1- Houston Rockets
Bilan actuel : 13-47 Chances de drafter Victor Wembanyama : 14% On s'excuse auprès des fans des Rockets, mais on a toujours beaucoup de mal à se réjouir à l'idée de voir Victor à Houston en l'état. Stephen Silas a l'air de n'avoir aucune prise, ni aucune influence sur ce qui se passe dans l'équipe et on a l'impression de voir une équipe de AAU où chacun essaye de briller de son côté. Il y a des talents individuels forts dans cette équipe, c'est indéniable. On adore Alperen Sengun, Jalen Green et Kevin Porter sont bien trop gourmands mais pétris de qualités, Tari Eason a un bel avenir... Mais on aimerait d'abord voir des bases collectives, un style de jeu, quelque chose qui ferait qui nous ferait dire que l'ajout du pivot français ferait rapidement passer un gros cap à cette équipe. Ce n'est évidemment pas un prérequis pour tirer le gros lot lors de la loterie, mais quitte à ce qu'une équipe avec un bilan catastrophique hérite du prodige, ce serait mieux qu'elle ait une ligne directrice un peu plus digne. En revanche, comme on l'a dit les fois précédentes, la fiscalité et le climat du Texas ne sont clairement pas les pires du territoire américain et Victor y trouvera assurément son compte s'il atterrit à Houston. Il faut tirer notre chapeau aux Rockets qui ne lésinent pas sur les moyens pour finir derniers, puisqu'ils n'ont toujours pas été détrônés par les Spurs, qui ont pourtant perdu 16 matches de suite.2- San Antonio Spurs
Bilan actuel : 14-47 Chances de drafter Victor Wembanyama : 14% Gregg Popovich a tellement gagné par le passé qu'il a obtenu le droit de perdre 16 matches de suite et de naviguer dans les eaux profondes de la ligue sans que l'on ait envie de le critiquer. Pire, la franchise, malgré les remous autour du cas Josh Primo, a un tel prestige et une telle solidité organisationnelle, qu'on a nettement plus envie de voir Victor Wembanyama débarquer à San Antonio que quelques kilomètres plus loin à Houston... C'est un traitement de faveur, il faut bien le reconnaître, mais on fait plus confiance aux Spurs pour proposer au talent générationnel un environnement et des fondations saines pour mettre sa carrière sur les bons rails. Keldon Johnson et Devin Vassell sont déjà des pros solides, Jeremy Sochan et Malaki Branham sont des jeunes prometteurs et Pop reste, même à 74 ans, une référence du coaching NBA. On sait que la direction saura rapidement shifter entre le tanking éhonté et la compétitivité si elle avait la chance de récupérer le 1st pick. Il y aurait certes une impression de déjà vu avec le précédent Tim Duncan, obtenu après une grosse campagne de tanking, et la French Connexion autour de Tony Parker. Ca ne dérangera personne à San Antonio.3- Detroit Pistons
Bilan actuel : 15-47 Chances de drafter Victor Wembanyama : 14% Les Pistons ont opté pour une approche pessimiste en récupérant James Wiseman, un autre pivot prometteur, au cas où la loterie ne leur serait pas favorable. C'est plutôt sage, même si le potentiel de Victor Wembanyama est infiniment supérieur à celui de l'ancien joueur des Warriors. Néanmoins, si Detroit récupérait le 1st pick, il y aurait des arguments pour imaginer une belle histoire pour l'international tricolore à Motown. La fanbase locale, bien qu'en sommeil, ne demande qu'à retrouver la flamme du passé et il y a des ingrédients pour que l'arrivée de Victor change toute la donne pour les Pistons. Il y a déjà un créateur de talent dans ce groupe, Cade Cunningham, des arrières au potentiel intrigant (Jaden Ivey et Killian Hayes), un jeune intérieur prometteur (Jalen Duren), un autre qui n'a pas encore renoncé à justifier le fait d'avoir été préféré à Luka Doncic (Marvin Bagley) un scoreur vétéran (Bogdanovic) et la place pour faire rapidement venir du monde et entourer Wembanyama. Sur le banc, Dwane Casey sera assurément plus à l'aise avec un effectif qui joue autre chose que les dernières places du classement et il n'y aurait pas nécessairement besoin de ramener un nouveau technicien. Detroit manque d'adrénaline depuis des années, mais on sent que Victor peut être l'étincelle.4- Charlotte Hornets
