[ITW] Yves Pons : “Je veux être le meilleur défenseur d’Europe”

De retour en France après un an aux Grizzlies, Yves Pons nous parle de ses ambitions avec l’ASVEL, de son rêve de rejouer en NBA et de Nando de Colo.

[ITW] Yves Pons : “Je veux être le meilleur défenseur d’Europe”

De retour en France après quatre ans à l’Université du Tennessee et une saison en NBA avec les Memphis Grizzlies, Yves Pons ne perd pas son objectif des yeux. Le phénomène physique, non-drafté en 2021, aspire toujours à faire carrière aux États-Unis.

Présent avec l’ASVEL pour les Paris European Games, il nous parle de son adaptation au basket français, de ses ambitions en Europe avec l’ASVEL, de son rêve de rejouer en NBA et de son association avec Nando de Colo.

BasketSession : Après cinq ans aux États-Unis, comment se passe ton retour en France ? Arrives-tu à te réadapter au jeu européen ?
Yves Pons : L’adaptation se passe bien. Je suis vraiment content d’avoir trouvé le club de l’ASVEL. Jouer pour l’ASVEL est un véritable honneur pour moi. Je connaissais les règles françaises, un petit peu, mais c’est vrai qu’il y a eu un temps d’adaptation. Il fallait que je m’en rappelle (rires).

Entre la NCAA, ton expérience aux Grizzlies et ta Summer League avec les Nets, tu as passé beaucoup de temps outre-Atlantique. Physiquement, ressens-tu une différence ?
Yves Pons : Physiquement, non. C’est une équipe d’EuroLeague. Les joueurs sont vraiment physiques et vraiment athlétiques. Sur ce plan, c’est très proche de la NBA. C’est dans le jeu collectif que je ressens une réelle différence. Ça ne cesse jamais de bouger à droite à gauche, il faut toujours être vigilant et ne jamais s’endormir, défensivement comme offensivement. Ça joue vite, c’est un rythme différent de la NBA. C’est la chose sur laquelle il faut que je m’ajuste.

L’ASVEL est triple champion de France en titre et a un quadruplé historique dans le viseur. Peut-on dire que la possibilité de contribuer à cet exploit dans ton pays te motive particulièrement ?
Oui, bien sûr. C’est un objectif et un excellent challenge. Quatre titres de champions d’affilée, ce n’est jamais arrivé, donc on est là pour marquer l’histoire. C’est sans doute l’objectif principal avec l’équipe, sans oublier l’EuroLeague. Nous voulons vraiment être compétitifs et aller chercher un top 10.

Ton coach, T.J. Parker, m’a dit que l’EuroLeague était un challenge difficile et que la remporter n’était pas un objectif réaliste. De ton côté, penses-tu que vous pouvez au moins décrocher une place en playoffs ?
C’est l’objectif, bien sûr. Nous voulons aller en playoffs, le plus loin possible. Nous sommes des compétiteurs, donc nous allons donner des difficultés à tous nos adversaires. Après, c’est vrai que c’est un objectif difficile, mais on ne peut pas partir défaitiste. On prend un match à la fois et on essaie toujours de gagner, évidemment.

 

"Ce que je veux, c’est faire le taf avec l'ASVEL pour éventuellement partir en NBA."

Comment perçois-tu ton rôle dans cette équipe ?
Je suis là pour donner de l’énergie, beaucoup d’énergie, surtout sur l’aspect défensif. Dans cette équipe, je dois être le meilleur joueur défensif. C’est mon principal objectif. Offensivement, je peux contribuer avec mes qualités athlétiques, sur les lobs et en transition. Cette année, je vais surtout montrer mon athlétisme et m’en servir.

On peut donc imaginer que tu vises le titre de défenseur de l’année en Betclic Élite et en EuroLeague.
C’est sûr ! C’est ma porte de sortie. Je veux être le meilleur défenseur d’Europe. Bien évidemment, je n’y suis pas encore, mais c’est l’objectif que je me donne. Je travaille pour m’améliorer là-dessus petit à petit. C’est un gros challenge pour moi.

En ce qui concerne cette « porte de sortie », tu es aujourd’hui de retour en Europe, mais tu as pu jouer un peu en NBA avec les Grizzlies. Est-ce que revenir en NBA est ton objectif sur le long terme ?
Bien sûr, même sur le court terme. C’est mon rêve de faire carrière en NBA, donc y retourner est vraiment mon objectif. Passer par l’ASVEL, c’est un super plan pour y arriver, parce que ça peut me servir de tremplin. L’Europe est l’une des plus grosses scènes du basket international après la NBA. Ensuite, même si je n’ai pas d’autre opportunité aux États-Unis, je pourrai peut-être aller dans d’autres clubs d’EuroLeague. Je ne sais pas encore comment ça va se passer, mais je reste concentré sur cet objectif : gagner avec l’ASVEL, gagner le plus possible, pour avoir plus d’exposition. Ce que je veux, c’est faire le taf ici pour éventuellement partir en NBA.

On parle beaucoup de l’arrivée de Nando de Colo au poste de meneur. Toi qui es plutôt un finisseur, tu pourras bénéficier de ses talents en tant que créateur. Comment se passe pour le moment votre association ?
Ça se passe bien entre nous deux, on parle beaucoup. Il me parle beaucoup du jeu, des tactiques et il me donne des petits conseils. C’est vrai que c’est juste incroyable de jouer avec Nando de Colo, un international français qui a plus de 100 sélections avec l’équipe de France. Il amène vraiment une expérience dans cette équipe. Jouer avec lui, c’est un plaisir. Il te cherche tout le temps pour faire la bonne passe et t’aider à marquer.

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