Quand Curry va, tout va

En battant le record du nombre de paniers à trois points, Stephen Curry a profité du denerp

Quand Curry va, tout va
Si on veut simplifier ce game 2, on peut simplement dire qu'il a manqué de piment. Une équipe supérieure qui joue de façon supérieure. Merci à Stephen Curry d'avoir apporté son sens du divertissement à ce second rendez-vous à l'Oracle Arena nettement moins excitant que le premier. En tête du début à la fin, les Golden State Warriors ont réalisé un match collectif très abouti, rendant peu probable l'hypothèse d'un nouveau thriller.  Ce dont on se souviendra de cette rencontre qui met déjà Cleveland sous pression, c'est le feu d'artifices proposé par le meneur All-Star. Curry a cette faculté à banaliser l'extraordinaire en matière de shooting et de classe offensive. Il l'a encore fait cette nuit et dans des proportions jamais atteintes dans ce contexte. Ses 33 points (meilleur marqueur 9 paniers à 3 points inscrits (sur 17 tentés) sont la marque d'une confiance et d'un physique totalement retrouvés. Ils marquent aussi un nouveau record NBA en la matière sur un match des Finales, battant les 8 filoches de Ray Allen. Ce que l'on a aimé chez Stephen Curry dans ce match, c'est ce qui lui a permis de devenir rapidement la coqueluche du public. Ce mélange d'insolence et d'efficacité qui lui permet de donner l'impression qu'il peut marquer n'importe quand, de n'importe où et face à n'importe qui. Le double MVP était partout cette nuit. Avec un ball handing acéré, il a pu faire danser ses opposants et prendre les tirs qu'il voulait. Même ceux dont il ne voulait pas spécialement se sont parfois transformée en démonstrations de force. De dinguerie parfois, pour ne pas dire de pornographie. La beauté de certaines de ses réalisations est à la limite de l'interdiction aux -18 ans tant la jouissance incontrôlée est possible. Lorsque Golden State a eu le plus besoin de lui, particulièrement en deuxième mi-temps, Stephen Curry a répondu présent. Pas de la même manière que le commun des mortels, évidemment. Mais à coups de shoots longue distance, après cassage de chevilles, de reins et de feintes dans tous les sens. Dès que LeBron James ou l'un de ses coéquipiers donnaient l'impression de pouvoir ramener les Cavs dans le match, Curry sévissait et punissait. On ne peut même pas reprocher à la défense des Cavs de lui avoir laissé trop de marge de manoeuvre. Dans l'ensemble, les switches défensifs ont été sérieux et Curry a souvent eu un défenseur concentré  à défaut d'être génial face à lui. Il s'en est constamment accommodé et a fait un carnage pour permettre à Golden State de creuser l'écart dans une partie plus difficile que le score ne le laisse supposer. "C'était un match vraiment spécial pour moi. Et j'espère qu'il y aura encore quelque chose de spécial dans les prochains, avec deux victoires de plus au bout. Ces moments où j'ai pu réussir à répondre aux Cavs pour garder la dynamique dans notre camp, c'était énorme. J'ai tout fait pour que le public ne s'arrête pas de s'enthousiasmer", a expliqué Stephen Curry sur ESPN.  Kevin Durant a beau avoir été excellent, la présence de Curry sur le parquet est essentielle. Après deux matches, il a déjà rappelé à tout le monde qui était le patron de cette équipe. Et le futur MVP des Finales ?