« C’était un sentiment génial. Incroyable. Les mots ne suffisent pas pour le décrire. Je remercie les fans d’avoir fait ça pour moi. Ça a rendu ce moment encore plus spécial. Les meilleurs jours sont devants nous. Je suis optimiste et j’ai hâte de voir la suite », témoignait l’intéressé.Un moment spécial, c’est évident. 11 mois après son dernier match, le joueur de 29 ans refoulait à nouveau les terrains NBA. Presqu’un an d’absence, le temps de soigner une blessure aux quadriceps persistante et qui est venue gâcher ses trois dernières saisons. Le deuxième choix de la draft 2014 entrait dans son prime après avoir été nommé All-Star deux fois de suite en 2018 et 2019.
Le parcours du combattant depuis 3 ans
Depuis, il est resté plus souvent à l’infirmerie que sur les parquets. 36 matches puis 19 et enfin 33 l’an dernier. L’hécatombe. Un combat au quotidien, incessant, pour revenir au plus haut niveau sans sombrer dans le doute ou la dépression.« Seuls les athlètes peuvent comprendre le boulot que ça représente pour revenir après une blessure. Toute la frustration que ça implique. Mais il a géré ça en restant positif. Il est bien meilleur physiquement aujourd’hui que ce qu’il ne l’était l’an dernier. En fait, quand on y repense, c’est fou ce qu’il a réussi à faire sur une jambe pendant presque deux saisons », remarquait son coach, Erik Spoelstra.Victor Oladipo est arrivé à Miami en cours de saison dernière, après avoir été déjà transféré des Indiana Pacers aux Houston Rockets. Il compilait presque 20 points, 5 rebonds et 5 passes de moyenne, même s’il manquait de réussite (40%). Mais afficher de telles statistiques n’est même plus la priorité. Le joueur sait qu’il revient de loin. Ce qu’il veut avant tout, maintenant, c’est aider. Comme la nuit dernière, pour son grand retour. CQFR : Embiid et Jokic frappent encore fort, Doncic inarrêtable
Une première encourageante pour Victor Oladipo
Aligné pendant 15 minutes, il a inscrit 11 points à 4 sur 7 aux tirs tout en délivrant 4 passes décisives. Encourageant. Très encourageant. Parce qu’au-delà des chiffres, il semblait frais. En bonne santé. Bien dans son corps. Bien dans sa tête.« Je continue de me renforcer et de progresse », expliquait-il après coup. « C’était un très bon premier round. Je dois continuer. Mais mentalité restera toujours la même. Je vais résister aussi longtemps que je peux respirer. »Une attitude qui colle parfaitement avec sa franchise. « Dee-po » a l’ADN d’un joueur du Heat : combatif, athlétique, fort défensivement. Du moins quand ses jambes ne le lâchent pas. Elles ont tenu le choc sur sa toute première action, quand il a provoqué un passage en force. Symbolique. Alors oui, cette première est belle. Elle donne envie d’y croire. Mais il faudra bien plus que ça. Parce que le vrai défi, ce n’est pas simplement de revenir. C’est d’enchaîner les matches, retrouver du rythme, de la condition et réussir à avoir un impact régulier. Ce n’est que comme ça qu’il pourra vraiment aider Miami.
« Il va avoir besoin d’un peu de temps pour se mettre dans le bain en attaque. Je le sais. Mais défensivement, il est déjà présent », assure Spoelstra.L’état de santé de Victor Oladipo peut être l’un des clés de la fin de saison pour Miami. La franchise floridienne est première à l’Est. Avec ou sans lui, elle est armée pour aller loin en playoffs. Mais sans une vraie méga superstar comme Giannis Antetokounmpo ou Joel Embiid – Jimmy Butler est un cran en-dessous – l’équipe de South Beach va devoir se reposer sur sa puissance collective. Un joueur avec le talent d’Oladipo peut faire la différence sur une série en sortie de banc. C’est encore loin. Mais ça va dans la bonne direction.