Bilan actuel : 20-43 Chances de drafter Victor Wembanyama : 12.5% Les Hornets voudraient finir hors du "bottom 3" qu'ils ne s'y prendraient pas autrement. Alors qu'ils étaient tranquillement positionnés dans les bas fonds, les voilà en train de gagner des matches - cinq de suite ! - de développer le très bon Mark Williams, et avec 4.5 victoires d'avance sur Detroit, qui ne fera pour sa part aucun effort pour réduire l'écart, de prendre le large. Vous nous direz qu'entre 14% et 12.5% de chances à la loterie, la différence est mince. C'est vrai, mais quand même... LaMelo Ball a peut-être décidé qu'il fallait faire quelque chose et s'est fracturé la cheville droite (bon rétablissement à lui) alors qu'il venait d'enchainer d'excellentes prestations. Sa présence la saison prochaine et la possibilité de le voir en one-two punch avec Victor Wembanyama est l'une des seules raisons pour lesquelles on accueillerait chaleureusement l'arrivée du 1st pick à Charlotte. Avec la beauté du logo et de l'identité graphique des Hornets, bien évidemment ! Pour le reste, ça manque de passion autour de la franchise, et le front office et le coaching staff ne sont pas les plus excitants de la ligue. Traduction : si on peut éviter "Wemby" à Charlotte, c'est bien, mais ce ne serait pas la pire destination pour lui.5- Orlando Magic
Bilan actuel : 26-36 Chances de drafter Victor Wembanyama : 10.5% Le Magic a toujours le cul entre deux chaises, pour dire les choses comme elles sont. Avec "seulement" trois victoires de retard sur la 10e place, Orlando pourrait être tenté de faire un run pour arracher le play-in. Sur la deuxième partie de saison, le Magic a l'un des meilleurs bilans de l'Est, montre de bonnes choses sur le terrain et peut s'appuyer sur un noyau vraiment intéressant autour de Paolo Banchero, Franz Wagner et Markelle Fultz pour ne citer qu'eux. Après, on imagine quand même que le front office sera ravi de pouvoir compter 10.5% de chances de drafter Victor Wembanyama. La perspective de l'ajouter à ce mix et de l'associer à Paolo Banchero dans la raquette floridienne a de quoi filer quelques frissons. Dans tous les cas, même sans le phénomène français, Orlando a un avenir à court et moyen terme franchement intéressant.6- Indiana Pacers
Bilan actuel : 27-35 Chances de drafter Victor Wembanyama : 9% Après une très grosse première partie de saison, les Pacers sont rentrés dans le rang, un peu plus proches de la zone où on les attendait. L'ensemble reste quand même réjouissant et étonnant. Sans la blessure de Tyrese Haliburton, il est possible qu'Indiana soit encore dans le top 10 à l'heure qu'il est. Il semblerait quand même que tout le monde se soit fait une raison et accepte l'idée que même le play-in soit un objectif un peu trop ambitieux. Pour ce qui est de Wembanyama, il faut être rabat-joie pour ne pas se réjouir en l'imaginant collaborer avec Haliburton, Myles Turner, Ben Mathurin et Rick Carlisle. L'Indiana n'est pas l'état le plus funky des Etats-Unis, mais respire le basket. Le fait de ne pas être sur un énorme marché pour débuter sa carrière ne rebutera de toute façon pas le Français. Les Pacers représenteraient un bon mélange entre compétitivité immédiate et promesses pour l'avenir qu'il incarnerait assurément. On ne va pas se mentir, c'est l'une des pistes que l'on préfère pour Victor, aussi surprenant que cela puisse paraître.7- Chicago Bulls
