Les Boston Celtics enchaînent les gros calibres de la Conférence Est. Et au milieu de tout ça, Jaylen Brown abat un travail titanesque en silence. Contre New York, il a encore planté 42 points dans la victoire (123-117), confirmant une saison de patron assumé en l’absence de Jayson Tatum. Dans le CQFR, Shaï le résume très simplement : « Il fait vraiment une très bonne saison, il parle pas ou peu, il taffe sur le terrain, il fait ses matchs. »
Un leader discret qui fait une saison de “vraie star”
Ce qui frappe d’abord, c’est à quel point Brown est passé sous les radars médiatiques cette saison, alors même qu’il coche toutes les cases du franchise player.
« C’est vrai, quand j’y pense, on n’a pas beaucoup parlé de lui cette saison », note Shaï. « On s’était dit pendant l’avant-saison que ce serait l’occasion de le voir dans ce rôle de première option qu’on envisageait pour lui depuis pas mal de temps. Et finalement, on en a moins parlé qu’on ne l’imaginait, alors qu’il fait vraiment une très bonne saison. »
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : autour de 29 points de moyenne, quasiment 50 % au tir, 6 rebonds et presque 5 passes. Des standards de star, assumés sans bruit, dans une équipe qui remonte doucement mais sûrement au classement de l’Est. Les Celtics sont à la lutte pour le top 6, encore 8e mais à un demi-match seulement de cette zone, et à deux petites victoires de la 3e place.
Pour Antoine, le débat est presque clos : « Ce sont des stats d’une vraie star. J’ai envie qu’on garde le mot “superstar” pour certains profils, mais Jaylen Brown est clairement parmi les vingt meilleurs basketteurs de la ligue, et l’un des meilleurs joueurs sur son poste. Il montre qu’il est capable de porter une équipe en play-offs. »
L’une des meilleures armes à mi-distance de la ligue
Si Brown donne cette impression de maturité, c’est aussi parce que son jeu s’est élargi. Il ne vit plus seulement du tir à trois points ou des drives vers le cercle.
« Jaylen Brown est l’un des meilleurs joueurs à mi-distance depuis le début de la saison », explique Antoine. « Ce qui est intéressant, c’est que ça va au-delà du trois points. Il sait aller se créer son tir dans plein de zones différentes. »
Ce Qu’on Va Regarder cette nuit en NBA
Ce registre intermédiaire, longtemps regardé avec suspicion dans une NBA obsédée par le lay-up et le tir à trois points, devient son arme de contrôle : Brown ralentit le tempo, prend le tir qu’il veut, où il veut. C’est typiquement un outil de franchise player, capable de stabiliser une attaque dans les moments chauds.
Autour de lui, Boston a trouvé des relais solides pour rester compétitif malgré l’absence de Tatum : Payton Pritchard qui peut “faire un carton” ponctuel, Derrick White toujours fiable, et une ribambelle de role players sous-estimés : Josh Minott, Jordan Walsh, Neemias Queta, etc.
« Il y a une philosophie très ancrée chez les Celtics », rappelle Antoine. « Ils savent comment ils vont jouer, même sans Tatum. Sans Tatum, tu ne peux plus être candidat au titre, c’est leur meilleur joueur, leur meilleur créateur. Mais le cadre de jeu, les principes, sont déjà là. »
Un franchise player… dans l’ombre de Tatum
Le paradoxe Jaylen Brown est là : il joue comme un franchise player, mais reste perçu comme le lieutenant de Tatum. Aujourd’hui, il est pourtant celui qui tient la baraque, qui fait vivre l’attaque et porte la dynamique des Celtics vers le haut du tableau.
Le statut “officiel” de franchise player lui reviendra-t-il un jour à Boston, où restera-t-il éternel co-pilote aux côtés de Tatum lorsque ce dernier reviendra ? La question reste ouverte. Mais sur le terrain, la réponse de Brown est déjà très claire : production de star, leadership discret, et une équipe qui gagne.
Retrouvez l'intégralité du CQFR sur notre chaîne YT et sur toutes les plateformes audio :
