Dans le CQFR du jour, Antoine et Shaï se sont intéressés à plusieurs équipes prometteuses. Et parmi elles, une formation pourrait avoir changé de dimension : les Portland Trail Blazers.
Sans être annoncés comme candidats directs aux play-offs, les hommes de Chauncey Billups ont, selon eux, « quelque chose ».
« Je suis aussi très optimiste et très intrigué par la saison de Portland », confie Antoine. « Ça peut être l'équipe League Pass, celle qu'on a envie de regarder quand elle joue », ajoute Shaï.
Un collectif plus cohérent et enfin stable
Il y a encore deux ans, Shai était « très sceptique sur la patte Chauncey Billups ». Mais la tonalité a changé : « Là, j’aime le groupe. »
Les Blazers ont enfin trouvé un équilibre entre jeunes talents et cadres expérimentés. Plusieurs éléments clés sont désormais sous contrat sur la durée : « Tu as Sharpe sur quatre ans, Camara sur quatre ans, Clingan sur trois ans, Scoot Henderson… Avdija, Jerami Grant… » Un noyau solide, pensé pour progresser ensemble.
Toumani Camara, symbole d’une identité retrouvée
La prolongation de Toumani Camara pour 82 millions de dollars sur quatre ans a été saluée unanimement par nos chroniqueurs : « Camara, c’est 11 points, plus de 5 rebonds et 45 % au tir. Il a été dans le deuxième meilleur cinq défensif. On est sur un joueur qui a progressé. »
Pour Antoine, « son salaire, c’est le pari que Camara sera pendant cinq ans un vrai two-way player que tu veux avoir dans titulaire dans une équipe de qualité. C’est le prix que tu payes pour les bons role players, les très bons role players. »
Camara s’impose comme un pilier du système Billups, un joueur déjà fiable défensivement et encore en progression offensive. « Ce n’est peut-être pas l’un des cinq meilleurs joueurs de l’équipe, mais c’est le complément parfait des autres. »
Shaedon Sharpe, un pari raisonné mais ambitieux
La prolongation de Shadon Sharpe à 90 millions sur quatre ans est jugée logique, mais elle ne fait pas l’unanimité.
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« C’est une victoire de ne pas l’avoir signé à 100 millions. Finalement, ils ont réussi à le garder sous ce seuil », note Antoine.
Mais Sharpe reste un projet à polir. « C’est un vrai potentiel. All-Star, pour l’instant, j’ai un peu du mal à le voir, il manque de régularité, son jeu est encore un peu unidimensionnel, il manque d’adresse de loin. Mais il y a un joueur qui a les ingrédients d’une star. »
Le pari est bien calibré : s’il explose, le contrat devient une excellente affaire ; s’il plafonne, il reste facilement déplaçable.
Un effectif jeune, profond et flexible
Au-delà des individualités, nos journalistes soulignent la flexibilité du projet. Les Blazers disposent d’un vivier de jeunes joueurs (Henderson, Sharpe, Kamara, Clingan), de cadres solides (Grant, Avdija) et surtout d’atouts pour l’avenir : « Ils ont les picks des Bucks… des packages potentiels pour des stars très difficiles à battre. »
Le front office dirigé par Joe Cronin s’offre ainsi toutes les options : grandir patiemment ou frapper un coup majeur sur le marché des transferts.
Jrue Holiday, le cadre qui change tout
Autre élément clé : la présence d’un vétéran de haut niveau, Jrue Holiday, arrivé dans l’échange d’Anfernee Simons.
« Ce qu’Holiday va apporter, ce n’est pas seulement sur le terrain, mais surtout dans le vestiaire. »
Holiday doit servir de repère pour les jeunes et donner une structure à un groupe encore en apprentissage. Une pièce essentielle pour transformer le potentiel en constance.
Viser le play-in
Il ne faut bien évidemment pas s’emballer. « Je ne sais pas s’ils arriveront à être play-in ou play-offs, mais ils vont être franchement sympas à regarder », assure Shaï.
L’idée n’est pas de brûler les étapes, mais d’avancer de manière cohérente. « Le travail a l’air cohérent », résume l’un d’eux.
Une équipe à suivre de près
Entre défense retrouvée, jeunes à fort potentiel et encadrement solide, les Blazers semblent avoir enfin trouvé leur voie. L’objectif immédiat reste modeste, mais la perspective, séduisante.
Si Shaedon Sharpe stabilise son tir, si Scoot Henderson gagne en maîtrise et si Toumani Camara confirme son impact, Portland pourrait bien devenir cette équipe qu’on regarde « juste pour le plaisir ». Une surprise ? Peut-être. Mais surtout, une évolution qui paraît enfin durable.
