"Ils ont fait ce qu'il fallait, mais moi de mon côté je n'ai rien fait pour les perturber. Je n'ai pas réussi à jouer mon jeu. Si je veux aider mon équipe à gagner le prochain match, je dois faire cent fois mieux que ça, notamment dans le 1er quart-temps. Je dois réussir à contrôler les matches à nouveau", a expliqué le Californien après la rencontre.En l'obligeant à défendre d'emblée, les Cavs sont parvenus à coller deux fautes à Stephen Curry, contraignant Steve Kerr à le sortir pour ne le faire rentrer qu'en milieu de deuxième quart-temps. Le mal était déjà fait. A son retour, Curry a été fantomatique et a fini la 1e mi-temps avec plus de fautes (3) que de points (2). Il a bien tenté de reprendre confiance par la suite, notamment en tentant un dunk "pour du beurre" après le coup de sifflet de l'arbitre dans le 3e quart-temps, mais c'était sans compter LeBron James, tantôt réincarnation de Kevin Garnett, tantôt suffisamment accrocheur pour déstabiliser le #30 des Dubs. Un peu plus à l'aise à 3 points ensuite
Ses détracteurs jubilent
Stephen Curry a fait son mea culpa devant la presse, mais on ne peut s'empêcher de constater qu'avec 48 points en trois matches, le Warrior est le MVP le moins prolifique de l'histoire des Finales NBA. Ses détracteurs, Oscar Robertson en tête, doivent jubiler. "Big O" avait ainsi déclaré au plus fort de la hype autour de Curry :"On dirait qu'aujourd'hui quand on réussit un dunk ou un panier à 3 points, c'est ce qui est arrivé de mieux à l'humanité depuis le pain en tranches. A l'époque où je jouais, si un joueur marquait à 3 points devant moi, je me mettais sur son dos dès l'action suivante et lui mettais la pression pendant le reste du match sur demi-terrain. Ils ne font plus ça aujourd'hui. Les coaches ne comprennent plus le basket".Tyronn Lue a, au moins le temps d'un match, "compris le basket" et permis aux quelques haters du "Baby-Faced Assassin" de s'exprimer. "Surcoté", "MVP à l'unanimité mon c...", et d'autres amabilités ont fleuri sur les réseaux sociaux (ou dans les commentaires de BS). Mais à chaque petit contrecoup (ils ont été rares) depuis le début de son règne, Curry a su rebondir, encaissant les critiques survenues après deux ou trois matches indigents. C'est ce qui sera attendu de lui dès vendredi dans le game 4. Le collectif exceptionnel des Warriors ne peut pas tout faire et sans les éclairs de génie de leur meneur, leur éventuel succès n'aurait pas la même saveur. A Steve Kerr de trouver le moyen de rendre à sa star l'insouciance et le feu sacré qui le caractérisent.
