LeBron James à L.A., cool ou pas cool ?

LeBron James à L.A., cool ou pas cool ?

LeBron James aux Los Angeles Lakers, voilà une signature qui a son lot de points positifs et négatifs. On vous les présente.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus

COOL

La Conférence Est va enfin être plus ouverte

Par la faute de LeBron James, de son niveau hors-norme et de ses choix sportifs, la Conférence Est n'a plus envoyé d'équipe où ne figurait pas le "King" en Finales NBA depuis 8 ans. La dernière ? Les Boston Celtics et leur armada de l'époque avec Paul Pierce, Kevin Garnett, Ray Allen et Rajon Rondo. La logique voudrait qu'on regrette le départ de LeBron car celui-ci affaiblit une zone déjà en assez net retrait par rapport à son homologue de l'Ouest. Mais le suspense est enfin garanti ! Boston, Philadelphie, Toronto, pourquoi pas Milwaukee, Indiana, Washington... Les prétendants au trône de l'Est vont se bousculer au portillon en tentant de profiter de la défection de LeBron. On ne sait pas vraiment à quoi s'attendre, que ce soit en saison régulière ou en playoffs, où James a régné en maître incontesté pendant pas loin d'une décennie. Et si sur le papier ce sera peut-être un peu triste, l'incertitude des rencontres et l'envie de tous ces joueurs qui ne sont jamais allés en Finales NBA (à l'exception de quelques uns comme Kyrie Irving ou Kevin Love - s'il reste à Cleveland) vont rendre le tableau franchement intéressant.

COOL

Ses haters ont un argument en moins

Les détracteurs de LeBron James sur la question du GOAT utilisent souvent l'argument suivant : il a joué toute sa carrière ou presque dans la Conférence la plus faible de la ligue. Plus facile donc d'atteindre les Finales NBA et davantage d'occasions de garnir son palmarès. Il est intéressant de voir le "King" cocher cette case dans sa checklist et relever le challenge. Il va en effet devoir faire passer une équipe de la deuxième partie de tableau au top 8 (minimum), avec comme opposants des teams au niveau bien plus relevé que celles qu'il a souvent sweepées sans ménagement entre 2011 et 2018. S'il parvient à faire chuter des équipes comme Golden State, Houston ou même OKC, ce sera à son crédit au moment des comptes dans quelques années...

PAS COOL

Pour le job de Luke Walton

Luke Walton ne méritait pas d'être rétrogradé assistant coach après ses bonnes premières années dans la fonction. On sait, la blague est récurrente et un peu lourde, mais on ne peut pas nier l'influence de LeBron sur la tactique et les choix de TOUS les coaches qui l'ont eu "sous leurs ordres". Super intérimaire à Golden State, bon pédagogue à L.A., le fils de ce bon vieux Bill se voit proposer un défi un peu casse-gueule mais intéressant pour le CV. Gagne avec LeBron et on dira que c'est grâce à lui. Perds avec LeBron et on dira que c'est de ta faute...

COOL

Les futurs tweets passifs-agressifs entre LeBron et Kobe

Le Black Mamba a accueilli son ancien compère de Team USA avec enthousiasme et même une certaine déférence, à coups de hashtags à la gloire du "King". Ne vous méprenez pas. Si la mayonnaise ne prend pas à L.A., les médias demanderont leur avis à Kobe Bryant et Kobe Bryant lui-même le donnera peut-être sans qu'on le lui ait demandé. Et lorsqu'il s'agit de préserver son statut de dernière légende en date à avoir incarné les Purple and Gold, Kobe n'est pas le dernier. Il existe un monde où les Lakers loupent leur première moitié de saison et où LeBron, spécialiste du genre, balance des messages énigmatiques où on se demandera quels coéquipiers il critique ou s'il n'est pas en train de répondre à une pique précédente de Kobe... Un petit duel qui apportera encore un peu plus de piquant à une saison qui n'en manquera de toute façon pas...

PAS COOL

Les jeunes vont en pâtir

On aimait bien le projet de développement des Lakers autour des jeunes. Il est toujours fascinant de voir un noyau de talents draftés année après année progresser ensemble jusqu'à l'excellence. L'exemple d'OKC (finaliste en 2012 avec Kevin Durant, Russell Westbrook, James Harden et Serge Ibaka) reste une référence. Celui des Sixers, à plus petite échelle, est aussi parlant. Dans un sens, on aurait aimé que Lonzo Ball, Brandon Ingram et Kyle Kuzma soient les vrais centres d'attention de cette équipe jusqu'à atteindre un niveau suffisamment élevé pour être les moteurs de l'équipe.

COOL

Une team de plus pour gêner les Warriors

Si la première année risque d'être un peu compliquée vu les difficultés des Lakers à rameuter d'autres gros joueurs, on peut imaginer que L.A. sera un vrai contender incontournable dans un laps de temps assez court. Toute concurrence supplémentaire pour les Warriors, à l'Ouest notamment, ne peut pas faire de mal. La bande à Stephen Curry pourra aussi mettre à son actif cette opposition accrue durant sa dynastie. Ce sera toujours utile au moment de défendre leur bilan face aux autres grandes équipes de l'histoire dans quelques années...

COOL

Le rire jaune de certains fans

Voir les fans des Lakers qui ont toujours haï LeBron ("Kobe a plus de bagues, LeBron est un loser") être obligés de le supporter puisqu'il représente le truc le plus excitant qui va se produire chez eux depuis les dernières bonnes années du "Black Mamba", c'est quand même assez savoureux.

PAS COOL

Les bandwagonners

COOL

Le retour du clinquant à L.A.

C'est directement en opposition avec la complainte précédente, mais les Lakers sans la moindre star - non blessée au tendon d'Achille... - sur plusieurs années, ça commençait à faire tâche. Les fans qui se sont coltinés des line-up avec Steve Blake, Wayne Ellington, Ryan Kelly, Tarik Black et Robert Sacre ont suffisamment fait le dos rond pour mériter de voir le meilleur joueur de sa génération débarquer au Staples Center.

COOL

L'association avec Born Ready

On remercie les Lakers d'avoir réuni deux joueurs qui ont quand même vécu des moments assez improbables dans des camps opposés depuis le début des années 2010.

PAS COOL

Space Jam 2

L'arrivée de LeBron à Los Angeles, près des studios de la Warner à Burbank, veut aussi dire que le projet Space Jam 2 va accélérer à vitesse grand V. Si vous avez encore la nostalgie du premier avec Michael Jordan, regardez-le bien et venez nous dire qu'il n'a pas méchamment vieilli... Y avait-il vraiment besoin d'une suite ? Bon, on ira le voir en espérant être agréablement surpris, mais un rematch Looneh Tunes vs Monstarz, ce n'est pas ce qu'on attendait le plus dans l'actu basket.  
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