L’équipe type des grands absents pour les playoffs

Plusieurs franchises NBA devront se passer de leurs meilleurs joueurs ou de certains cadres lors des premiers matches de playoffs. Voire pendant l’intégralité de la post-saison. Réunis, ces glorieux blessés peuvent former une équipe redoutable.

L’équipe type des grands absents pour les playoffs
C’est désormais officiel : Kyrie Irving ne reviendra pas cette saison. Il va donc manquer les playoffs. En intégralité. Une information crève-cœur puisqu’elle laisse immédiatement penser que les Boston Celtics, deuxièmes à l’Est et auteurs d’une superbe saison, ne seront pas en mesure de vraiment défendre leurs chances. Au passage, sa blessure ouvre un peu plus la porte à une quatrième finale de suite entre les Cleveland Cavaliers et les Golden State Warriors. Si la « Woj Bomb » est triste, elle n’était pas si surprenante. Irving a été arrêté plusieurs matches sans que la franchise communique très clairement sur sa blessure. Il est revenu puis il est reparti à l’infirmerie. Et ainsi de suite. Jusqu’à ce que Danny Ainge, le Président des Celtics, prépare le terrain en affirmant que son meneur All-Star passerait forcément sur le billard à un moment ou un autre. Quelques jours plus tard, l’opération du bonhomme était annoncée. Son indisponibilité était d’abord estimée entre trois et six semaines. Mais même ça, c’était louche. Kyrie ne reviendra donc pas avant la saison prochaine. Il n’est pas le seul majeur à rejoindre l’infirmerie au plus mauvais moment. Les playoffs approchent mais plusieurs stars, voire superstars, sont en convalescence. Mises ensembles, elles forment une équipe capable d’aller chercher la bague. Présentation. PS : nous n’avons retenu que les blessés issus des candidats aux playoffs PS 2 : Jimmy Butler n’a pas été inclus car il est sur le retour

Titulaire : Kyrie Irving

(Boston Celtics, blessé au genou, out pour la saison) L’absence de Kyrie Irving bouleverse évidemment la hiérarchie à l’Est. Les Boston Celtics sont certainement encore en mesure de passer un tour. Brad Stevens est un coach absolument génial, Terry Rozier peut se sublimer et tourner à 25 points par match sur une série, l’effectif est rempli de talents… mais ce n’est pas pareil sans « Uncle Drew ». Il est le principal playmaker et scoreur de cette équipe. Ses moves de sorciers permettent de débloquer n’importe quelle situation. Principalement en playoffs. Ce ne sont pas seulement 25 points et 5 passes qui s’envolent. C’est toute une attitude et un bagage technique unique. Qui ne peuvent évidemment pas être vraiment remplacés.

Titulaire : Stephen Curry

(Golden State Warriors, blessé à la cheville, retour le 14 avril au plus tôt) Officiellement, Stephen Curry n’est pas encore out pour les playoffs. Il doit être réévalué à l’issue de la saison régulière qui se termine la semaine prochaine. Mais il est peu probable que les Warriors prennent le risque de faire jouer leur superstar dès le début du premier tour. Et ce même si la Conférence Ouest est redoutable. Et ce même s’il est de loin le joueur le plus important des champions en titre. Tous ses coéquipiers sont plus adroits quand il est là. Son équipe joue bien mieux. Et elle bascule tout simplement dans une autre dimension en sa présence. Parce que Curry stresse ses adversaires. Avec sa portée illimitée, son adresse insolente, sa vision du jeu, son aisance en dribbles, etc. Comme le disait Kevin Durant, même si Quinn Cook fait le boulot, « ce n’est pas pareil de jouer avec Steph. » Avec Steph, c’est orgasmique.

Titulaire : Andre Roberson

(Oklahoma City Thunder, blessé au genou, out pour la saison) Nous avons mis Andre Roberson parmi les titulaires, à la place de potentiels All-Stars, parce que son absence se fait vraiment ressentir du côté d’Oklahoma City. Le Thunder est à 61% de victoires avec lui et à peine plus de 50% depuis qu’il s’est blessé au genou. Le Net Rating est encore plus parlant. OKC est impérial avec Roberson sur le parquet – 106 points marqués et seulement 96 encaissés sur 100 possessions – mais l’équipe est nettement moins sereine quand il n’est pas là (-0,2 points sur 100 possessions). Comme quoi, il est possible de peser même en étant le roi de la brique. Même sans être capable de rentrer un vulgaire lancer-franc. Mais le spécialiste des tâches défensives manque vraiment aux siens. Son absence risque vraiment d’avoir un impact en playoffs.

