Brooklyn, du retard à l’allumage

Malgré un 5 de All-Stars et les millions investis par Mikhaïl Prokhorov, les Nets sont actuellement derniers à l'Est. Le décollage se fait attendre.

Brooklyn, du retard à l’allumage
Après six matches, les Brooklyn Nets sont bons derniers de la Conférence Est. Les surprenants Sixers, les jeunes joueurs du Magic et les éternels losers des Bobcats sont actuellement mieux classés que les superstars de Brooklyn. Étonnant. Rien de dramatique cependant alors que la saison a débuté depuis seulement deux semaines mais, tout de même, la formation de Jason Kidd intrigue. Capables de battre le Heat puis de s’incliner face à Orlando, les joueurs de Big Apple ont encore beaucoup de boulot pour s’imposer comme LA franchise capable de bouleverser la hiérarchie à l’Est (un rôle pour l’instant occupé par les Pacers, victorieux des Nets cette nuit). Kevin Garnett, porte-parole de luxe de Brooklyn, prône la patience.
« Je ne pense pas qu’il y ait une date butoir lorsque l’on cherche à atteindre la perfection », prévient d’emblée l’intérieur quinze fois All-Star. « Mais c’est frustrant. »
Cette nuit, les Brooklyn Nets ne sont pas passés loin du « mini exploit » de vaincre les Pacers. Au final, une mauvaise gestion des derniers instants et un tir raté de Joe Johnson auront raison des New-yorkais (défaite 96-91). La franchise peut tout de même tirer quelques enseignements positifs de ce revers. Complètement à la masse lors des cinq premiers matches en raison de différentes blessures à la cheville, Deron Williams a par exemple sorti un petit double-double : 17 points et 10 passes, tout en passant 33 minutes sur le parquet.
« Je me sens mieux à chaque match », explique le meneur à ESPN.
Censé progresser et retrouver sa place parmi les meilleurs gestionnaires de la ligue au côté de Jason Kidd, Deron Williams se doit de jouer au plus haut niveau chaque soir pour driver le cinq à 80 millions de dollars des Nets.
« Je cherche juste à jouer au basket. Si je suis agressif – et j’étais un peu plus agressif ce soir – je vais attirer la défense et provoquer des prises à deux. Je vais pouvoir trouver des mecs démarqués. Si la défense ne vient pas aider, je chercherai à scorer. »
C’est exactement ce que le staff de Brooklyn demande à son All-Star… ce dernier est le dépositaire du jeu des Nets et il doit assurer la cohésion entre Paul Pierce, Kevin Garnett, Brook Lopez et Joe Johnson sur le terrain.
[superquote pos="d"]" On apprend encore à jouer ensemble" D-Williams[/superquote]« On apprend encore à jouer ensemble. On est tous là pour remporter un titre », assure D-Will. « Cela ne va pas se faire du jour au lendemain. On ne panique pas et on reste confiant, on peut sortir de cette mauvaise période, peu importe ce qui se dit à l’extérieur. »   « Je ne veux pas laisser penser que cela ne nous gêne pas de perdre, ce n’est pas le cas… On espère que ce road trip va jouer un rôle pour nous. On apprend à jouer ensemble, on monte en régime. Il faut maintenant le faire sur 48 minutes. »
[caption id="attachment_117722" align="alignleft" width="300"] Les stars des Brooklyn Nets doivent engranger de la confiance.[/caption] Les Brooklyn Nets se préparent pour un court road trip à l’Ouest au cours duquel KG et ses ouailles affronteront les Kings, les Suns puis les Clippers. Un road trip important pour le groupe qui sera alors livré à lui-même. Une occasion également d’engranger de la confiance face à deux équipes a priori plus abordables avant les retrouvailles de Pierce et Garnett avec Doc Rivers à Los Angeles. Les Nets espèrent se libérer de leurs frustrations durant ce voyage, comme l’explique Paul Pierce :
« Tout le monde veut tellement gagner… mais on ne peut pas rester frustrés. On va rester ensemble et réfléchir à comment se sortir de tout ça. Ça peut être une bonne chose pour nous de jouer à l’Ouest. Lorsque vous voyagez, tous les gars sont ensembles. »
Créer un groupe solide pour ensuite former une équipe crédible sur le parquet. Voici l’ambition des Nets 2013-2014 en ce début de saison.
« Cela peut prendre du temps, c’est différent pour chaque équipe », affirme Paul Pierce. « J’ai été dans certaines équipes ou ça c’est fait très rapidement et d’autres ou c’était plus long… On doit être patient, ça va venir. »
Les vétérans des Nets en ont vu d’autres et refusent donc de céder à la panique, et ce à juste titre. Plus que jamais, Brooklyn se doit d’être prêt pour le mois d’avril afin d’aller le plus loin possible en playoffs. Alors, les derniers d’octobre seront-ils les premiers de juin ?