Jamal Murray, maxi-Nuggets de luxe

Excellent lors de la victoire contre les Portland Trail Blazers cette nuit (34 points), Jamal Murray est le baromètre des Denver Nuggets depuis le début des playoffs.

Jamal Murray, maxi-Nuggets de luxe
Quand Jamal Murray va, tout va pour les Denver Nuggets. Le constat peut paraître très simpliste mais il s’est encore vérifié cette nuit. Le meneur canadien a inscrit 34 points à 10 sur 20 aux tirs et son équipe a repris l’avantage du terrain en allant s’imposer sur le parquet des Portland Trail Blazers. Les deux formations sont désormais à égalité 2-2 avant un Game 5 décisif au Pepsi Center. La performance du jeune homme a été décisive en bien des points. C’est son agressivité qui a bien lancé les Nuggets dans la partie. Et c’est son calme sur la ligne des lancers-francs qui a conclu la victoire des siens. Il en a converti six dans les moments les plus importants du match. Dont deux juste après que Damian Lillard ait ramené les Blazers à deux petites longueurs à 7 secondes du buzzer. Murray n’a pas tremblé. Et pour cause, il a subi un entraîneur spécifique, et psychologique, depuis son enfance.

« Les lancers, c’est mon truc. Mon père m’entraînait à les tirer en me bandant les yeux. Il jouait le rôle de la foule, en me parlant. Il mettait de la pression », raconte le héros du Game 4.

Des longues séances à plus de 1000 lancers tirés pour en arriver là : six tirs cruciaux depuis la ligne réparatrice. Et une victoire primordiale dans son sillage. Les Nuggets ne pouvaient pas se permettre de se retrouver à 1-3, un déficit quasiment impossible à surmonter. Ils avaient besoin d’un grand Jamal Murray. Parce qu’encore une fois, quand il est bon, tout roule pour sa franchise. Il suffit de jeter un œil à ses performances depuis le début des playoffs pour deviner l’issue d’un match de Denver. Game 1 contre San Antonio : 17 points à 8 sur 23 (34%)… défaite Game 2 contre San Antonio : 24 points à 8 sur 17 (47%)… victoire Game 3 contre San Antonio : 6 points à 2 sur 6 (33%)… défaite Game 4 contre San Antonio : 24 points à 8 sur 14 (57%)… victoire Game 5 contre San Antonio : 23 points à 9 sur 16 (56%)… victoire Game 6 contre San Antonio : 16 points à 7 sur 18 (38%)… défaite Game 7 contre San Antonio : 23 points à 9 sur 19 (47%)… victoire Game 1 contre Portland : 23 points à 8 sur 15 (53%)… victoire Game 2 contre Portland : 15 points à 6 sur 18 (33%)… défaite Game 3 contre Portland : 34 points à 14 sur 32 (43%)… défaite Game 4 contre Portland : 34 points à 10 sur 20 (50%)… victoire Nikola Jokic est le meilleur joueur des Nuggets mais la ligue appartient aux arrières. Ou à tous ceux qui ont la balle entre les mains la majorité du temps. Pour gagner, il faut que les playmakers-scoreurs soient performants. Et à Denver, cela se traduit par un Jamal Murray à plus de 20 points et 45% aux tirs. Quasiment l’assurance d’une victoire. Peut-il le faire de manière régulière, à savoir au moins quatre fois en sept matches, série après série ? C’est la grande question pour l’organisation. Cela fait beaucoup de pression pour un jeune joueur qui découvre les playoffs. Mais pour l’instant, il assume complètement.