15 joueurs qui explosent avant d’être FA

Un focus sur quinze joueurs qui réalisent la meilleure saison de leur carrière à l'approche de la négociation d'un nouveau deal.

15 joueurs qui explosent avant d’être FA
Le phénomène de la « contract year » : ce syndrome qui frappe les joueurs lors de la saison qui précède la négociation de leur prochain contrat. Une période pendant laquelle ils reviennent transfigurés ou plus performants que jamais, souvent dans le but d’obtenir le deal le plus lucratif possible l’été suivant. Il y a évidemment différents degrés et différentes nuances à travers ce phénomène. Certains basketteurs ont toujours été forts et ils haussent encore un peu leur niveau de jeu. La progression n’est pas toujours nécessairement motivée par l’argent. Elle est parfois le fruit d’une évolution naturelle. Mais il y a tout de même une forme d’instinct de survie au sein d’une ligue aussi compétitive que de nombreux pros quittent chaque année, parfois du jour au lendemain. Il s’agit de se faire remarquer. Pourtant ce n’est parfois pas la « contract year » qui est la plus importante mais plutôt la saison suivante : combien des joueurs qui ont cartonné avant de signer leur nouveau bail retournent brusquement dans l’anonymat ou régressent après s’être mis à l’abri ? Zoom sur ces candidats à un potentiel contrat juteux déniché grâce aux meilleures prestations de leur carrière.

Nikola Vucevic (Orlando Magic)

Le pivot monténégrin a longtemps été un « borderline » All-Star. Il est aujourd’hui un All-Star en puissance et il est fortement pressenti pour fêter sa première étoile en février. Surtout au sein d’une Conférence Est moins peuplée en talents. Voilà pour le changement de statut de Nikola Vucevic à quelques mois d’une intersaison décisive. Les intérieurs de son profil – très technique mais pas vraiment à même de protéger le cercle ou d’étirer le jeu au-delà de la ligne à trois-points – sont de moins en moins recherchés en NBA. Il y avait donc le risque de ne pas récupérer un salaire à la hauteur de son niveau de jeu intrinsèque. Sauf qu’il se surpasse. Il réalise actuellement la meilleure saison de sa carrière et ça explique en grande partie le début de saison intéressant du Magic, huitième à l’Est. Vucevic dépasse les 20 points par match (20,6) pour la première fois de sa carrière tout en captant 11,5 rebonds (il a fait mieux une seule fois en huit ans) et en distribuant 3,7 passes, là aussi un record personnel. Il n’a jamais été aussi adroit (54%) et il converti même 40% de ses tentatives derrière l’arc ! Une nouvelle dimension qui donne peut-être une autre narrative à la suite de son aventure en NBA. Il prouve qu’il a bel et bien l’étoffe d’un titulaire important, et ce malgré les évolutions du jeu. De quoi lui offrir un montant annuel autour des 20 millions (et plus) par saison.

Rodney McGruder (Miami Heat)

Ce n’est que la troisième saison dans la ligue pour ce joueur obscure qui s’est soudainement affirmé comme un titulaire indiscutable au Heat. Il est passé de 5,1 à 11,4 points et de 1,8 à 4,7 rebonds par match. Avec un potentiel de « 3 and D » intéressant qui pourrait séduire plusieurs franchises cet été. Rodney McGruder convertit d’ailleurs 38% de ses tentatives derrière l’arc, une statistique regardée de près par les dirigeants NBA. De quoi s’assurer un avenir un peu stable avec un contrat sur plusieurs saisons à la clé.

Marcus Morris (Boston Celtics)

Si les Boston Celtics se sont maintenus à flots malgré des difficultés évidentes sur ce début de saison, c’est en partie grâce à Marcus Morris. Il a aussi un impact non négligeable sur la série de cinq succès consécutifs de sa franchise. Parce que le joueur a carrément été relancé dans le cinq majeur, un rôle qu’il n’a plus connu depuis son transfert des Detroit Pistons il y a deux ans. Mais il faut dire qu’il n’a jamais été aussi tranchant. Il plante 14,4 points par match à 49% aux tirs, 42% à trois-points tout en prenant 6,2 rebonds. Ce sont-là ses meilleures performances en carrière. Sans doute pas un hasard à l’approche de la prochaine intersaison au cours de laquelle il sera libre de signer où bon lui semble.

Derrick Rose (Minnesota Timberwolves)

Oui, Derrick Rose renaît de ses cendres cette saison. Et c’est probablement l’une des plus belles histoires de l’année. Mais il ne faut pas oublier que l’ancien MVP joue aussi sa survie en NBA. Ou jouait, en admettant qu’il a déjà relancé sa carrière après deux superbes mois. Hormis les Minnesota Timberwolves, aucune équipe ne semblait vraiment prête à miser sur lui cet été. Il a signé pour le minimum avec une dernière chance de montrer qu’il a encore le mental (plus que le physique) pour évoluer à ce niveau. Il n’a pas trahi la confiance de son mentor Tom Thibodeau. Rose est un homme nouveau. L’un des favoris pour le titre de meilleur sixième homme de l’année avec 18 points par match à 48% aux tirs et même 47% à trois-points ! S’il confirme ses (énormes) progrès derrière l’arc, il sera même susceptible de retrouver une éventuelle place de titulaire. Et certainement un deal à la hauteur de son standing.

Rudy Gay (San Antonio Spurs)

Quand Rudy Gay est engagé en défense et aux rebonds, c’est qu’il se trame quelque chose. Free Agent l’été prochain, l’ancien scoreur démontre qu’il est capable de vraiment contribuer au succès d’une équipe en se mettant au service du collectif avec les Spurs cette saison. Il marque presque 14 points par match mais il prend surtout 7 rebonds (record en carrière) tout en shootant à 51% dans le champ et 49% à trois-points. Son retour en forme s’explique aussi par l’absence de pépin physique, contrairement à la saison dernière où il a été gêné par des blessures. Mais la perspective de signer un contrat intéressant doit lui trotter quelque part derrière la tête.

Tobias Harris (Los Angeles Clippers)

Il est vrai que Tobias Harris est excellent cette saison. Au point d’être cité comme un potentiel All-Star. On notera aussi que, comme par hasard, l’ailier se retrouve sur le marché en juillet 2019. Certains analystes NBA parlent même d’un deal proche du maximum ! C’est le tarif pour les joueurs les plus prolifiques de la ligue et il les a rejoint en claquant 21,4 points par match avec 50% de réussite et 40% à trois-points. Sans oublier ses 8,4 rebonds. Il faudra confirmer après avoir signé mais voilà une troisième option parfaite pour un candidat au titre.