Ben Simmons, une lacune qui peut (et qui va) poser problème aux Sixers

Très maladroit aux lancers-francs, Ben Simmons représente une faille que les adversaires des Philadelphia Sixers peuvent exploiter.

Ben Simmons, une lacune qui peut (et qui va) poser problème aux Sixers
Quand vous êtes dos au mur, menés 3-0 dans une série bien mal embarqués, vous pouvez vous résoudre à employer des stratégies qui sortent de l’ordinaire. Comme celle qui consiste à faire systématiquement faute sur un joueur pour l’envoyer le plus souvent possible aux lancers-francs. Illogique a priori. Comment trouver un tir plus facile – si ce n’est un layup – que celui sur la ligne sans aucun adversaire en face ? Sauf que cet exercice basique peut devenir périlleux dans certaines situations. Ben Simmons peut témoigner. Désespérés et en quête d’une première victoire depuis le début des playoffs, histoire d’au moins sauver l’honneur, les Washington Wizards ont coupé constamment le flow de l’Australien en le forçant à se rendre aux lancers. En effet, avec un 0 sur 9 bien dégueulasse avant le Game 4, l’ailier All-Star n’est clairement pas le plus solide dans cette configuration. Avec 5 sur 11 hier soir, dont 4 sur 8 dans les dernières minutes, il a contribué à la défaite des siens (114-122).
« Je ne pense pas qu’il avait peur. C’est juste qu’il n’a pas mis ses lancers. On va continuer à le faire jouer. Sauf si vous voulez que je le laisse sur le banc tout le match. Dans ce cas-là, dîtes le moi et comme ça je saurai que vous ne connaissez rien au basket », rétorque Doc Rivers. « Vous voulez que je le sorte ? C’est un excellent joueur. Je vais me passer de cette suggestion. Il aurait pu mettre plus de lancers. Mais il fait d’autres choses. »
Le coach des Sixers marque évidemment un point : bien sûr que son équipe a besoin de Ben Simmons sur le terrain. Mais c’est bien ça le problème, sa présence offre une potentielle faille à exploiter pour les adversaires de Philly, quoi qu’en dise Rivers. Le numéro un de la draft 2016 tourne à 61% de réussite sur la ligne cette saison. Mais seulement 53% depuis le break du All-Star Weekend. Et maintenant 25% depuis le coup d’envoi des playoffs. Si les Sixers avancent dans la compétition – et ça devrait être le cas – ils risquent de se retrouver confrontés plus d’une fois à ce problème. Et si Simmons ne met pas ses lancers contre Milwaukee ou Brooklyn, ça sera peut-être une toute autre histoire et un vrai dilemme à venir pour Philadelphia. CQFR : Washington refuse de mourir, le Jazz fonce vers la qualif