Qui a prolongé, qui sera libre à la fin de la saison ? La nuit a été agitée !

Les joueurs de la classe de Draft 2017, notamment Frank Ntilikina, jouaient une partie de leur avenir en NBA cette nuit. Etat des lieux.

Qui a prolongé, qui sera libre à la fin de la saison ? La nuit a été agitée !
Lundi marquait la deadline des prolongations possibles pour les joueurs draftés en 2017 en NBA. Si certains avaient déjà signé leur extension depuis quelque temps comme Jayson Tatum, Bam Adebayo, Donovan Mitchell ou De'Aaron Fox, beaucoup d'autres en savent désormais un peu plus sur leur avenir. On vous a regroupé tout ce qu'il fallait retenir de cette phase de signatures et de non-signatures.

Ils ont signé

Markelle Fultz (Orlando Magic) - 3 ans, 50 millions de dollars, team option sur la troisième saison

Jonathan Isaac (Orlando Magic) - 4 ans, 80 millions de dollars

On nous aurait dit il y a un an que Markelle Fultz réussirait à signer un contrat à 50 millions de dollars sur 3 ans, on aurait eu du mal à y croie. Le n°1 de la Draft 2017, longtemps blessé et pris dans une situation inextricable autour de sa santé et de son mental à Philadelphie, s'est engagé pour la durée avec Orlando. Selon Josh Robbins de The Athletic, la troisième saison du deal contient une team option, qui permettra au Magic de ne pas conserver Fultz si l'aventure ne se passe pas aussi bien que prévu. C'est la saison dernière que la cote de l'ancien meneur des Washington Huskies est remontée en flèche, à la faveur de belles prestations avec Orlando. Sur ses 72 apparitions, le joueur de 22 ans a tourné à 12.1 points, 5.1 passes et 1.3 interceptions de moyenne et a convaincu Steve Clifford, le head coach, de lui confier le poste de titulaire cette saison. Avec le départ de DJ Augustin, Markelle Fultz sera dans le cinq, avec le rookie Cole Anthony en back up. Mais Orlando ne s'est pas arrêté là. Jonathan Isaac, fréquemment blessé depuis sa Draft en 6e position la même année que Markelle Fultz, a lui aussi touché un joli pactole. Bien qu'il doive manquer la totalité de la saison qui débute la nuit prochaine, l'ailier au potentiel défensif monstrueux a verrouillé son avenir en Floride. Selon Adrian Wojnarowski, Jonathan Isaac s'est vu offrir 80 millions de dollars sur 4 ans. Une proposition qu'il a évidemment acceptée, malgré le scepticisme général autour de ses pépins physiques. Isaac n'a joué que 136 matches en 3 ans, dont 27 lors de sa saison rookie et 34 la saison dernière, alors qu'il affichait lui aussi les dispositions d'un futur excellent joueur de la ligue.

Luke Kennard (Los Angeles Clippers) - 4 ans, 64 millions dollars, dont 56 millions garantis

Les Los Angeles Clippers viennent clairement d'indiquer à Luke Kennard qu'ils le considéraient comme une pièce importante de leur avenir. Dans une équipe qui manque de shooteurs purs, l'ancien joueur des Detroit Pistons, arrivé durant l'intersaison via un trade avec Detroit et Brooklyn, aura un rôle important. C'est ce que reflète le montant un peu étonnant que les Clippers ont accepté de lui donner au moment de lui faire signer sa prolongation de contrat lundi. Selon Adrian Wojnarowski d'ESPN, Luke Kennard s'est engagé pour 4 ans et 64 millions de dollars avec les Clippers. Dans les faits, seuls 56 millions sont garantis, les 8 autres millions devant être déverrouillés par l'ancien Dukie par des accomplissements dont on ignore encore le détail. Tyronn Lue oublie le nom de l'un ses joueurs, quel moment de solitude ! Kennard semblait lancé vers la meilleure saison de sa jeune carrière avec 15.8 points, 4.1 passes et 3.5 rebonds de moyenne à presque 40% à 3 points, avant de se blesser et de ne pas être en mesure de disputer plus de 28 matches à cause d'une blessure. Le joueur de 24 ans devrait avoir un temps de jeu assez conséquent sur les postes 2 et 3 chez les Los Angeles Clippers cette saison. Tyronn Lue, qui avait oublié le nom de sa nouvelle recrue à la reprise, espèrera que Luke Kennard shoote encore autour des 40% à 3 points comme depuis qu'il est arrivé en NBA en 2017. Il avait été drafté par les Pistons en 12e position.

