Damien a fait une session récemment sur les soucis d'OKC en quatrième quart-temps. Ils sont réels. Mais prenons le problème dans l'autre sens. Et si cette baisse de régime venait d'Indiana ?
Par ses résultats surprenants, Rick Carlisle est probablement passé dans une nouvelle dimension pendant ces playoffs. Assumant le fait de continuer à jouer beaucoup de transitions et faire confiance à son banc. Les deux sont intimement liés. On dit souvent que le jeu se ralentit pendant les playoffs et qu'il y a plus de jeu demi-terrain qu'en saison régulière. Les chiffres le confirment. Cependant ce n'est (presque) pas le cas à Indiana car Carlisle, appuyant sur les forces de son équipe, souhaite continuer à jouer vite en playoffs. Même sur demi-terrain d'ailleurs, les Pacers mettent du rythme enchaînant les courses et les passes.
Si Indiana est capable de courir pendant 48 minutes, c'est surtout parce que leurs joueurs sont capables de maintenir cette intensité pendant 48 minutes. Je ne me rappelle plus de la source (ESPN mais qui ?) mais pendant un des matchs, un commentaire mentionnait que ce que Carlisle demande le plus pendant un match à ses assistants est le temps de jeu des joueurs. Son but est simple : ce n'est pas pour distribuer les minutes et faire plaisir à tout le monde mais bien pour garder les jambes de ses stars fraîches... Et ça se ressent dans le quatrième quart-temps.
Sur 10 dernières finales NBA, excepté quand il y a un blowout, les meilleurs joueurs sont largement au dessus des 40 minutes par match. Sur ces Finals, Haliburton est à 36 minutes par match. Siakam, 32. Et c'est la même chose sur ces playoffs (respectivement 35 et 33). Ça n'a l'air de rien mais la différence est en fait énorme. On a encensé, à raison, les Pacers et leurs comebacks hallucinants, Tyrese et ses shoots clutch. Je me demande si la raison principale n'est pas "juste" qu'ils sont plus frais que leurs adversaires et prennent donc de meilleures décisions.
Ces finales sont en tout cas passionnantes. Ce qui n'empêche pas, dans un coin de ma tête, d'avoir déjà envie d'être à l'année prochaine pour voir si le minutage de Carlisle aura fait des émules. On est peut-être en train d'assister à une mini-révolution sans le savoir.