Wembanyama et les Spurs finissent leur road trip sur une note amère

DE NOTRE CORRESPONDANT À SAN ANTONIO — Retour en trois points sur la défaite des Spurs de Victor Wembanyama face aux Minnesota Timberwolves (105-114) ce mardi.

Wembanyama et les Spurs finissent leur road trip sur une note amère

Les Spurs de Victor Wembanyama clôturent leur rodeo road trip par une nouvelle défaite contre les Timberwolves (105-114) ce mardi. Entre la performance en demi-teinte de Wembanyama, les frayeurs autour d’Anthony Edwards, et la maladresse des Spurs : retour sur la rencontre en trois points.

Victor Wembanyama sur courant alternatif

Victor Wembanyama a démarré en force, offrant un spectacle remarquable. En seulement six minutes de jeu, il a marqué 8 points et récupéré 4 rebonds. Chaque action du Français ou presque était matière à un highlight, qu’il s’agisse d’un step-back à trois points en isolation, d’une passe décisive… ou même d’un panier raté.

Lorsqu’il a quitté le terrain, les Spurs menaient 13-10, laissant entrevoir un match serré. Mais l’étincelle s’est éteinte. San Antonio s’est fait submerger et le rookie n’a plus marqué jusqu’à la fin de la première mi-temps. Le début du second acte n’a pas été plus convaincant. Wembanyama a été mis sur le banc après une petite minute, avec Jeremy Sochan, suite à ce qui ressemblait à un faux pas défensif. Sans rancœur : « Nous sommes tenus responsables de nos erreurs. C’est la seule façon de s’améliorer », a-t-il reconnu en conférence de presse.

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Il a repris du poil de la bête dans le quatrième quart-temps, marquant 6 points et récupérant 5 rebonds. Surtout, il a joué les 12 dernières minutes du match, portant son total à 34. Un record pour lui depuis le 24 novembre et un signe prometteur pour la fin de la saison.

Finalement, Wembanyama a cumulé 17 points, 13 rebonds et 5 passes, avec un modeste taux de réussite de 5/13 aux tirs, dont 2/7 à trois points, et 5 ballons perdus. Malgré ses 4 contres et une défense solide sous le panier, il a commis 5 fautes — fait inhabituel pour lui. Une performance très contrastée, en somme.

Anthony Edwards à l’épreuve des blessures

Anthony Edwards a fait preuve d’une grande résilience ce vendredi. Après s’être violemment tordu la cheville au deuxième quart-temps, l’arrière a dû quitter le terrain avec l’assistance du staff pour regagner le vestiaire. On pensait alors sa soirée terminée. Pourtant, contre toute attente, le meilleur marqueur des Timberwolves est revenu en force après la mi-temps.

Edwards avait réalisé un démarrage éclair, avec 18 points avant sa sortie. Il aurait été naturel qu’il ralentisse jusqu’à la fin de la rencontre, mais il a continué son chantier. Il a inscrit 14 points supplémentaires lors du troisième quart-temps, pour finir avec un total de 34 points à 13/29 aux tirs, dont 4/10 à trois points. À deux minutes de la fin du troisième quart, il a décoché un tir à trois points dans le corner, puis arraché le ballon à Malaki Branham pour enchaîner avec un dunk impressionnant à l’autre bout du terrain. Le message est clair : il y a eu plus de peur que de mal.

Sa performance a été un véritable soulagement pour Minnesota. Déjà affaiblie par l’absence de Karl-Anthony Towns pour raisons personnelles et la perte de Kyle Anderson (ischiojambiers) en deuxième mi-temps, l’équipe a pu compter sur sa solidité et celle de Rudy Gobert. De retour d’une légère entorse à la cheville gauche, le Français a délivré une prestation défensive de haut vol, au-delà même de ses 4 contres, auquel il a ajouté 13 points et 17 rebonds. Il a donné du mal à Victor Wembanyama à plusieurs reprises en le bousculant sous le panier.

Edwards a d’ores et déjà indiqué au journaliste Dane Moore qu’il se sentait prêt à enchaîner ce mercredi, face aux Grizzlies.

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Les ballons perdus ont raison des Spurs

Les Spurs ont perdu 22 ballons, une maladresse qui leur a été fatale. Les Timberwolves ont capitalisé sur ces erreurs, convertissant 16 interceptions en 22 points. Deux jours auparavant, San Antonio avait déjà montré des signes de faiblesse dans ce domaine, avec 20 pertes de balle dans la défaite face au Jazz.

« On ne peut pas gagner de match en concédant 30 points sur des pertes de balle », a plaqué Gregg Popovich en conférence de presse. « Tout le reste n’a pas beaucoup d’importance. » Après un monologue express de 17 secondes, le coach a quitté la salle sans attendre les questions des journalistes présents sur place.

Malgré un déficit de 24 points au milieu du quatrième quart-temps, les Spurs ont néanmoins réussi à se reprendre, réduisant l’écart à 9 unités. Un sursaut d’orgueil porté par Keldon Johnson et ses 15 points dans les 12 dernières minutes. Devin Vassell, meilleur marqueur de l’équipe avec 21 points, a également joué un rôle clé dans ce regain d’énergie, ajoutant 9 points et 4 passes décisives.

Jeudi, la franchise texane jouera sur son propre parquet pour la première fois depuis le 3 février, face au Thunder. Elle revient de son rodeo road trip annuel avec un maigre bilan d’une victoire pour huit défaites.

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