Les Warriors peuvent décrocher un game 7, voici comment

Avant le game 6, voici quelques clés pour comprendre comment les Golden State Warriors se doivent de manoeuvrer pour sauver à nouveau leur peau.

Les Warriors peuvent décrocher un game 7, voici comment
La nuit prochaine, les Golden State Warriors vont recevoir les Toronto Raptors pour le game 6 des Finales NBA. Les Canadiens sont passés tout près de leur premier titre il y a trois jours, mais malgré le drame autour de Kevin Durant, les doubles champions en titre ont survécu. Peuvent-ils encore rester en vie ? Evidemment. Et voici leurs options.

Rendre le match aussi défensif que possible

C'est paradoxal quand on possède des chaudières offensives comme Stephen Curry et Klay Thompson, mais ce n'est sans doute pas en jouant la carte de la vitesse-lumière et du tempo survolté que les Warriors y arriveront. Les deux matches qu'ils ont remportés dans cette série ont un point commun. A chaque fois, Golden State s'est imposé sans dépasser les 110 points : 109 lors du game 2, 106 lors du game 5. Le up-tempo avec arrosage mortel a fait ses preuves par le passé et c'est aussi grâce à ce style très offensif que les Warriors ont trois bagues au doigt. Mais il faut aussi savoir évoluer et s'adapter. Les circonstances exigent davantage de patience et d'accent mis sur la défense. L'absence de Kevin Durant limite les options en attaque et il faudra faire dans l'efficacité plus que dans le volume. Steve Kerr en est parfaitement conscient. Il faut s'attendre à du rythme cassé et du jeu haché. Donc sans doute à un peu plus d'Andrew Bogut, par exemple...

Utiliser l'Oracle Arena comme un 6e homme

Comme on en discutait l'autre jour, l'Oracle Arena méritait un meilleur adieu que celui du game 4. Et les fans méritaient aussi l'opportunité de donner une dernière fois de la voix, pour prouver à leurs joueurs qu'ils ne s'étaient pas complètement embourgeoisés. Ce sera la cas. Cette fois, l'enceinte d'Oakland ne peut pas se permettre de laisser des Canadiens entonner leur hymne ou lancer des "Let's Go Raptors" bruyants sans réagir. Klay Thompson se plaignait il y a quelques mois du manque d'énergie de la Dub Nation, trop habituée aux succès. Il est l'heure de rappeler que la salle détient le record de décibels en NBA et de décontenancer autant que possible les Raptors en jouant les 6e hommes. C'est aussi cette ambiance parfois survoltée qui a aidé Golden State par le passé.

Espérer que Klay Thompson active son mode "Game 6"

Il y a trois ans, Klay Thompson a sauvé la peau des Warriors contre Oklahoma City en finale de Conférence. Alors que la traction KD-Westbrook semblait en passe d'abattre la montagne, le plus jeune des Splash Brothers a fait parler la poudre : 41 points à 11/18 et des banderilles phénoménales pour maintenir Golden State en vie. Demander à Thompson de reproduire un match de cette envergure paraît compliqué. Son shoot est en place, ses nerfs aussi. La fin du game 5 l'a démontré. Simplement, il faut rappeler que le All-Star reste gêné par sa cuisse. S'il parvient déjà à shooter avec autant de constance qu'il y a trois jours et à défendre avec l'intelligence qui le caractérise, ce sera un premier pas de fait. Rien ne dit toutefois qu'on ne le verra pas à nouveau écrire une page de sa discrète mais prépondérante légende. Son rôle sera clé, dans tous les cas.

Tirer le meilleur de DeMarcus Cousins et limiter ses bourdes

Dans la copie rendue par DeMarcus Cousins au sortir du game 5, il y avait à boire et à manger. En attaque, son impact et son agressivité ont été réels. Sans ses 14 points, il est possible que les Raptors soient en train de parader dans les rues de l'Ontario avec le trophée Larry O'Brien. Mais ses errements défensifs ont aussi failli coûter très cher aux Warriors, particulièrement en fin de match. "Boogie" n'a clairement pas plus de 20 "bonnes" minutes dans les jambes. En gérant intelligemment son temps de jeu tout en évitant qu'il ne soit tout de suite pris pour cible par Toronto, Steve Kerr fera de "DMC" un atout plus qu'un handicap. A lui de goupiller une rotation satisfaisante et adaptée à la situation. Dans tous les cas, avec l'absence de Kevin Durant et le peu d'alternatives offensives aux Splash Brothers, on n'imagine pas franchement Golden State l'emporter sans un apport conséquent de Cousins.

Aider Draymond Green à conserver son fighting spirit malgré la menace d'une suspension

On le sait, Draymond Green est le moteur et la caution agressivité défensive des Warriors. L'ancien Spartan n'est pas que ça. C'est aussi un formidable passeur et un joueur au QI basket très élevé. Mais c'est sa capacité à être un bon général de défense qui rend les Warriors aussi meurtriers depuis cinq ans. Sa mission sera donc de continuer à cavaler et défendre pour trois, sans que cela n'influe sur ses nerfs. Car si Green reçoit une faute technique cette nuit, il s'agira de sa 7e dans ces playoffs. La ligue le suspendra alors automatiquement pour un hypothétique game 7. Au vu de sa propension à hurler sur les arbitres et à ne pas contenir sa frustration, il est clairement en danger. Par ricochet, les Warriors aussi.

Klay et Stephen doivent éviter les fautes

C'est une évidence, mais les Warriors sont complètement dépendants de la production des Splash Brothers. Ils ont dû produire un effort colossal en attaque pour empêcher Toronto d'être champion à la maison. Il faudra à nouveau faire dans le létal cette nuit. Pour ce faire, Stephen Curry et Klay Thompson devront impérativement ne pas être en difficulté avec les fautes. Selon le degré de sévérité de l'arbitrage, ils ne pourront pas d'emblée chasser les Raptors comme des possédés. Kerr a besoin que ses deux artilleurs jouent un maximum et cela requiert prudence et intelligence de leur part sur ce plan-là. Sans quoi la survie des Warriors dépendra d'un éventuel "match de sa vie" de la part d'un Quinn Cook ou d'un Alfonzo McKinnie...