72 victoires, le titre… le proprio des Bucks a des ambitions démesurées

Marc Lasry, l’un des deux actionnaires des Milwaukee Bucks, a fait savoir qu’il avait de très (trop ?) grands rêves pour sa franchise cette saison.

72 victoires, le titre… le proprio des Bucks a des ambitions démesurées
Pour la deuxième année de suite, Milwaukee domine la saison régulière. La franchise du Wisconsin dispose du meilleur bilan à mi-saison, 41 victoires en 47 matches, dont un dernier succès décroché cette nuit contre les Wizards (151-131) malgré l’absence de Giannis Antetokounmpo et avec 51 points de Khris Middleton. L’équipe de Mike Budenholzer fait des ravages des deux côtés du parquet. Et, sauf très grande surprise, elle terminera l’année avec le meilleur bilan de la ligue. Mais jusqu’où peuvent aller les Bucks ? L’un de leur copropriétaire, Marc Lasry, est particulièrement gourmand en termes d’objectifs.

« Moi j’espérais que l’on en gagne 80. Je sais que tout le monde serait déjà heureux d’en gagner 70 mais je visais les 80 », dit-il en rigolant. « (…) Tout le monde veut être perçu comme unique et différent. Quand j’étais à Paris, j’ai parlé de ça avec Michael Jordan. Je lui ai dit que nous avions une vraie chance de faire ce qu’ils avaient fait [avec les Bulls en 1996]. Cette équipe est unique. Il m’a donné pour conseil de me concentrer sur le titre et pas sur le record. Je l’ai remercié. Puis je lui ai dit que l’on va viser le record et le titre. »

Marc Lasry fait référence aux 72 matches gagnés par Chicago avec MJ, une équipe fantastique qui avait ensuite remporté le championnat. Il vise donc ce record… qui n’en est plus un. Les Warriors ont fait encore mieux en gagnant 73 matches en 2016. Et ils y ont laissé des plumes. Beaucoup de plumes. Ils ont fini par s’incliner 3-4 contre les Cavaliers (après avoir mené 3-1, faut-il le rappeler) cette année-là. Cet exemple devrait servir de leçon pour le milliardaire, qui ferait bien d’écouter Jordan sur ce coup. Bien sûr que c’est juste une déclaration, un peu de blabla pour faire parler. Rien de bien méchant. Mais en annonçant la couleur, il peut prendre le risque de mettre un peu de pression sur son effectif. C’est dommage parce que les joueurs des Bucks, à l’inverse, restent très discrets sur leurs performances. Au contraire même, ils répètent sans cesse qu’ils ont compris la leçon et que le but n’était pas de gagner la saison régulière mais bien d’aller au bout en playoffs. Pas la peine de se tuer à la tâcher pour chercher 2 ou 3 victoires de plus afin de devenir la troisième équipe de l’Histoire à atteindre le plateau des 70 wins. Autant garder de l’énergie pour vraiment faire la différence à l’Est cette fois-ci.