OG Anunoby (Toronto Raptors) - 4 ans, 72 millions de dollars - player option sur la quatrième saison

Il n'y avait pas énormément de doutes sur le fait que l'issue serait positive dans les négociations entre OG Anunoby et les Toronto Raptors. Champion NBA en 2019 avec la franchise canadienne, l'ailier de 23 ans a prolongé son contrat pour être désormais engagé sur 4 saisons. Selon Adrian Wojnarowski d'ESPN, Anunoby touchera 72 millions de dollars jusqu'en 2025, avec toutefois une player option pour éventuellement tester le marché à la fin de la saison 2023-2024. Les Raptors ont fait en sorte que l'augmentation annuelle du salaire d'OG Anunoby, formidable défenseur et attaquant en progrès, n'excède pas 8% par an afin de pouvoir disposer d'une certaine marge de manoeuvre, notamment en vue de la free agency 2021, précise Blake Murphy de The Athletic. OG Anunoby, un tir incroyable pour sauver la saison des Raptors Si ses statistiques sont moins ronflantes que d'autres noms de la cuvée de Draft NBA 2017, OG Anunoby est tenu en très haute estime par Masai Ujiri et Nick Nurse. La saison dernière, celui dont le vrai prénom est Ogugua (comme son père, décédé en 2018) tournait à 10.6 points, 5.3 rebonds et 1.4 interception de moyenne dans le cinq des Raptors, à 39% à 3 points. Grâce à cette prolongation, Toronto s'est désormais assuré la présence de trois de ses meilleurs atouts pour l'avenir, OG Anunoby, Pascal Siakam et Fred VanVleet, jusqu'à la fin de la saison 2022-2023 au minimum. Avec les départs de Serge Ibaka et Marc Gasol, il est probable que Nick Nurse en demande un peu plus au scoring à Anunoby. Le garçon a déjà montré qu'il avait un sang froid assez phénoménal en la matière quand il le fallait. Lors des derniers playoffs dans la bulle de Disney World, Anunoby avait inscrit un game winner au buzzer du game 3 contre les Celtics et sonné le réveil de Toronto dans cette série où les champions en titre étaient menés 2 à 0.

Derrick White - 4 ans, 73 millions de dollars

Les Spurs sont dans l'incertitude quant à leur avenir immédiat et ce qu'ils seront capables de faire cette saison. En attendant, ils ont tout de même décidé de s'assurer de la présence de l'un de leurs bons jeunes éléments des derniers mois. Derrick White a prolongé pour quatre ans et la somme rondelette de 73 millions de dollars. Un joli reach pour un joueur drafté en fin de premier tour en 2017 (29e pick) et qui a petit à petit réussi à se faire une place importante dans le système de Gregg Popovich. Ces deux dernières saisons, White tournait à 10.6 points de moyenne à 35.5% à 3 points, mais avec des preuves assez solides que San Antonio tenait là un joueur capable de se fondre dans la culture locale sur le long terme.

Ils n'ont pas signé

Il y a aussi ceux pour lesquels aucun accord n'est intervenu et qui seront restricted free agents à la fin de la saison qui débute la nuit prochaine. En gros, ces joueurs devront faire fructifier leur valeur en NBA autant que possible dans les mois qui viennent, pour convaincre des franchises - leur employeur actuel ayant la priorité en cas d'offre égale - d'aligner les dollars dans quelques mois. C'est le cas de plusieurs joueurs dont le potentiel et le début de carrière peuvent laisser penser qu'ils ont de quoi espérer un contrat juteux.

Lonzo Ball (New Orleans Pelicans)

Le meneur des Pelicans est dans l'écurie de Rich Paul et il était à peu près certain que ce dernier ne se contenterait pas d'une signature au rabais pour son client. Selon Adrian Wojnarowski d'ESPN, une fois sa dernière année de contrat expirée (sa qualifying offer lui octroie 14.3 millions cette saison), le n°2 de la Draft 2017 va tester le marché. Un choix qui peut s'avérer judicieux, puisque la free agency 2021 a perdu en intensité avec les prolongations récentes de Giannis Antetokounmpo et Rudy Gobert. S'il parvient à réussir une saison pleine et sans la moindre blessure d'importanc avec NOLA, Lonzo Ball peut être l'un des joueurs les plus convoités de cette fenêtre de recrutement. Les Pelicans auront toujours la priorité, mais ils auront du mal à s'aligner sur d'éventuelles offres importantes alors qu'ils ont déjà Brandon Ingram sur un deal de taille et Zion Williamson à rassurer. Toujours selon Woj, Rich Paul a assuré tout le monde que les rapports étaient excellents entre Ball et la franchise et que les deux parties étaient plutôt optimistes quant à la perspective de signer un deal à la prochaine intersaison. Pour sa première saison en NBA avec les Pelicans, Lonzo Ball tournait à 11.8 points et 8 passes de moyenne, avec une belle connexion technique déjà affichée avec Zion Williamson.

