Dans les coulisses de la Draft secrète pour le All-Star Game

La NBA dévoilera ce soir les capitaines d'équipe et les titulaires du All-Star Game. Grande exclusivité, BasketSession a eu accès à la grande draft secrète de la ligue. Ou pas...

Dans les coulisses de la Draft secrète pour le All-Star Game
Atlanta, Géorgie. La NBA et la chaîne TNT ont réuni une trentaine des meilleurs joueurs de la ligue dans l’un des gymnases de la ville. Le tout en catimini. Une soirée secrète que nous avons infiltrée afin de vous en livrer les détails les plus croustillants. Le gymnase est vétuste avec simplement une estrade placée au centre du terrain. Dessus, deux micros, sans doute réservés aux capitaines d’équipes du All-Star Game qui seront annoncés dans quelques instants. Ils auront ensuite la responsabilité de sélectionner leurs coéquipiers parmi les joueurs disponibles. Adam Silver, tremblant, est déjà sur en place. Il jette des coups d’œil furtifs aux quatre coins du gymnase pendant que les géants NBA s’ameutent peu à peu autour de l’estrade. Le commissionnaire finit par s’avancer et prendre l’un des deux micros. ADAM SILVER : « Tout le monde est là ? Oui ? Bon… » Des bruits de pas se font soudainement entendre. Le son provient des tuyaux d’aération situés au plafond. Silver lève la tête, aussitôt imité par la foule. VOIX INDISTINCTE : « T’es sûr que c’est par-là ? C’est pas ça qui était écrit sur l’invitation. » VOIX INDISTINCTE : « On aurait juste dû toquer à la porte, c’est plus poli » VOIX INDISTINCTE : « Faites-moi confiance. C’est un chemin secret. On va les prendre par surprise. » VOIX INDISTINCTE (aïgue) : « AIE ! » VOIX INDISTINCTE : « Qu’est-ce qui se passe ? » VOIX INDISTINCTE : « Rien, rien, je me suis coincé la barbe dans un tuyau. » VOIX INDISTINCTE : « Continuez à ramper bordel, on est presque arrivés. » Une quinzaine de mètres plus bas, les convives suivent les mouvements des intrus. Après une longue descente et de nombreux fracas contre le métal, trois gus finissent par débouler par une sortie d’aération située à une extrémité du gymnase. Ils aident alors leur quatrième compère, coincé car visiblement trop grand. Le plus petit d’entre eux porte une fausse moustache et des fausses lunettes. Un autre un masque de Spiderman dont dépasse une barbe touffue, le troisième une perruque et le dernier a visiblement perdu son déguisement en cours de route. Personne n’est bluffé. Tout le monde a reconnu Chris Paul, James Harden, Trevor Ariza et Clint Capela. ADAM SILVER (soupirant) : « Si vous voulez prendre place avec les autres… » AUSTIN RIVERS : « Ariza t’es qu’une sal*** » Paul, Harden, Ariza et Capela se mêlent à leurs collègues, jetant au passage un regard noir envers quelques joueurs des Los Angeles Clippers postés quelques mètres plus loin. BLAKE GRIFFIN : « Salut nabot ! » ADAM SILVER (d’une traite) : « Bon, nous avons déjà perdu suffisamment de temps. Alors voilà, vous le savez, je le sais, nous le savons, nous sommes réunis pour composer les équipes pour le All-Star Game. Vous le savez, je le sais, nous le savons, c’est un événement festif. Youpi ! La fête, la rigolade, pas de bagarre. Vous le savez, je le sais, nous le savons, je vais donc désigner les deux capitaines. N’oubliez pas c’est que du fun ! Rien de personnel, hein, pas d’embrouilles. On est tous des copains ! La fraternité NBA n’est-ce pas ? » KEVIN DURANT (les yeux fermés, les mains jointes, comme s’il priait, murmurant) : « S’il vous plaît, faites que ce soit Steph le capitaine, faites que ce soit Steph le capitaine… » ADAM SILVER (accélère) : « Les capitaines sont LeBron James et Kevin Durant bon allez ciao, au revoir et ne vous entretu… heu et ne faites pas de bêtises, allez tchuss. » A peine ses derniers mots crachés qu’un commando d’hommes armés, gilets pare-balles, casques, masques à gaz, déboulent et entourent Silver qui descend de l’estrade. ADAM SILVER : « Allez, sortez moi vite d’ici avant que ça dégénère. » LeBron James monte sur scène. Tous les regards se tournent alors vers Kevin Durant. Ses yeux brillent. KEVIN DURANT (essuie ses yeux avec sa manche) : « Ah oui, pardon, je viens, je viens. » Il passe timidement à côté de Steven Adams qui lui flanque un grand coup d’épaule. LeBron et Durant tirent à pile ou face pour savoir qui choisira en premier. KD sort vainqueur (comme d’habitude). RUSSELL WESTBROOK (à Andre Roberson) : « Tu vas voir que cette baltringue va me choisir. » KEVIN DURANT : « Je choisis Russell… » Westbrook lui jette un regard terrible. KEVIN DURANT : « Non mais si tu ne veux pas Russ y’a pas de souci, c’est la famille, pas d’embrouille et bravo pour