Les 5 joueurs qui peuvent tout changer pour leur équipe cette saison

Si ces gars-là maintienent ou haussent leur niveau de jeu, cela pourrait changer le destin de leur franchise sur l'exercice en cours.

Les 5 joueurs qui peuvent tout changer pour leur équipe cette saison

Ryan Rollins (Milwaukee Bucks)

Les Bucks sont dans une telle mauvaise passe qu’il est difficile d’imaginer, là, maintenant, comment leur saison pourrait reprendre un élan positif. Enfin, si, il existe une solution très simple : un retour express de Giannis Antetokounmpo, absent depuis trois matches pendant que son équipe s’est inclinée cinq fois de suite. Mais même avec le « Greek Freak » au zénith de ses capacités, Milwaukee présente évidemment de nombreuses limites quand il s’agit d’imaginer cette équipe passer plusieurs tours de playoffs.

Mais peut-être que les Bucks ont une carte dans leur manche. Cette carte, c’est l’évolution de Ryan Rollins, meneur de 23 ans qui s’affirme comme l’un des joueurs les plus surprenants de ce début de saison. L’ancien joueur des Warriors et des Wizards n’est pas assez fort aujourd’hui pour porter la franchise sans Giannis, ni même pour vraiment incarner une deuxième option d’un candidat crédible aux finales de Conférence.

Il n’empêche que ses performances offensives peuvent redonner de l’espoir aux supporters de Milwaukee. La formule est assez simple dans le Wisconsin : l’idée, c’est de donner la balle à Antetokounmpo et de la laisser dominer physiquement comme personne ne l’a fait depuis Shaquille O’Neal. Et quand la défense se resserre, les nombreux shooteurs autour punissent. Les Bucks sont les plus adroits derrière l’arc en NBA après les Rockets.

Sauf que tout ça, c’est prévisible et il y aura forcément des soirs sans aux tirs. Ça demande donc un peu d’alternance. C’est là où Rollins devient précieux. La franchise n’a plus de ball handler de talent depuis les départs de Jrue Holiday et Damian Lillard. Mais lui monte en puissance dans ce registre. Il est athlétique, possède une longue envergure, il est rapide, il ne force pas… c’est aussi un passeur en progression. Ses 18 points à 49%, 42% derrière l’arc, 4 rebonds et 6 passes témoignent d’une vraie qualité de jeu depuis le début de la saison.

S’il parvient à maintenir ce niveau tout en gagnant encore en confiance, voire même carrément en passant un cap offensif de plus, alors Milwaukee pourra rivaliser avec certains outsiders de l’Est. C’est tout le défi des prochains mois.

6 de suite, les Pistons s'installent parmi l'élite à l'Est
Detroit, premier à l'Est est devenue une place forte grâce au duo Cunningham - Duren

Jalen Duren (Detroit Pistons)

C’est logique et justifié de penser à Cade Cunningham en premier en évoquant le début de saison canon des Pistons. Mais Jalen Duren est l’autre moteur de cette équipe de Detroit en pleine bourre. La franchise du Michigan domine dans les deux raquettes. Et ça, c’est l’œuvre de Jalen Duren, intenable dans la peinture.

Le pivot de 22 ans est un monstre athlétique et une force de la nature. En mûrissant, il commence à se servir de mieux en mieux de son corps et de toute cette puissance. Il n’y a plus personne pour l’arrêter dessous, comme en attestent ses 20 points et 11 rebonds de moyenne. Avoir un deuxième joueur de calibre All-Star est la clé qui peut faire, et qui fait, passer les Pistons d’équipe surprise à vrais outsiders dans leur Conférence.

Reed Sheppard (Houston Rockets)

L’absence de Fred VanVleet laisse un grand vide qui se fait sentir à Houston, même si les Rockets sont actuellement dans le top-4 de la Conférence Ouest. Il est le gestionnaire qui manque à l’appel, le créateur vif qui peut créer des décalages pour les autres sur des picks-and-roll, etc. La franchise texane trouve comment compenser. Mais elle reste légère sur la ligne arrière.

C’est là où Reed Sheppard peut jouer un grand rôle. Sa progression lors de sa saison sophomore rabat un peu les cartes. Il semble prêt à jouer, et pas seulement dans le garbage time. Au contraire, il y a même déjà eu plusieurs moments où c’est lui qui s’est montré décisif en débloquant des situations.

Vous avez sans doute vu beaucoup passer des papiers, vidéos ou analyses sur les Rockets et leur attaque « révolutionnaire » autour de deux vrais intérieurs, du rebond offensif et surtout moins de tirs à trois-points que toutes les autres équipes. C’est vrai. Mais il faut aussi préciser, et la nuance est vraiment importante, que les joueurs d’Ime Udoka sont les plus adroits de la ligue derrière l’arc ! Primordial pour bâtir une attaque de feu en NBA. Là encore, Sheppard est essentiel.

Il tourne à 45% de réussite de loin en 6 tentatives chaque soir. Il est à plus de 14 points en sortie de banc. Sa montée en régime donne du poids aux Rockets dans des secteur clé. Sans lui, Houston serait fort, bien sûr, mais probablement moins impressionnant.

Jrue Holiday, le leader qu'il fallait à Portland
Jrue Holiday, le leader qu'il fallait à Portland

Jrue Holiday (Portland Trail Blazers)

Les Blazers ont pour ambition de ne plus jouer simplement les faire-valoir à l’Ouest cette saison. Ils estiment avoir terminé leur reconstruction et c’est pourquoi ils ont échangé le jeune Anfernee Simons pour Jrue Holiday l’été dernier. Mais pour que Portland décolle, il fallait que l’ancien double champion assume un rôle différent de celui qui a été le sien à Boston. Pouvait-il seulement, à son âge, reprendre le contrôle d’une attaque NBA ?

Et bien oui. Le meneur de 35 ans tourne à presque 17 points et plus de 8 passes de moyenne depuis le coup d’envoi de la saison. Les Blazers, les seuls à avoir battu le Thunder, affichent un bilan neutre en sa présence et ont perdu pied après sa blessure. Si son corps tient le choc plus de 65 matches, le club de l’Oregon aura peut-être une chance d’accrocher les playoffs via le play-in.

De’Aaron Fox (San Antonio Spurs)

Les Spurs l’ont fait venir pour être le side-kick de Victor Wembanyama sur la première partie de l’ascension du phénomène français. Ils ont pour l’instant joué très peu de matches ensembles mais les dirigeants texans doivent être bien contents de pouvoir compter sur le meneur All-Star en l’absence de leur OVNI. De’Aaron Fox est le genre de joueur capable de porter une attaque à lui tout seul ou presque. Et c’est utile pour naviguer les longues saisons quand les pépins physiques s’enchaînent.

La preuve avec les performances de San Antonio (et de son autre star) depuis que Wembanyama est sur la touche. La franchise a remporté 4 des 5 rencontres en question avec 28 points et presque 7 passes de moyenne pour un Fox tranchant et adroit. Il a été recruté pour ça. Cette capacité à faire des différences, notamment sur isolation et dans le money time. S’il conserve ce niveau d’efficacité, les Spurs pourraient déjà prétendre à gagner une série de playoffs ou au moins tenir tête à un cador.

Mis à part Fox parce que trop peu de matchs, j'ai l'impression que ces 4 joueurs changent déjà tout. La question, c'est presque jusqu'à quel point.
Je suis d'accord que ce sera intéressant à suivre.
D'ailleurs, est-ce qu'on a pas avec Rollins et Duren, les deux premières places du MIP cette saison ?
Répondre