6 raisons pour lesquelles Memphis fait kiffer cette saison

Les Memphis Grizzlies sont l'une des équipes feel good en NBA cette saison. Et ce n'est ni un hasard, ni un accident.

6 raisons pour lesquelles Memphis fait kiffer cette saison
Peut-être que dans quelques semaines, les Memphis Grizzlies seront rentrés dans le rang. Ou peut-être auront-ils prouvé que leur très prometteuse saison dernière et leur démarrage canon lors de celle-ci n'est absolument pas due au hasard. Memphis est l'une des équipes feel good du moment et on a presque envie que ça dure pour que la jeune escouade des Grizzlies gomme la déception vécue dans la bulle la saison dernière. Mais au fait, comment se fait-il que les Grizzlies pointent à la 5e place de la Conférence la plus relevée du pays ?

Ja Morant est un crack

Memphis a gagné 3 de ses 7 derniers matches sans son meneur, blessé à la cheville en début de saison. Il est intéressant de voir que le groupe peut faire bloc sans son meilleur joueur, mais la présence de Ja Morant change quand même de manière très significative le niveau de l'équipe. Avant qu'il ne débarque en NBA, on avait quand même un peu peur de voir débarquer un joueur un peu "croqueur" et tourné vers les stats. Une fausse impression née du fait qu'à Murray State le garçon était un peu obligé de tout faire. A Memphis, Ja Morant est un chef d'orchestre posé, altruiste, capable de prendre ses responsabilités si la situation l'exige. Malgré son jeune âge, c'est aussi un leader de vestiaire, vocal et inspirant pour ses camarades. Si on ajoute à cela le côté très spectaculaire de son jeu lorsqu'il décide d'attaquer le cercle ou d'escalader un défenseur trop hardi, le constat est simple : les Grizzlies tiennent leur franchise player.

Ils ont le meilleur shooteur de la ligue

On en parlait lundi dans un article sur les joueurs les plus performants à trois points depuis le début de la saison. Les Grizzlies n'ont pas seulement l'un d'entre eux, mais LE meilleur d'entre eux en termes de pourcentage pour le moment. Le rookie Desmond Bane, récupéré avec le 30e pick en provenance de TCU, était à 52.2% from downtown avant son 2/5 de la nuit dernière contre San Antonio. S'il est passé à 50.9%, il reste le joueur avec au moins trois tirs extérieurs pris par match le plus adroit en NBA à l'heure qu'il est. Le fait qu'il ait un nom de super villain de comics ne gâche rien, bien au contraire. Collectivement, les Grizzlies sont en revanche un peu sauvés par leur rookie au niveau de l'adresse extérieure, puisqu'ils ne pointent qu'à la 21e place du classement en la matière avec 35.6%. Loin des 41.6% des Clippers. La preuve que l'on peut être bien classé sans être fabuleux dans le secteur. Les 10 meilleurs snipers de la NBA cette saison

Ils ont joué moins de matchs

A cause d'une mise en quarantaine collective, les Grizzlies n'ont pas joué pendant 12 jours. Ils ont donc disputé entre 5 et 7 matches de moins que la plupart des autres équipes de la ligue. Avec une série de 7 victoires de rang, le poucentage de victoires est forcément un peu flatteur. Néanmoins, on peut aussi voir la chose autrement. Est-ce qu'avec ces rencontres en retard à disputer, Memphis n'est pas capable d'en profiter pour grimper encore un peu plus dans la hiérarchie ? Sur cette série de victoires en question, cinq des équipes battues par Taylor Jenkins et sa bande sont virtuellement qualifiées pour les playoffs. Il faut aussi noter que les Grizzlies ont mis deux trempes aux Spurs coup sur coup, ce qui n'est quand même pas à la portée de tout le monde.

Memphis joue bien au basket, merci Taylor Jenkins

La plupart des fans NBA pourraient croiser le coach des Memphis Grizzlies à la boulangerie et ne pas le reconnaître. On parle finalement assez peu du travail de Taylor Jenkins, 36 ans seulement, dont le cursus permet finalement assez bien de comprendre la réussite aujourd'hui. Jenkins a fait ses classes chez les Spurs en étant affecté à l'équipe de G-League des Austin Toros à 24 ans. Derrière, il a officié comme assistant chez les Hawks et les Bucks auprès de Mike Budenholzer, avant de se voir offrir le job à Memphis. La pomme n'est pas tombée bien loin de l'arbre et Jenkins parvient à faire jouer son équipe de manière très altruiste et sérieuse, ce qui explique aussi les résultats d'une franchise que l'on s'attendait à voir tanker pendant quelques années. A cette équation, il faut aussi ajouter le travail de Zach Kleiman, vice-président des opérations basket souvent cité comme le cerveau des opérations depuis son arrivée en 2019.

Le noyau de jeunes est très performant

Avec Ja Morant, Brandon Clarke (excellent lors de saison rookie et en train de se réveiller après un démarrage poussif cette année), Dillon Brooks, Xavier Tillman , DeAnthony Melton, Desmond Bane ou Tyus Jones, les Grizzlies ont un des groupes les plus jeunes de toute la ligue. A 31 ans et 29 ans, Gorgui Dieng et Jonas Valanciunas sont les plus âgés de l'effectif... Et bien malgré cette relative inexpérience du haut niveau, les Grizzlies peuvent se vanter de ne pratiquement jamais subir les désagréments que subissent généralement les équipes avec peu de vétérans. Le plus impressionnant, c'est sans doute qu'en plus des joueurs cités plus haut, Memphis compte aussi Justise Winslow (blessé depuis un mois) et Jaren Jackson Jr (qui n'a pas encore débuté sa saison) dans son effectif. L'avenir est radieux !

Ils ont un padawan de Babac

Babac est unique, mais il tout de même eu un disciple, dans l'esprit en tout cas, lors de son passage chez les Spurs. Kyle Anderson n'est pas un pro du sprint, pas un athlète démentiel du tout, mais son cerveau fonctionne généralement quand même plus vite que la moyenne des autres joueurs sur le terrain. Offensivement, Anderson est étonnant cette saison. Lui qui n'a jamais dépassé les 8 points de moyenne en carrière tourne pour l'instant à 13 points par match, avec près de 4 passes et 7 rebonds de moyenne. Il est aussi l'un des joueurs les plus expérimentés du groupe par la force des choses. Kyle Anderson lâche une passe totalement folle