Lauri Markkanen (Chicago Bulls)

Après des débuts en fanfare en NBA et l'impression que les Bulls tenaient un All-Star en puissance, Lauri Markkanen a vu sa cote de popularité chuter à Chicago. Difficile de savoir si c'est de la faute du coaching staff, à ses blessures un peu trop fréquentes ou à une estimation un peu trop haute de son talent à la base. Toujours est-il qu'après avoir quelque peu exprimé son mal-être il y a quelques mois et fait comprendre qu'il était prêt à connaître autre chose, les négociations entre le Finlandais et les Bulls ont logiquement débouché sur... rien du tout. Markkanen sera restricted free agent lors de la prochaine intersaison. Avec un nouveau coach, Billy Donovan, à la barre, le 7e pick de la Draft 2017 pourrait bien avoir l'opportunité de repasser en mode "Finnisher" et rappeler à tout le monde qu'il a le potentiel pour être un sacré joueur dans cette ligue.

Frank Ntilikina et Dennis Smith Jr (New York Knicks)

Draftés en 8e et 9e position, fréquemment comparés et opposés avant leur Draft  en NBA et lors de leur saison rookie, Frank Ntilikina et Dennis Smith Jr vont vivre une saison charnière. On ne sait pas encore ce que prévoit exactement Tom Thibodeau au niveau de la rotation au sein de son backcourt, mais il ne faudra pas se louper lorsqu'il y aura des opportunités. Dans l'idée, Ntilikina a toutes les qualités pour plaire à Thibodeau, en tant que joueur à forte dominante défensive et avec une éthique de travail irréprochable. Mais aura-t-il seulement beaucoup plus de temps de jeu que la saison dernière alors qu'Elfrid Payton, Dennis Smith Jr et même le rookie Immanuel Quickley prétendent aussi à des minutes ? C'est tout ce que l'on peut souhaiter au French Prince, qui dans tous les cas trouvera sans doute preneur pour un spot ailleurs en NBA ou sera tradé en cours de saison. Pour Dennis Smith Jr, dont les qualités sont différentes et plus offensives, il y a aussi cette volonté de s'imposer et de ne pas déjà connaître une troisième franchise dans sa carrière. On a du mal à croire que les deux finiront la saison ensemble à New York ou seront tous les deux là en 2021-2022.

John Collins (Atlanta Hawks)

Collins et son agent ont aussi remarqué que la free agency NBA 2021 serait moins encombrée que prévu par des grands noms. Malgré sa suspension de 25 matches la saison dernière, il était parvenu à réussir son meilleur exercice en carrière avec 21.6 points et 10.1 rebonds de moyenne à 40% à 3 points. Il est assez logique que dans cette phase ascendante et en attendant de savoir ce dont seront capables les Hawks cette saison, il souhaite tester le marché dans quelques mois. Il est en tout cas prévu que Collins soit titulaire à Atlanta cette saison en tant que poste 4 pour occuper la raquette avec Clint Capela. Une nouvelle saison avec des statistiques aussi ronflantes devrait lui assurer un joli pactole, que ce soit en Géorgie ou ailleurs en NBA. En vrac aussi : Zach Collins et Gary Trent Jr (Portland), Malik Monk (Charlotte) et Josh Hart (New Orleans)  notamment, seront restricted free agent à la fin de la saison.

Ils avaient déjà signé et mis la famille à l'abri

Donovan Mitchell (Utah Jazz) - 5 ans, 163 millions de dollars

Jayson Tatum (Boston Celtics) - 5 ans, 163 millions de dollars

Bam Adebayo (Miami Heat) - 5 ans, 163 millions de dollars

De'Aaron Fox (Sacramento Kings) - 5 ans, 163 millions de dollars

Kyle Kuzma (Los Angeles Lakers) - 3 ans, 40 millions de dollars