Au terme d’une finale âprement disputée, l’Allemagne s’est imposée 88-83 contre la Turquie pour décrocher le titre européen, trois ans après avoir été sacrée championne du monde. Franz Wagner a terminé avec 18 points et 8 rebonds, impactant des deux côtés du terrain. « Au bout du compte, je pense qu’on a simplement fait deux ou trois actions de plus. Le manque de momentum fait partie de ce genre de matchs serrés », explique-t-il en zone mixte. « Aujourd’hui, on a joué les 40 minutes et, même quand les choses n’allaient pas dans notre sens, je trouve qu’on n’a jamais baissé la tête et qu’on est restés soudés. Les gars ont réussi de grosses actions dans des moments cruciaux, et c’est pour ça que je pense qu’on mérite de gagner. »
Le symbole de la soirée a touché les supporters allemands : Franz Wagner a porté le maillot de son frère <strong">Moritz (Moe) Wagner, blessé et absent du tournoi. « Je lui ai parlé, il est super heureux », glisse Franz. « Évidemment, c’est un long été, mais c’est aussi un peu triste quand ça se termine, parce que je ne reverrai pas ces gars avant l’été prochain, ou plus tard. Ce soir, on profite. » L’ailier a replacé ce nouveau sacre dans l’histoire récente de la sélection : « Faire partie de ça, c’est super cool. Ça compte beaucoup, pas seulement pour moi mais pour tout le basket allemand. »
That's what brothers do. 🥹❤️
Franz Wagner wearing Moritz's jersey to receive his #EuroBasket All-Star five award. pic.twitter.com/KjrQWkYGQi
— FIBA EuroBasket (@EuroBasket) September 14, 2025
Eurobasket : l'Allemagne couronnée au bout d'un match légendaire !
En face, la Turquie d’Ergin Ataman avait ajouté une couche de dramaturgie avant l’entre-deux. Le coach avait lâché : « Je n’aime pas perdre en finale. Si je suis en finale, je gagnerai. » Une sortie qui avait fait le tour de l’Europe. Wagner n’a pas sur-réagi : « On ne gagne pas avec des mots, mais avec des actions. Sincèrement, ce que disent les gens à l’extérieur m’importe peu. » Le message est clair : l’Allemagne a répondu sur le parquet, collectivement.
Au-delà du storytelling, les faits ont tranché. L’Allemagne a serré la vis dans le money-time en s’appuyant sur la créativité de Dennis Schröder et l’activité d’Isaac Bonga pour inverser la dynamique. En face, Alperen Şengün a longtemps porté la Turquie, mais les fautes et quelques tirs manqués en fin de match ont pesé. « On a joué les 40 minutes », insistait Wagner, comme un écho à la constance défensive allemande et aux gros plays arrachés sur les dernières possessions.
Ce nouveau titre confirme l’ère dorée du basket allemand : champion du monde en 2023, champion d’Europe en 2025, une continuité que Franz Wagner résume par la cohésion et l’exigence du groupe. « Ce qui te rend vraiment heureux, c’est de faire partie d’une équipe comme celle-ci », répète-t-il, façon de rappeler que les mots d’avant-match – aussi bruyants soient-ils – n’ont jamais la valeur d’une défense à cinq ni d’une action décisive parfaitement exécutée. À titre individuel, l’ailier du Magic repart avec un rôle déterminant sur la finale (18 points, 8 rebonds) et un moment fort : avoir célébré l’or en portant le maillot de Moe.
