Danny Green : « LeBron James n’évolue pas à son niveau habituel »

Selon Danny Green, LeBron James est loin de son meilleur niveau. Le King "se stoppe tout seul", d'après l'ailier des San Antonio Spurs.

Danny Green : « LeBron James n’évolue pas à son niveau habituel »
LeBron James pouvait rentrer au vestiaire la tête basse. Peu avant la fin de la première période, la grande carcasse de muscles du meilleur joueur de la ligue était enfin libérée du double marquage des San Antonio Spurs. Pour l'une des rares fois au cours de ces finales, le King se présentait en face à face avec Danny Green, quelques centimètres et une bonne poignée de kilos en moins. Le genre d'adversaire que le quadruple MVP a pris l'habitude de terrasser sans broncher cette saison. Hésitant, moins dominateur, LBJ balbutia son basket et son tir a échoué sur le cercle, alors qu'il se trouvait à quelques mètres du panier seulement. Sur la contre-attaque, Gary Neal plantera le shoot primé au buzzer. Evidemment, Green, à l'image de la défense des Texans, a bien joué le coup. Mais selon son ancien coéquipier à Cleveland, en passe de devenir le héros de ces finales, LeBron James évolue actuellement à des lumières de son niveau de jeu habituel :
"On a fait un super travail en défense, on s'est aidé les uns les autres (sur LBJ). Mais on sait très bien quel type de joueur est LeBron", rappelle l'arrière de 25 ans à CBS Sports. "Il ne joue pas son meilleur basket en ce moment. Il loupe un paquet de tirs qu'il met d'habitude. On est certain que cela sera différent lors du Game 4. Ce n'est pas seulement nous qui bloquons LeBron, c'est lui qui se stoppe-lui même et nous avons de la chance."
On peut aussi voir dans la déclaration de Danny Green une touche de modestie, symbole du collectif texans : on doit toujours faire mieux, on doit travailler ci-ça et tout le patatras. Il n'empêche que pour la troisième fois consécutive, LeBron James a inscrit moins de 20 points avec un pourcentage à nouveau inférieur à 50%. Jusqu'à présent, la star du Miami Heat tourne à 16,7 points, 12,3 rebonds et 7,3 passes, 39% aux tirs. Seuls les Bulls avaient réussi à maintenir l’Élu sous la barre des 50% de réussite durant ces playoffs. Même la défense réputée et louée des Pacers n'a pas réussi une telle performance. Tout le mérite reviendrait-il au génie de Gregg Popovich et de l'organisation parfaite ou presque des Spurs ? En grande partie, probablement mais pas uniquement. Cette nuit, LeBron James a raté des tirs ouverts, chose qui n'arrivait plus cette saison. Face à Indiana, il s'était mis "en mode Cleveland" selon sa propre expression afin de prendre le scoring à son compte face aux défaillances de certains de ses coéquipiers. Il a adopté une toute autre stratégie face à San Antonio, ce n'est plus LeBron qui dicte son jeu aux quadruple champions NBA mais bien l'inverse. Les Spurs ont forcé le King à distribuer les ballons pour ses coéquipiers et James tourne bien en deçà de ses moyennes au scoring alors qu'il est proche de sa norme concernant les passes décisives. Autrement dit, LBJ ne fait pas spécialement plus de passes qu'à l'accoutumée mais il marque nettement moins.
"Evidemment on lui rend la vie difficile. Mais vous le voyez jouer à son meilleur niveau toute l'année, vous savez ce dont il est capable. Il n'est pas en train de le faire actuellement, je ne sais pas ce qui se passe", rajoute Danny Green.
Le syndrome San Antonio Spurs ? LeBron James n'a plus rien à voir avec le gamin de 22 ans qu'il était lors de la défaite de ses Cavaliers en finale, en 2007. Il se montre très actif sur le parquet mais pourtant ses pourcentages d'adresses sont similaires. Le leader du Heat sait qu'il doit se montrer plus performant mais le temps presse pour Miami...