Wembanyama domine Portland et offre une rare victoire aux Spurs

Les San Antonio Spurs d’un Victor Wembanyama exemplaire ont dominé des Blazers diminués ce jeudi (118-105). Retour sur la rencontre en trois points clés.

Wembanyama domine Portland et offre une rare victoire aux Spurs

Portés par un Victor Wembanyama gargantuesque, auteur de 30 points en seulement 24 minutes de jeu, les San Antonio Spurs ont décroché leur cinquième victoire de la saison ce jeudi, à Portland (118-105). Les Blazers, privés de trois titulaires, ont été dominés dans les 12 premières minutes du match et n’ont jamais réussi à se refaire.

Les Blazers s’effondrent face aux Spurs

Dominant sans conteste la première mi-temps, Victor Wembanyama a détruit la raquette des Blazers dépourvue de ses principaux intérieurs, dont Deandre Ayton, touché au genou. Le rookie avait déjà noirci la feuille de stats à la pause : 17 points à 6/7 aux tirs, 4 rebonds, 3 passes décisives et surtout, 5 contres.

Sous l’impulsion de leur géant de 2,24 m, les Spurs ont écrasé leurs adversaires près du panier dans le premier quart-temps (7/7 au cercle et 4/4 dans un rayon de 4 mètres). Cette domination totale leur a permis de creuser un écart jusqu’à 28 points, leur plus large avance de la saison — et un record pour n’importe quelle équipe dans un premier quart-temps cette saison. Les locaux n’ont jamais pu s’en remettre.

Portland a su verrouiller l’accès au cercle dans les 12 minutes suivantes, restreignant San Antonio à un seul tir (manqué) sous le panier, réduisant peu à peu leur retard. Leurs efforts défensifs ont cependant été trop irréguliers et leur adresse extérieure trop aléatoire pour qu’ils puissent reprendre le contrôle du match.

Ils n’ont ni suscité les pertes de balle qu’ils provoquent d’ordinaire ni entravé Wembanyama et ses coéquipiers au panier (85 % de réussite). Leur attaque a été stérile face à une défense solide menée par «Wemby» et un Jeremy Sochan en grande forme. Au terme d’une seconde mi-temps disputée, les visiteurs texans ont emporté une victoire logique (118-105), la cinquième de la saison.

Comment Victor Wembanyama et les Spurs traversent le « process »

Victor Wembanyama signe une performance mémorable

Victor Wembanyama, ménagé pour sa récente blessure à la cheville, n’a foulé le parquet que 24 minutes à Portland. C’était suffisant pour accumuler 30 points, 6 rebonds, 6 passes décisives et 7 contres. Statistiques gargantuesques. Le rookie a démontré une efficacité redoutable : il a rentré 9 de ses 14 tirs, n’a manqué aucun de ses 10 lancers francs, n’a perdu qu’un seul ballon et n’a commis aucune faute.

Les Spurs, qui ont exprimé leur désir de privilégier Wembanyama et Devin Vassell (17 points à 7/16) en attaque deux jours plus tôt, l’ont bien mieux servi qu’à leur habitude ce jeudi. Sa performance compte parmi ses plus abouties en NBA, et ce des deux côtés du terrain.

Offensivement, il a été d’une précision chirurgicale, trouvant toutes les failles dans la raquette friable des Blazers, embrassant un rôle de finisseur sans faire une croix sur la variété de son jeu. Défensivement, au-delà de ses 7 contres, il s’est montré terriblement dissuasif et a limité les erreurs. Le contenu, les chiffres, le résultat : tout a souri à Wembanyama.

Conformément à ce qu’avait annoncé Gregg Popovich, le Français ne devrait pas jouer vendredi pour la seconde partie du back-to-back.

San Antonio a des raisons d’être optimiste

Si les victoires ont été rares pour San Antonio (5-25) depuis la draft de Victor Wembanyama, l’équipe pourrait maintenant inverser la tendance. Les Spurs ont dû composer avec le deuxième calendrier le plus difficile de la NBA depuis le début de la saison, selon l’algorithme de Positive Residual. De ce jeudi jusqu’à la fin du mois de janvier, ils auront le cinquième calendrier le plus facile de la ligue.

Parmi leurs prochains adversaires, ils rencontreront encore les Blazers, actuellement avant-derniers de l’Ouest, à deux reprises. Ils affronteront aussi les trois équipes les moins bien classées de la Conférence Est : deux fois les Wizards et les Hornets, une fois les Pistons.

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