5 raisons pour lesquelles Motown carbure

5 raisons pour lesquelles Motown carbure

Étonnamment, ça dépote à Detroit, leader de la Conférence Est après 7 matches.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Est-ce que cette saison ne serait pas celle du retour aux affaires pour les Detroit Pistons ? On ne parle pas d'un objectif trop élevé, bien sûr. Motown n'a connu les playoffs qu'une seule fois depuis 8 ans et encore de façon éphémère (un sweep contre les Cavs en 2016). Un comeback en post-saison serait donc déjà une petite victoire pour Stan Van Gundy. On est encore loin du crunch time pour décrocher son billet, mais l'entame des Pistons (5 victoires pour 2 défaites, mais surtout deux succès consécutifs impressionnants à l'extérieur contre les Clippers et les Warriors, excusez du peu) est encourageante. Estampillée ennuyeuse et vouée à la figuration, l'équipe du Michigan est plus séduisante que prévu. Pourquoi donc ?

La stabilité

A l'Est, trois des quatre premiers, Detroit, Washington et Orlando sont des équipes dont le cinq de départ (et le roster en général) n'ont presque pas bougé durant l'été. Un atout évident, même quand l'équipe en question a sous-performé comme les Pistons la saison passée. Tous les joueurs impliqués dans la rotation serrée de Van Gundy, excepté Avery Bradley, étaient déjà là en 2016-2017. Reggie Jackson, Stanley Johnson, Tobias Harris, Andre Drummond, Ish Smith, Reggie Bullock, Jon Leuer... Pas besoin de période de réglage ou d'apprivoisement. Les hommes connaissent les systèmes, la façon de fonctionner de leur coach et les habitudes de jeu de leurs partenaires. Tout ce qui pèche parfois lorsqu'une formation a connu des bouleversements estivaux. Sur la durée, la formule aura peut-être ses limites, mais les Detroit Pistons surfent sur une vague créée par ces automatismes et cette connivence.

Avery Bradley

Moins de points, moins de rebonds, moins d'adresse globale, moins de minutes aussi. Si on s'arrête aux chiffres bruts, on peut se dire qu'Avery Bradley est moins performant avec les Detroit Pistons qu'avec les Boston Celtics. Faux. Son influence sur le jeu, défensivement notamment, est fondamentale. Bradley a déjà sorti plusieurs interceptions cruciales lors des victoires marquantes de Detroit cette saison et monte en puissance à la finition (23 points contre Golden State, 20 face aux Wolves). Si les Pistons ont l'air d'avoir plus faim que l'an dernier, c'est aussi grâce à la mentalité et l'agressivité du 19e choix de la Draft 2010. Avoir un joueur qui sait ce que c'est d'aller en finale de Conférence et qui n'a pas besoin de tirer la couverture à lui pour être performant, c'est très appréciable. Sa présence devrait être bénéfique tout au long de la saison, quelles que soient ses stats. Bon, évidemment, la séquence qui suit ne sert pas notre propos.

Andre Drummond

S'il sort d'un 4/17 face aux Warriors, Andre Drummond est sur une bonne lancée. Là encore, les chiffres ne sont pas forcément flatteurs. L'ancien pivot de UConn marque moins que l'an passé, mais ses efforts défensifs sont pour le moment bien plus visibles, quitte à se faire crosser par des joueurs trop mobiles et techniques pour lui (cf Kevin Durant la nuit dernière). Plus important encore, le "Hack a Dre" est en voie de disparition grâce au travail effectué par l'intéressé pendant l'été. Drummond a évidemment encore beaucoup de chemin à parcourir pour boucler une saison honnête sur la ligne des lancers, mais afficher 70% dissuade tout de même pas mal l'opposition. Stan Van Gundy peut le garder plus longtemps dans les matches et profiter de son talent à l'intérieur (14.4 rebonds de moyenne). Pourvu que ça dure.

Tobias Harris

L'ancien joueur du Magic est pour le moment lancé sur les bases les plus élevées de sa carrière au scoring (20.9 points/match). La multiplication des armes offensives est un autre facteur de la bonne tenue des Detroit Pistons et Harris, avec ce volume à la finition et des pics au-dessus des 30 points comme lors de la victoire contre les Wolves, peut être le cheval de proue de l'attaque de Motown. https://www.youtube.com/watch?v=X1vJFgIlvCA

Stan Van Gundy

Rien que pour la photo ci-dessous, Stan Van Gundy est le Real MVP. L'ancien coach d'Orlando a, a priori, eu la sagesse de garder le cap et de ne pas exploser son effectif malgré une saison 2016-2017 très décevante. Son discours semble toujours passer auprès des joueurs et il a visiblement trouvé les ressorts adéquats pour les faire jouer plus dur et de façon plus cohérente. A l'instar de Gregg Popovich, il se fait encore plus respecter pour ses prises de position en dehors du terrain, sur les thématiques épineuses du moment aux Etats-Unis. Avec Kerr et Pop', Van Gundy a été le plus virulent et cash concernant les frasques de Donald Trump et la défense des athlètes qui souhaitent protester pendant l'hymne national. Une bonne manière d'acquérir encore davantage de respect et de dévouement de la part de ses joueurs.
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