Un Babac de concours !

Les Spurs n'auraient sans doute pas livré un tel récital sans l'influence de Boris Diaw dans les 2e et 3e quarts-temps. Le capitaine des Bleus a encore rayonné par son intelligence de jeu et sa polyvalence.

Un Babac de concours !
Les médias US peuvent continuer à faire des vannes sur son poids et son supposé amour passionnel pour la nourriture, elles glissent sur Boris Diaw. Le capitaine de l'équipe de France a livré une prestation de très haut niveau cette nuit, dans le game 5 contre Oklahoma City. Evidemment, sa performance n'est pas de celles dont on chantera les louanges dans 30 ans, ce n'est pas le genre de la maison. Mais l'intelligence tactique et la polyvalence de "Babac" ont été prépondérantes dans le réveil des Spurs. Déjà très en vue dans le garage time précoce du game 4 où on avait pu le voir prendre les choses en main pour permettre aux seconds couteaux texans de limiter la casse, Diaw a cette fois brillé bien plus tôt dans le match. Si Gregg Popovich lui a préféré Matt Bonner pour débuter le match afin d'étirer au maximum la défense de Serge Ibaka, c'est bien lui qui a rapidement pris le relais et joué 28 minutes, soit presque autant que Tim Duncan et Tony Parker.

 Dans le 5 au prochain match ?

Dès ses premiers pas dans le combat, on a senti un Boris à l'aise et très concentré. Entre des séquences défensives précieuses pour gêner Kevin Durant ou faire valoir son sens du placement pour gober du rebond, et son QI basket en phase offensive toujours surprenant pour l'adversaire, le Girondin a pesé. Son premier panier, un spinning-reverse move de haut niveau, a donné le ton de sa partie. Avec 13 points, 6 rebonds, 3 passes et 1 contre, le #33 a particulièrement été influent dans les 2e et 3e quarts-temps, là où San Antonio a creusé l'écart. Son différentiel de +19 lorsqu'il était sur le terrain est le deuxième meilleur de l'équipe sur ce match derrière Kawhi Leonard (+22), qui a lui joué 32 minutes. Maintenant que l'option Diaw a payé, on peut se demander si l'intérêt de Gregg Popovich n'est pas de renouveler l'expérience, voir de faire débuter l'international français comme il avait pu le faire lors de la campagne de playoffs 2013 et particulièrement contre Miami. Du "Bobo" à ce niveau, on en redemande !