Nikola Jokic a changé. Le triple MVP des Denver Nuggets, longtemps réputé pour ses échanges tendus avec les arbitres, traverse un début de saison étonnamment calme. Aucun geste d’humeur, aucune protestation notable, et surtout : zéro faute technique en 13 matches.
Pour un joueur qui a accumulé 46 fautes techniques et neuf expulsions en carrière, le contraste est saisissant.
« Je me sens tellement mieux »
Interrogé après la défaite des Nuggets contre Chicago, Nikola Jokic a expliqué ce qui a transformé son rapport aux arbitres.
« Je me sens tellement mieux sur le terrain », a confié le Serbe. « Je ne pense même plus à eux, c’est génial. »
Selon lui, cette sérénité n’a rien d’un hasard. Elle prend sa source lors d’un moment précis, début octobre, pendant le camp d’entraînement.
Un échange déterminant en présaison
À cette période, Nikola Jokic a longuement discuté avec plusieurs arbitres lors d’un scrimmage organisé. Les Denver Nuggets avaient fait venir des arbitres NBA pour siffler ce match. Ils ont abordé ensemble les zones grises du jeu intérieur : contacts dans la raquette, gestion des euro-steps, pivots, placement des appuis…
Nuggets brought in NBA refs to officiate a scrimmage today and Nikola Jokic spent at least 10 minutes in conversation/demonstration with them after practice ended. pic.twitter.com/8CWlhNnIpH
— Bennett Durando (@BennettDurando) October 2, 2025
Une discussion qui a permis d’éclairer ces zones de flou et de réduire les chances d’incompréhension.
« Je pense que c’était le moment parfait pour parler avec eux », explique-t-il. « Je n’ai pas besoin de leur crier dessus, et eux n’ont pas besoin de me répondre. Quand la saison a commencé, ça m’a vraiment aidé à me concentrer sur le jeu. »
Depuis, cette mise au point semble porter ses fruits : Jokic joue plus fluide, plus serein, et n’est absolument pas perturbé par l’arbitrage.
Un niveau toujours stratosphérique
Pendant ce temps, ses performances restent dignes d’un MVP : 28,7 points, 13,0 rebonds et 10,9 passes. Avec surtout une emprise totale sur le jeu, sans un mot plus haut que l’autre.
À ce rythme, Nikola Jokic vient peut-être de trouver la dernière pièce manquante à son arsenal : un calme olympien.
