Coup de froid en Floride. Selon ESPN, Tyler Herro va passer sur la table d’opération pour son pied gauche et manquera le début de la saison 2025-26. L’arrière du Heat, All-Star pour la première fois l’an dernier, avait traîné une douleur au pied toute la saison avant de se tordre la cheville cet été ; l’accumulation a conduit à l’intervention chirurgicale. Opération prévue aujourd'hui, et pas de calendrier officiel communiqué pour son retour.
Tyler Herro sort de sa meilleure saison en carrière (23,9 points, 5,5 passes, 5,2 rebonds de moyenne), meilleur marqueur de Miami et véritable baromètre offensif de la team. Perdre ce volume de scoring et de création dès l’automne, c’est forcément un trou à combler dans l’attaque d’Erik Spoelstra.
Pat Riley avait pourtant blindé l’aile et les lignes arrières pour éviter une rechute de l’attaque : arrivée de Norman Powell et de Simone Fontecchio pour remettre du tir, draft du combo Kasparas Jakucionis, et un noyau qui reste bâti autour de Bam Adebayo, d’Andrew Wiggins et du rookie Kel’el Ware. Sur le papier, de quoi survivre à un contre-temps — à condition que tout le monde tienne le rythme.
Concrètement, à quoi s’attendre ? Sans Tyler Herro, Miami devrait surdoser les schémas main-main autour de Bam, responsabiliser Powell sur les sorties d’écrans et laisser Fontecchio élargir le terrain en spot-up. Wiggins servira de couteau suisse en drive et en défense sur les extérieurs d’en face (s'il joue...), tandis que Jakucionis pourrait grappiller des minutes si l’adaptation est rapide. Le banc (et le tir) seront scrutés chaque soir, histoire d’éviter les trous d’air qui avaient coûté cher contre Cleveland au printemps dernier.
La bonne nouvelle, c’est que le Heat sait naviguer les tempêtes précoces : culture, défense et exécution tardive portaient déjà l’identité de la franchise avant l’explosion statistique d’Herro. La mauvaise, c’est qu’on ne remplace pas 24 points de moyenne par un simple « next man up ». Tout dépendra de la durée d’indisponibilité : si Miami limite la casse jusqu’à Thanksgiving, l’affaire restera un ralentisseur, pas un mur.
Reste que la Floride veut tourner la page d’un printemps cauchemar (coulée 4-0 par les Cavs, dont trois claques). La marge à l’Est est réelle, mais pas infinie : le moindre retard au démarrage peut coûter des places… et un tour de playoffs à domicile.