Giannis Antetokounmpo aux Knicks, un pur fantasme ou une vraie possibilité ?

Giannis Antetokounmpo a ouvert la porte à un transfert vers les New York Knicks cet été. Mais ça reste improbable à ce stade.

Giannis Antetokounmpo aux Knicks, un pur fantasme ou une vraie possibilité ?

On attendait une bombe, celle de l’annonce éventuelle de la retraite de LeBron James. Finalement, on a eu le droit à une publicité pour de l’alcool. Bref. Mais il y a tout de même une information majeure qui est tombée dans la soirée de mardi : les Milwaukee Bucks et les New York Knicks ont discuté d’un transfert de Giannis Antetokounmpo en août dernier. Des négociations qui sont quelque part à l’initiative du joueur qui, après un entretien avec son GM John Horst, aurait fait comprendre au dirigeant qu’il avait des doutes sur la capacité de son équipe à pouvoir jouer le titre. Et après réflexion, seule une destination faisait sens pour lui. Big Apple.

Giannis Antetokounmpo voulait les Knicks, affaire à suivre !

De quoi faire fantasmer les supporters fanatiques des Knicks. Leur franchise favorite est revenue sur le devant de la scène grâce au travail de Leon Rose et à la culture instaurée par Tom Thibodeau (viré depuis) et Jalen Brunson. Ils ont gagné une série de playoffs en 2024 et ont même atteint les finales de Conférence en 2025, une première depuis un quart de siècle. Malgré ça, l’équipe est plus annoncée parmi les gros outsiders que les vrais favoris. Elle est « one piece away » comme disent les Américains. Et cette pièce, ce serait évidemment Giannis, l’un des trois meilleurs joueurs au monde.

Selon Shams Charania, Les dirigeants new-yorkais garderaient un œil sur la situation du Grec depuis un moment. Pourtant, ils ne l’ont pas attendu (et heureusement !). Le trésor de guerre de la grosse pomme s’est volatilisé lors des transferts qui ont rameuté Mikal Bridges (5 tours de draft) et Karl-Anthony Towns. Deux joueurs essentiels au succès du club la saison dernière. Il ne reste plus beaucoup d’atouts pour convaincre les Bucks de céder un futur Hall Of Famer.

Que peuvent proposer les New York Knicks pour Giannis Antetokounmpo ?

Le package le plus simple, mais pas le plus crédible, c’est d’imaginer un échange sec entre Karl-Anthony Towns et Giannis Antetokounmpo. En y ajoutant évidemment les quelques assets de draft disponibles à New York, à savoir un pick 2026 qui appartient aux Wizards (protégé 1-8, donc sans doute deux futurs seconds tours et pas vraiment un first) et les swaps en 2028, 2030 et 2032. C’est très faible. Pourquoi même Milwaukee ferait ce deal ? Pourquoi reconstruire autour d’un KAT de 29 ans (déjà !) qui a déjà montré qu’il n’avait pas les épaules pour élever une franchise ? Les picks obtenus ne sont pas assez intéressants et les Bucks ne possèdent pas leur propre tour de draft. Autrement dit, ils vont devenir moyens-faibles mais sans pouvoir se reconstruire. Impensable.

Une pirouette revient à envoyer Towns vers une troisième équipe impliquée dans le deal. De préférence une franchise qui possède des picks des Bucks. Les Pelicans peuvent par exemple proposer Dejounte Murray, le pick 2027 de Milwaukee et Trey Murphy, qui iraient vers Milwaukee en plus des picks des Knicks tandis que New Orleans récupérerait KAT. Pas sûr que ce soit vraiment équitable ou intéressant. Il y a sans doute d’autres équipes qui peuvent s’intéresser à l’intérieur All-Star mais sans vraiment offrir des packages très séduisants.

Giannis Antetokounmpo Eurobasket 2025 Grèce Sengun Spanoulis

Si le deal n’est pas porté sur Karl-Anthony Towns, les Knicks peuvent offrir un mix d’OG Anunoby, Miles McBride et le contrat expirant de Mitchell Robinson avec les trois swaps. Ou ce même Anunoby avec Mikal Bridges et les picks. Ce sont à peu près les seuls échanges qui respectent l’équilibre des salaires inclus dans le transfert. Encore une fois, quel intérêt pour Milwaukee de mettre la main sur des joueurs de devoir de qualité pour former une équipe de milieu de tableau sans avoir la main sur ses tours de draft ?

C’est toute la problématique du futur transfert hypothétique du « Greek Freak. » Milwaukee voudra évidemment récupérer le pactole en l’échange de sa superstar. Et par pactole, on entend souvent un package incluant des jeunes talents prometteurs, de multiples tours de draft, etc. Les Knicks n’ont rien de tout ça. Et si jamais les Bucks repartaient de zéro, là encore, ce serait beaucoup plus judicieux de le faire avec leurs propres picks et pas ceux d’une autre franchise qui mettrait la main sur Antetokounmpo. Pourquoi tanker si la formation du Wisconsin envoie son choix, placé 1, 2, 3 ou 7, ailleurs ?

Les offres moyennes, avec Anunoby et d’autres joueurs, n’apportent pas grand-chose non plus. Ces joueurs ne donnent pas l’assurance que Milwaukee parviendra à se qualifier pour les playoffs jusqu’en 2030, moment où ils seront enfin maîtres de leur destin à la draft. Les Knicks ne peuvent offrir aucune des deux garanties qui permettraient à l’organisation d’amortir le départ de son double MVP. Si Giannis Antetokounmpo finit par débarquer à New York, ce sera essentiellement parce que les Bucks auront décider de vraiment lui faire une belle fleur. Après, qui sait ce qui peut se passer l'été prochain, quand chacune des parties impliquées, le joueur et les deux franchises, se retrouvera dans une situation un peu différente... ou pas.

Je viens d'écouter le podcast, effectivement Portland a le plus d'atout pour convaincre Portland, j'y ai déjà pensé (ou vous en avez déjà parlé, je sais plus). D'autant que les autres picks des Blazers sont pas mal dispersés.

Cela dit, y a un détail que vous ne prenez pas en compte et qui à son importance, c'est quà'à la fin de saison il ne restera qu'un an de contrat garanti à Giannis, ou plutôt 1+1 , l'année suivante étant une player option.

Alors certes les superstars ne changent plus vraiment d'équipe à la FA, mais ça restre un levier majeur en faveur de Giannis : il n'ira pas où il ne voudra pas aller (et surtout pas rester), et les Bucks auront la pression qui peut les pousser à trader à perte plutôt qu'à tout perdre à terme.

Par ailleurs quand on pense deal on réfléchit souvent à ce qui part dans un sens et dans l'autree, mais au final ça se finit souvent par deas trades à 3 ou 4 équipes. Les assets des Knicks par exemple, qui ne sont pas intéressants pour le rebuild des Bucks, peuvent l'être pour une autre équipe qui aurait quelques chose qui convient mieux aux Bucks.
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Un phantasme, les NY n'ont strictement rien pour convaincre les Bucks
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