Carmelo Anthony : « Les joueurs NBA sont des cibles privilégiées »

Carmelo Anthony a réagi à l'agression de son coéquipier Cleanthony Early, blessé par balle à la sortie d'un club. Et évoqué les dangers propres à la NBA.

Carmelo Anthony : « Les joueurs NBA sont des cibles privilégiées »
Au moment de tourner dans les vidéos NBA appelant au contrôle des armes, Carmelo Anthony n'imaginait sans doute pas qu'un de ses coéquipiers serait directement victime d'une blessure par balle quelques semaines après. L'agression de Cleanthony Early à la sortie d'un strip-club du Queens mercredi matin, l'a en tout cas amené à réclamer de nouveau une limitation des armes en circulation  :
"C'est quelque chose qu'on est obligés de faire. Il faut qu'on trouve une solution."
La star des New York Knicks est aussi persuadée que ce genre d'agressions nocturnes vise particulièrement les joueurs NBA. L'actualité récente lui donne raison puisque trois cas de violences se sont produits sur autant de joueurs ces derniers mois à la sortie de boîtes de nuit new-yorkaises : blessure par balle (Cleanthony Early), à l'arme blanche (Chris Copeland) ou par violence (policière, dans le cas de Thabo Sefolosha).
"Vous me croirez ou pas, mais bien que j'ai dit que les Knicks n'étaient pas des cibles privilégiées, nous [les joueurs NBA] sommes tous des cibles, en fin de compte. Peu importe l'amour que les gens vous manifestent et que vous vous sentiez en sécurité dans tel ou tel endroit, il y aura toujours une personne qui pense différemment et se dit que vous ne méritez pas votre statut, que vous ne devriez pas avoir autant de chance.
Donc il y aura toujours 99 personnes pour vous soutenir et une personne qui essaye de vous détruire. C'est ça, la vie qu'on mène. On ne peut rien y faire. Si on décide de privilégier notre sécurité et de ne plus aller dans nos endroits favoris, on passera notre vie chez nous, en permanence." Derek Fisher, qui s'est adressé à ses joueurs en compagnie du General Manager Steve Mills et du patron de la sécurité de l'équipe, John Donohue, quelques heures après l'agression, s'est refusé à toute prise de position sur les activités nocturnes de ses joueurs, même s'il n'exclut pas la possibilité d'établir un couvre-feu :
"Je ne vais pas débattre de ce genre de choses. Il apparaît clairement que [Cleanthony et Derrick Williams, victime lui aussi d'un vol il y a peu] sont des victimes. Ils n'ont enfreint aucune loi. Nous parlerons de ce que les joueurs font, les endroits où ils devraient être ou à éviter, en interne mais au bon moment."