Les braqueurs et les braqués de la NBA

Qui a profité de l'incompétence des franchises ? Qui mériterait de gagner bien plus d'argent en NBA aujourd'hui ? Réponse ici.

Les braqueurs et les braqués de la NBA
La NBA et ses franchises brassent des sommes d'argent incroyables. Parfois, celles-ci sont parfaitement utilisées grâce au flair de GM à l'affût de joueurs prêts à des sacrifices ou en quête d'une seconde chance. D'autres fois, en revanche, certains se montrent bien trop généreux et pénalisent même leur équipe en saignant la masse salariale pour des joueurs à l'impact plus limité que ne l'indique leur salaire. Le terme "braqueurs" choquera peut-être un peu, mais l'idée n'est pas de stigmatiser les joueurs. Les basketteurs ci-dessous, même ceux que l'on trouve surpayés par rapport à leur production, ont TOUS eu raison de monnayer au maximum leurs qualités. A leur place, on aurait paraphé les yeux fermés et si une franchise a jugé bon de leur donner cette somme, c'est sur elle que la responsabilité doit peser. Surtout qu'aujourd'hui, des exemples montrent qu'il vaut mieux capitaliser rapidement tant que sa cote est élevée....

Chandler Parsons : braqueur

Contrat : 94 millions de dollars sur 4 ans Fin du bail : 2020 Les Grizzlies se sont laissés abuser par le look timberlakien du sympathique Parsons et par une ou deux bonnes saisons dans le Texas. Depuis son arrivée à Memphis, Chandler Parsons a joué 70 matches de saison régulière et signé ses deux plus mauvaises moyennes de points depuis le début de sa carrière. L'ancien joueur des Rockets - et de Cholet durant le lockout - n'a pas eu beaucoup l'opportunité de retrouver son meilleur niveau puisqu'il son corps ne le laisse pas tranquille. Même lorsqu'il est opérationnel, sa confiance en lui semble endommagée et son apport est proche du néant. Parsons doit encore toucher 24 et 25 millions sur les deux années qui viennent. Pas étonnant que le General Manager Chris Wallace cherche à se débarrasser de son contrat depuis plusieurs semaines en espérant que quelqu'un veuille l'absorber...

Isaiah Thomas : braqué

Contrat : 2 millions de dollars sur 1 an Fin du bail : 2019 On vous en parle dans notre chronologie de la débandade d'Isaiah Thomas, mais c'est assez incroyable de voir un meneur deux fois All-Star, pas encore trentenaire et qui était encore un héros pour l'une des franchises les plus performantes il y a un an accepter une telle offre. On avait été choqués par les 5.3 millions de dollars de DeMarcus Cousins, mais un attaquant forcené et prolifique qui accepte 2 millions alors qu'un contrat max lui paraissait promis il y a peu, ça fait tout drôle. "IT" a un an pour prouver qu'il ne vaut au moins dix fois plus.

Evan Turner : braqueur

Contrat : 70 millions de dollars sur 4 ans Fin du bail : 2020 En mars dernier, Evan Turner clamait qu'il avait "mérité ce p***** d'argent" et qu'il se moquait pas mal des critiques des gens. Il invitait même ces derniers à lui embrasser l'arrière-train. Une bonne approche pour avoir l'esprit léger. Les Blazers ont une fâcheuse tendance à donner beaucoup trop d'argent aux joueurs qui veulent venir ou rester chez eux. Turner, polyvalent mais pas vraiment génial dans un secteur en particulier, n'a pas encore montré la fiabilité et la régularité pour être un joueur avec ces émoluments. On le décrit souvent comme un entertainer dans un groupe et un professionnel utile dans le vestiaire. Est-ce que ces qualités et le fait qu'il ait été drafté en 2e position justifient de devoir lui donner encore 18 millions par an jusqu'en 2020 ? Sans doute pas.