ton MVP ! » (Durant marque une pause) KEVIN DURANT : « Bon ben du coup je choisis Stephen Curry. » RUSSELL WESTBROOK (crie) : « Lâcheur. Trouillard. Sous-homme va ! » LEBRON JAMES : « Désolé les gars je n’ai pas de temps à perdre avec vos conneries, j’ai des faux cheveux à faire pousser. Pas question de m’emmerder à prendre un joueur à la fois. Je choisis Michael Jordan, Larry Bird et Magic Johnson, comme ça je suis sûr de gagner. » LeBron est alors mis au courant qu’il est obligé de choisir des joueurs actuels. LEBRON JAMES : « OK, je choisis Dwyane Wade, Carmelo Anthony et Chris Bosh. » LeBron est alors mis au courant qu’aucun des trois joueurs ne sont présents. Wade et Anthony n’ont pas été présélectionnés par la NBA. Ils ne sont plus éligibles. LEBRON JAMES : « Comment ça ils ne sont plus All-Stars ? Vous ne respectez rien, vous, les jeunes. Moi de mon temps, dans les années 90, on se castagnait sur le terrain. On était de vrais bonhommes. Mais vous, vous n’avez pas connu ça. Vous êtes arrivés en NBA dans les années 2000. Vous êtes la génération pourris gâtés. Ah ça, c’est sûr, les bagarres, vous ne connaissez pas. » KEVIN LOVE (murmure) : « Psst, LeBron. Hey, LeBron. Moi je suis dispo. » LeBron James porte son regard vers Kevin Love mais détourne vite ses yeux vers le reste de la foule. Love se met alors sur la pointe des pieds et commence à faire de grands gestes en direction du King. KEVIN LOVE (murmure) : « LeBron ! » KEVIN LOVE (se racle la gorge puis prend cette fois une grosse voix) : « Hey, LeBron. » Toujours pas de réaction. JOEL EMBIID (se marre en regardant Ben Simmons avant de parler à LeBron) : « Tu peux prendre Kyrie sinon. » Au premier rang, Kyrie Irving affiche un large sourire narquois. LeBron n’ose même pas le regarder. LEBRON JAMES : « Je vais choisir Derrick Rose, un MVP, comme moi. Je prends aussi Dwight Howard, Luol Deng et Joakim Noah. » GIANNIS ANTETOKOUNMPO (à Khris Middleton) : « Je savais que ce clown connaissait rien au basket. Tu verras, on va lui faire la peau à son équipe de vieillards. Vivement les playoffs. » Entre temps, Kevin Durant s’est caché derrière Stephen Curry. KEVIN DURANT (toujours – mal – caché) : « Ah, c’est à moi ? OK les copains. Je vais choisir DeMarcus… » DEMARCUS COUSINS (le coupe) : « Fais bien attention à ce que tu vas dire ensuite, mange-couilles. » KEVIN DURANT : « Je voulais dire deux Marcus! Je prends Marcus Morris et Marcus Smart. » Les tensions s’apaisent et la draft suit son cours. Tout se déroule plutôt bien dans l’ensemble, à l’exception de Draymond Green pris en flag au moment où il photographiait son sexe. Chaque capitaine n’a plus que deux choix à faire. Puis un seul pour Kevin Durant, qui vient de piocher James Harden. C’est donc au tour de LeBron James. LEBRON JAMES : « Je choisis Bradley Beal. » JOHN WALL (sort de l’ombre, des lunettes noires, des gants noirs, le ton très calme, la voix glaçante) : « Désolé, Brad est indisposé. Il ne pourra pas venir. Il est OK pour que je le remplace. » AL HORFORD : « Il lui est arrivé quoi ? » JOHN WALL (toujours très calme) : « Il a malencontreusement percuté ma batte de baseball en sortant de sa chambre d’hôtel. » LEBRON JAMES : « Heu… OK. Je prends John Wall. » Ils sont encore quatre joueurs sélectionnables : DeMar DeRozan, Victor Oladipo, Kevin Love et LaMarcus Aldridge. KEVIN DURANT : « Bron, je suis ton ami, je te laisse DeMar DeRozan. Je vais prendre… » LEBRON JAMES (le coupe) : « Non, non, Kevin, il n’y a pas d’amitié qui tienne. C’est le All-Star Game. Fais-toi plaisir, prend DeRozan. » KEVIN DURANT : « Si, si, j’insiste. Soyons poli. Allez, prend DeRozan. » LEBRON JAMES : « Non mais j’en veux pas de ce… Heu je disais, arrête Kevin, pas de ça entre nous. Allez, je te laisse DeRozan et restons bons amis. » Au moment où les deux capitaines continuent à se faire des politesses pour déterminer qui prendra DeRozan, un grand claquement de porte se fait entendre. LaVar Ball débarque avec sa démarche de blédard, suivi par Lonzo, LaMelo, LiAngelo et une trentaine de journalistes ESPN portant des t-shirts BBB. LAVAR BALL : « Yoooooo. Ben alors les small ballers, on fait une soirée et on invite pas papa ? Hey Embiid. Embiid. Embiid. Embiid. » LAVAR BALL (continue de beugler et gesticuler dans tous les sens) : « Embiid. Embiid. Hey… Dis à ton pote Ben Simmons que mon fils va le martyriser. Hey Curry. Curry. Curry. Curry. Hey… Mon fils est plus fort que toi tocard. Bon allez, cassez-vous de là j’ai un match à organiser pour que mes fils puissent mettre la misère à des U12 slovaques que j’ai ramenés de mon voyage en Europe. Big Baller Brand baby. »