Adrian Wojnarowski : « Personne ne se souviendra de moi »

Adrian Wojnarowski est plutôt rare dans les médias. Le pape du scoop a accordé un entretien intéressant à GQ.

Adrian Wojnarowski, c’est ce gars que vous avez l’impression de connaître, qui fait partie de votre quotidien de fan NBA, mais dont vous ne savez pas grand-chose. Rassurez-vous, personne n’a réellement percé le mystère « Woj » et ses secrets pour connaitre avant tout le monde les choix des franchises à la Draft et les signatures des joueurs lors de la free-agency. Mais ses sorties médiatiques autres que ses « Woj Bombs » distillées sur Yahoo Sports et sur Twitter, sont rares et ce court entretien sur GQ méritait d’être relayé. Sur sa méthode de travail "Pour moi, ce job, c’est 52 semaines par an. C’est une conversation continue avec des gens sur tout l’année. Vous ne pouvez pas vous contenter d’appeler les gens lorsque vous avez besoin de quelque chose. C’est un partage d’informations dans les deux sens. Ce que vous faites durant l’année paye lors des périodes les plus intenses". "Je me souviens d’une fois où je jouais à la balle dans le jardin avec mon fils. J’avais laissé mon téléphone sur le côté pour pouvoir surveiller si j’avais un message ou un appel. Je n’ai pas arrêté de regarder et mon fils attendait à chaque fois… Je me suis rendu compte que si j’avais été un passant qui assistait à la scène, je me serais dit que ce père de famille était un trou du cul". "Cinq jours après la sortie d’une info, personne ne se rappellera que c’est moi qui l’ai sortie. Mais dans 5, 10 ou 15 ans, mes enfants se souviendront que je n’étais pas là. Ou que j’étais là sans être là… Personne ne se souviendra que j’ai révélé un trade, c’est éphémère…" La preuve qu'il est accro "Un jour, j’ai eu l’info de la prolongation de Serge Ibaka, mais il me manquait les chiffres exacts. On était sur un vol et l’avion allait décoller pour 5 ou 6 heures sans que je puisse utiliser mon téléphone. Le personnel navigant m’avait interdit de m’en servir, alors j’ai demandé à mon fils de me cacher avec un journal.  Ma femme m’a regardé : « C’est pathétique, c’est le plus bas possible, même pour toi ». Au moment du décollage, j’ai réussi à avoir l’info et à la poster." Sur son rôle de spoiler d'infos "Je sais que les gens disent parfois que je devrais laisser le suspense au show télévisé. La draft est une cérémonie et la décision de drafter tel ou tel gars a déjà été prise, donc l’information est déjà là.  Est-ce que je me vois attendre l’annonce d’une équipe pour la signature d’un joueur ou pour un trade ? Non. Mon boulot c’est de sortir cette information. Sinon, à quoi est-ce que je sers ? Je me moque de leur show télé, c’est un concurrent. J’espère même leur compliquer les choses. C’est leur problème, pas le mien". L'interview d'Adrian Wojnarowski sur GQ en intégralité