes, 2 steals, à 53.9%.

Shai Gilgeous-Alexander affole les compteurs sans tirer à 3 points

Donovan Mitchell (Cleveland Cavaliers)

Si les Cavs n'étaient pas sur une série de 5 défaites qui les a fait un peu toucher terre, Donovan Mitchell n'aurait pas été loin du compte. "Spida" a dépassé toutes les attentes et s'est immédiatement adapté à sa nouvelle équipe avec des performances de très haut niveau en attaque, du leadership et, plus surprenant, de vrais efforts en défense qui doivent faire un peu enrager les fans du Jazz qui l'ont vu en mode économie ces deux dernières saisons...

Dès que Cleveland aura retrouvé une bonne dynamique et confirmé que le top 4 est crédible pour eux, Mitchell pourra à nouveau frapper à la porte du top 5 de cette MVP Race.

Ses stats : 31.6 points, 6.1 passes, 4.7 rebonds à 51.3% (43% à 3 pts).

Joel Embiid (Philadelphie Sixers)

Forcément, avec son match totalement irréel contre Utah l'autre jour (59 points, 11 rebonds, 8 passes, 7 contres), on se dit qu'il ne va pas rester longtemps dans les mentions et boutera un rival hors du top 5 très rapidement... Mais si l'on regarde le début de saison dans la globalité, avec ses absences pour maladie et les difficultés sportives des Sixers, mettre Joel Embiid à l'écart des premières places pour le moment n'est pas scandaleux. Défensivement, jusqu'à son tour de force d'il y a quelques jours, on le trouvait un peu moins fringant et on ne retrouvait pas nécessairement l'impact qu'il pouvait avoir la saison dernière.

Embiid a visiblement l'air d'avoir fini de plaisanter et a déjà entamé sa remontée vers les sommets pour tenter, enfin, de décrocher le titre de MVP.

Ses stats : 32.3 points, 10.1 rebonds, 4 passes à 53%

Ja Morant (Memphis Grizzlies)

Charles Barkley dit que Ja Morant ne rend pas encore les autres meilleurs. On n'est pas franchement d'accord avec Chuck. Memphis est déjà en embuscade et avec une marge de progression certaine, dans le top 5 de l'Ouest. Les role players font du très bon boulot, mais c'est avant tout parce que Morant est un leader et un joueur exceptionnel, pas loin des 50% d'adresse, des 30 points de moyenne et du plus haut coefficient de spectacularité depuis très longtemps.

Dans la discussion pour le MVP, il y a évidemment les performances individuelles et collectives qui entrent en ligne de compte. Mais l'impression visuelle et l'excitation procurée par la présence d'un joueur sur le parquet ne doit pas être mise au placard. Sur ce critère, en plus des autres évoqués, Ja Morant est indiscutable.

Ses stats : 29.3 points, 6.8 passes, 6.2 rebonds à 48%

La performance incroyable de Joel Embiid résumée en chiffres

Le Top 5

5- Nikola Jokic (Denver Nuggets) - 5 points

Ne prenez pas comme une injure le fait que le double MVP en titre ne soit "que" cinquième après un mois de NBA. Cela prouve deux choses :

  • Le niveau en NBA en 2022-2023 est tel que tourner à 20.8 points, 9.5 rebonds et 8.9 passes de moyenne à 60.6% tout en ayant mis son équipe dans le top 3 de l'Ouest n'est pas suffisant pour devancer quatre autres personnes.
  • Jokic est un extraterrestre. Être encore à ce niveau-là et crédible pour un Three-Peat incroyable quand le monde réclame du changement et que la fatigue mentale est inévitable, c'est tout simplement prodigieux.

Il suffit de regarder les matches des Nuggets pour comprendre que le Joker a sciemment opté pour un peu moins de scoring cette saison afin de mettre en confiance les deux revenants, Jamal Murray et Michael Porter Jr. Avec ça, il reste tout de même un playmaker invraisemblable et sa seule présence sur le parquet est une garantie d'excellence. Son tandem avec Kentavious Caldwell-Pope est celui qui a le meilleur net rating en NBA depuis le début de la saison et le Serbe offre en plus quelque chose qui n'a pas de prix : l'assurance que l'on verra des passes et du playmaking d'un autre monde tous les soirs.

La passe de trois semble impossible, mais on parle d'un joueur absolument hors-norme.

Tiens, encore une passe délicieusement folle de Nikola Jokic

Ses stats : 20.8 points, 9.5 rebonds, 8.9 passes à 60.6%