Bilan actuel : 28-33 Chances de drafter Victor Wembanyama : 0% hors top 4 On a été un peu atterrés par la passivité des Bulls au moment de la deadline des trades. Les voilà sortis de la zone de qualification pour le play-in, mais pas assez mauvais pour avoir de vraies chances de garder leur pick du 1er tour. Pour rappel, les Bulls ne conserveront leur 1er tour 2023 que s'il est entre le 1 et le 4, sans quoi il atterrira à Orlando. Le Magic pourrait donc avoir deux opportunités pour gagner au loto. Le front office de Chicago attend probablement de voir si la chance est de son côté avant de définitivement se séparer des All-Stars incompatibles que sont Zach LaVine, DeMar DeRozan et Nikola Vucevic. Si Wembanyama devient un joueur des Bulls, mieux vaut quand même être capable de l'entourer correctement avec un ou plusieurs de ces larrons-là. Dans l'idée, le voir redonner de l'ambition à une franchise mythique nous plait bien. Quelque chose nous dit que ce sera quand même compliqué de le voir débuter sa carrière en NBA à Windy City.8- Oklahoma City Thunder
Bilan actuel : 28-32 Chances de drafter Victor Wembanyama : 5.3% Chet Holmgren et Victor Wembanyama qui débuteraient leur carrière en NBA ensemble sur un mode Twin Towers ? On n'arrive pas à savoir si on a méchamment envie de voir ça ou plutôt envie que les deux anciens adversaires du Mondial 2021 fassent leur chemin séparément. Pour le moment, OKC est au-delà des prévisions, est en lice pour le play-in tournament et n'a "que" 5% de chances d'avoir le 1st pick. Si le front office était parti pour tanker, Shai Gilgeous-Alexander en a décidé autrement et le Thunder a basculé du statut d'équipe illisible et ultra médiocre à celui de vrai centre d'intérêt à court terme. Sans même parler de Chet Holmgren, imaginez un peu "SGA", Josh Giddey, Lu Dort ou l'excellent Jaylen Williams9- Washington Wizards
Bilan actuel : 28-32 Chances de drafter Victor Wembanyama : 5.2% Est-ce qu'on a vraiment envie de voir Victor Wembanyama dans l'une des franchises les plus tièdes et insipides de la ligue ? Vous nous direz qu'avec lui, elle deviendrait tout de suite plus excitante et vous aurez raison. Simplement, on n'est pas trop certains de la capacité du front office à maximiser sa présence et à lui assurer un effectif assez compétitif et épanouissant. Bradley Beal a une clause de non-trade, Kyle Kuzma semble devoir signer un énorme contrat prochainement et Kristaps Porzingis reste un mystère, mais sur le papier ils pourraient être des coéquipiers plus que décents pour jouer la qualif en playoffs. Sans parler de Deni Avdija, dont on est ici persuadé que l'éclosion est proche, que ce soit dans la capitale fédérale ou ailleurs. A cette heure, les Wizards visent le play-in, y sont virtuellement, et n'ont que 5% de chances d'avoir le 1st pick. Pas de quoi donner vraiment envie de se projeter, mais puisqu'il faut bien, disons qu'on ne fantasme pas sur "Wemby" avec un maillot des Wizards.10- Los Angeles Lakers/New Orleans Pelicans
Bilan actuel : 29-32 pour L.A. / 30-32 pour NOLA Chances de drafter Victor Wembanyama : 3% pour NOLA, 1.3% pour les Lakers On ne s'attendait pas à ce qu'à ce stade de la saison les Pelicans et les Lakers soient à la lutte pour un spot pour le play-in tournament. NOLA est à la dérive sans Zion Williamson et les Lakers alternent le chaud et le froid, avec la perspective de devoir jouer plusieurs semaines sans LeBron. Dans tous les cas, les Pels ont la main en termes de choix de Draft, puisqu'ils ont le droit d'échanger leur pick avec celui des Lakers. Il y a toujours un monde où L.A. décroche le 1st pick mais est contraint de le céder à New Orleans. Autant dire qu'on ne verra pas Victor Wembanyama à L.A., sauf scénario improbable et faille spatio-temporelle. La possibilité de le voir atterrir à NOLA est beaucoup moins élevée qu'au moment où les Lakers étaient à l'agonie, bien entendu, mais elle existe. On imaginait les Pels bien plus vaillants et mieux classés, même sans leur intérieur All-Star. Avec les problèmes de blessures de Zion et les difficultés de son équipe à être compétitive sans lui, la présence de Victor serait pourtant un bonus gigantesque pour l'équipe coachée par Willie Green. Les ingrédients sont là, avec du talent à tous les postes et un supporting cast. L'association Wembanyama-Williamson (sans blessure) sèmerait la désolation sur la NBA, mais avec 3% de chances, ça semble tout de même compliqué à envisager.— Dan Favale (@danfavale) February 28, 2023