Titulaire : DeMarcus Cousins

(New Orleans Pelicans, blessé au tendon d’Achille, out pour la saison) Les Pelicans ont connu un sérieux coup de booster quand DeMarcus Cousins s’est brisé le tendon d’Achille. Ils ont enchaîné les victoires au point d’aller squatter le podium de la Conférence Ouest un petit moment. Mais ils sont finalement aujourd’hui à peine plus haut que ce qu’ils ne l’étaient avant sa blessure : en ballotage entre la sixième et la neuvième place. C’est dans ces moments chauds de la fin de saison que le talent de DMC manque particulièrement. Anthony Davis n’est pas esseulé mais il est toujours difficile de se passer d’un pivot qui rapporte 25 points, 13 rebonds et 5 passes par match.

Titulaire : Joel Embiid

(Philadelphia Sixers, blessé au visage, retour le 14 avril au plus tôt) Markelle Fultz a bien failli être maudit par les supporteurs de sa propre franchise. Le premier choix de la draft a éclaté la face – littéralement – de son coéquipier Joel Embiid lors d’un choc entre les deux jeunes hommes. Deux à quatre semaines d’absence pour le pivot, susceptible d’être remis pour le premier tour. Pour l’instant, sa blessure n’a pas pénalisé les siens. Les Sixers ont enchaîné douze succès de suite. Mais ils vont clairement avoir besoin de leur géant en playoffs. Quand le jeu sera plus lent. Les attaques plus posées. Embiid peut faire exploser une défense à lui tout seul sur demi-terrain.

Sixième homme : Kawhi Leonard

(San Antonio Spurs, blessé aux quadriceps, retour inconnu) Nous avons placé Kawhi Leonard en joker offensif pour la simple et bonne raison que personne ne sait réellement quand l’ancien MVP des finales va refouler un parquet. Visiblement, les Spurs n’en ont aucune idée. Adoptons la méthode Ginobili : faisons comme s’il ne revenait pas. Parce que ça se rapproche de plus en plus. Son histoire est encore plus étrange que celle de Fultz, éloigné des parquets quasiment toute la saison après avoir oublié comment tirer un ballon de basket. C’est dire. En forme, Leonard est le meilleur « 2 way player » de la NBA avec Kevin Durant (et évidemment LeBron James quand il se met à défendre, ce qui est de plus en plus rare). Mais c’est la grande question : quand va-t-il se sentir en forme ?

Remplaçant : Gordon Hayward

(Boston Celtics, blessé à la cheville, out pour la saison) Les médias ont tenté de faire avec Gordon Hayward ce qu’ils avaient fait avec Derrick Rose : entretenir l’espoir d’un retour pendant les playoffs après une grave blessure. Gardez vos rêves, mangez-les et essayez de ne pas vous étouffer avec. Hayward commence à peine à se remettre à courir avant les matches. Il est trop loin de rejouer. Il serait sacrément à court de rythme et l’intensité des playoffs seraient sans doute néfastes pour un joueur qui s’est éclaté la cheville quelques mois plus tôt. Les Celtics ont besoin d’un nouveau « go-to-guy », mais ce ne sera pas lui (hello, Jayson Tatum).

Remplaçant : Marcus Smart

(Boston Celtics, blessé à la main, retour le 28 avril au plus tôt) Abondance de joueurs des Celtics dans cette liste. Marcus Smart a peut-être (sans doute ?) joué son dernier match avec Boston. Il sera free agent en juillet et ce n’est pas dit que les dirigeants soient prêts à mettre le prix pour s’aligner sur les offres qui seront faites au sixième homme. Par contre, connaissant le caractère du guerrier, il y a de fortes chances qu’il essaye de revenir le plus rapidement possible pour aider ses potes. Liste complète des blessés, à retrouver ici.