Coupe du monde : la preview des 8 groupes

La Coupe du monde 2019, c'est déjà samedi ! Voici une petite présentation des 8 groupes qui composent le tournoi.

Coupe du monde : la preview des 8 groupes

Groupe E : Etats-Unis, Japon, République Tchèque, Turquie

« Le pire Team USA de tous les temps ? » C’est la question que le média américain The Ringer a osé poser en amont de la Coupe du Monde en Chine. Par l’expression « de tous les temps », il faut évidemment comprendre depuis que les US envoient les joueurs NBA aux compétitions internationales. Et pour beaucoup, la réponse est affirmative. Ce groupe mis en place à l’arrache, rythmé par les défections de chacun, est sans doute le moins armé des dernières années. Les forfaits en cascade ont entraîné d’autres retraits, de joueurs qui ont préféré « ne pas être le visage d’une équipe qui perd », dixit C.J. McCollum, qui a lui-même décliné l’invitation. Les superstars n’ont pas voulu venir alors nombreux sont ceux qui ont aussi choisi de se concentrer sur leurs vacances la prochaine saison. Même des Landry Shamet et compagnie ont poliment refusé de se pointer pour la patrie. Ça donne donc un groupe avec des Joe Harris, des Mason Plumlee, des Derrick White. Il n’y a pas vraiment de tête d’affiche. Enfin si, Kemba Walker. Un All-Star NBA, certes. Mais pas l’un des quinze meilleurs joueurs du monde. Pas de Kevin Durant, de James Harden, de Stephen Curry ou d’Anthony Davis. Encore moins de LeBron James. La campagne de préparation n’a pas forcément été rassurante en plus. Team USA a battu l’Espagne (90-81) de peu en faisant preuve d’une adresse insolente. Une victoire contre le Canada, une autre contre l’Australie… et une défaite contre ces mêmes Boomers (94-98). Presque un séisme, même s’il s’agissait évidemment uniquement d’un match amical. N’empêche que les Américains n’avaient pas perdu depuis 13 ans… soit 78 succès consécutifs. Gare à ne pas trop sur interpréter cette contre-performance. Ça reste très solide. Uniquement du talent NBA à tous les postes, avec quelques jeunes stars en devenir comme Donovan Mitchell ou Jayson Tatum. Ils ne sont pas des All-Stars aujourd’hui mais qui sait à quel niveau ils évolueront dans cinq ans ? En 2014, l’escouade de la bannière étoilée subissait les mêmes critiques quand les minots Klay Thompson, Stephen Curry, Kenneth Faried et compagnie se sont pointés en Espagne. Ils ont tout rasé sur leur passage. Mais bon, l’équipe était tout de même plus forte qu’elle ne l’est aujourd’hui. Surtout que cet effectif retapé à la hâte n’a eu que quelques semaines pour se préparer. Tactiquement, ça risque d’être juste par moment, malgré la présence d’une légende comme Popovich à la baguette. Athlétiquement, ça reste largement au-dessus. En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’il faudra être sérieux de bout en bout dans les matches couperets. Quand la Serbie ou la Grèce se présenteront en face de Team USA, il ne faudra pas se contenter de jouer un quart temps à fond et le reste en pilotage automatique. Cette fois-ci, ça ne suffira pas. La marge s’est réduite. Pas une raison autant pour sous-estimer les joueurs US. Ce qui serait la pire erreur à faire. La bête blessée peut faire mal. Ils auront un groupe relevé pour se mettre en jambes et prendre la température de cette Coupe du Monde. Un Japon en plein boom, une République Tchèque assez solide et une équipe turque jamais facile à manœuvrer. Show Must Go On.

Joueurs à suivre

Team USA : Jayson Tatum Avant de débarquer en NBA, Jayson Tatum était comparé à Carmelo Anthony. Et les rapprochements sont assez pertinents dans le jeu. Quitte à tenir le parallèle, notons que Melo a toujours été incroyablement brillant à chaque fois qu’il a endossé la tunique de Team USA. Tatum n’aurait peut-être pas le même impact. Mais l’idée, c’est de penser qu’il a les atouts pour briller au sein du basket FIBA. Ça tombe bien, la sélection américaine se cherche des leaders offensifs – et notamment un go-to-guy. L’ailier de Boston adore scorer et il devrait en profiter. Les forfaits à répétitions lui ont offert des responsabilités pour cette campagne en Chine. Il a l’habitude de les assumer. Elles peuvent le sublimer. Surtout qu’il a l’air vraiment ravi d’y être, prêt à apprendre. S’il trouve rapidement ses marques, Team USA pourrait être plus difficile à battre que prévu. Japon : Rui Hachimura Le premier japonais drafté en NBA. En neuvième position, en juin dernier, par les Washington Wizards. Une surprise pour beaucoup de spécialistes qui l’imaginaient plutôt en fin de premier tour. Mais l’ailier formé à Gonzaga a du basket. Il l’a démontré en prenant le jeu à son compte lors de la préparation nippone pour la Coude du Monde. Deux pointes à plus de 30 points (31 et 35) et une belle victoire du Japon contre l’Allemagne en amical ! Plus que solide. Ce sera difficile de passer un tour mais Rui Hachimura peut prouver qu’il n’est pas là par hasard. https://www.youtube.com/watch?v=Xe_Y1NzlRTc Turquie : Cedi Osman La nouvelle star turque. Cedi Osman s’affirme de plus en plus en NBA, où il est désormais l’un des cadres des Cleveland Cavaliers. Il devra faire de même en sélection. C’est à lui de guider la Turquie au moins jusqu’au second tour. République Tchèque : Tomas Satoransky Plutôt bon mais pas utilisé en NBA, Tomas Satoransky, nouveau joueur des Chicago Bulls, est une pille électrique quand il enfile le maillot de sa sélection. Il en devient le maître à (bien) jouer. Un régal pour les amateurs.

Pronostic

1. Team USA 2. Turquie 3. République Tchèque 4. Japon

Calendrier

1er septembre : Turquie - Japon à 10 heures 30, République Tchèque - Team USA à 14 heures 30 3 septembre : République Tchèque - Japon à 10 heures 30, Team USA - Turquie à 14 heures 30 5 septembre : Turquie - République Tchèque à 10 heures 30, Japon - Team USA à 14 heures 30